Le marché des produits reconditionnés connaît une forte expansion ces dernières années, offrant une alternative plus économique et écologique aux consommateurs. Smartphones, tablettes et autres appareils électroniques reconditionnés deviennent de plus en plus populaires, mais des problèmes de conformité subsistent malgré l’encadrement mis en place début 2022. Cette réglementation vise à garantir la qualité des produits, mais une enquête de la DGCCRF a révélé de nombreuses lacunes.
Des tests de conformité souvent négligés
Cette enquête de la DGCCRF a mis en lumière des manquements dans près de la moitié des établissements contrôlés. Parmi eux, des sites de commerce en ligne, des enseignes spécialisées ou des magasins de grande distribution. Ces structures n’ont pas toujours respecté la réglementation imposant des tests de fonctionnement rigoureux pour les produits reconditionnés. Le cas du remplacement de composants majeurs comme les batteries ou les écrans est particulièrement problématique et fréquent, car ces pièces ne subissent pas toujours les contrôles nécessaires. Cela laisse planer un doute sur la fiabilité des appareils mis en vente. La traçabilité des tests et des pièces de remplacement, notamment entre les reconditionneurs et les distributeurs, est aussi insuffisante.
Photo : DGCCRF
Une information parfois confuse
La clarté des informations fournies au consommateur est un autre point critique relevé par la DGCCRF. Les descriptifs des produits, comme remis à neuf ou grade A, varient énormément d’un vendeur à l’autre, et rendent les comparaisons parfois complexes pour les acheteurs. Ce manque d’harmonisation nuit clairement à la transparence, ce qui est d’autant plus grave lorsque des produits sont annoncés comme certifiés sans avoir été contrôlés par un tiers indépendant. Ce flou sape fortement la confiance des consommateurs, qui risquent de ne pas savoir ce qu’ils achètent réellement. Pour ces raisons, la DGCCRF considère que les professionnels du reconditionnement doivent uniformiser les termes utilisés et garantir une communication plus transparente sur l’état des appareils.
Le "Refurb" d'Apple est lui plutôt très fiable
Des efforts nécessaires
Pour pallier ces manquements, la DGCCRF a émis de nombreux avertissements et des injonctions de mise en conformité dans les cas les plus graves. Un travail pédagogique est nécessaire pour améliorer la pratique du reconditionnement. Une foire aux questions, destinée aux professionnels, est en préparation pour faciliter la compréhension des règles en vigueur et encourager des pratiques plus rigoureuses dans toute la chaîne de reconditionnement.
En adoptant des pratiques plus transparentes et en renforçant les contrôles, les acteurs du secteur pourront rassurer les consommateurs. C’est probablement le plus important.
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