Les firmes américaines n'ont pas l'apanage de l'entrainement d'IA. En effet, le Français Doctolib s'y essaie mais en demandant d'abord votre accord !
Une nouvelle IA pour Doctolib
Depuis quelques jours, lorsque l'on ouvre l'application Doctolib, on découvre une nouvelle page avec un message un peu particulier pour aider à améliorer le service, avec un choix à la clé (accepter ou refuser), mais également un lien pour en savoir davantage. Même si de nombreuses personnes cliquent machinalement pour aller au plus vite, on ne saurait que trop vous conseiller la lecture de ce genre de notification.
En effet, le message indique : Afin de créer des solutions encore mieux adaptées aux besoins (des utilisateurs) et à ceux de vos praticiens, nous souhaitons utiliser et anonymiser vos données (y compris des données de santé).
Or le message est un trop neutre, car si l'on clique sur le lien, on arrive sur un document avec en page 2 : ces innovations, pour certaines basées sur de l'Intelligence Artificielle, visent à améliorer la qualité de vos soins, à simplifier les tâches administratives et cliniques des soignants, et à vous offrir une expérience plus personnalisée et intuitive.
Dans ce document, on trouve aussi d'autres informations, comme le sort des données collectées : Nous ne vendons pas les données personnelles de nos utilisateurs. La protection des données personnelles est notre priorité absolue. Ou encore la possibilité de se dédire si on a cliqué trop vite : Oui, vous pouvez modifier votre choix à tout moment via votre compte Doctolib (« Mes Préférences »).
Rappelons que l'IA de Meta mais aussi celle de X ont récemment été retoquée pour avoir utilisé illégalement des données personnelles de leurs utilisateurs pour entraîner leurs modèles. Ce que n'entend pas faire ici Doctolib qui demande le consentement des utilisateurs, et leur laisse la possibilité de le modifier (voir la politique de confidentialité de Doctolib et la FAQ).
A l'autonome, Doctolib va déployer un assistant numérique reposant sur l'IA, qui va être capable de produire un rapport complet d'une consultation en écoutant et en analysant les conversations. Mais l'entreprise n'entend pas s'arrêter là et envisage de développer un assistant téléphonique virtuel pour prendre rendez-vous plus facilement.
