Le DMA aurait peu d'impact sur les revenus d'Apple et de l'App Store
Par Laurence - Publié le
Le 5 mars dernier, Apple publiait la version finale d'iOS 17.4 et d'iPadOS 17.4, se mettant en conformité avec le DMA en Europe.
L'application des nouvelles normes européennes par Apple comprenait la prise en charge des magasins d'applications tiers : l'autorisation du sideloading, les changements des CGU pour les développeurs (nouvelles procédures pour la soumission des apps, les liens externes, les paiements in-app, les commissions réduites...).
Pour cela, la firme avait du procéder à un certain nombre de modifications au niveau de sa grille de tarifs, avec une toute nouvelle structure, un système de commission et une nouvelle taxe de 0,50€ dite
Pour ses derniers résultats trimestriels (de janvier à mars 2024), Apple a dévoilé d'excellents chiffres concernant les Services (dont App Store), avec une croissance à deux chiffres (+14,16%) et des revenus 23,867 milliards de dollars. Pour le moment, elle ne semblait pas vraiment touchée par l’application du DMA. Il faut dire que la firme n'était impactée que sur trois semaines.
Toutefois, d'après Amit Daryanani, analyste d'Evercore, la situation ne devrait pas vraiment changer. Apparemment, les données sur les revenus de l'App Store européen ne montreraient actuellement aucun changement significatif depuis début mars, bien au contraire !
Plusieurs explications pourraient expliquer cette maitrise financière, outre qu'Apple est passée maître dans l'art des flux. La taille du marché européen est à relativiser par rapport au reste du monde, preuve en est : il n'y a pas assez d'utilisateurs de Message en Europe pour considérer Cupertino comme un Gatekeeper.
La firme californienne a modifié ses CGV en conséquence, en introduisant la fameuse CTF ou en restreignant la création des magasins alternatifs d'applications de telle manière à ce que ces derniers soient compliqués à créer (il y en a moins de cinq). Et finalement ce serait plus complexe et cher pour un développeur.
Enfin il y a aussi les utilisateurs, qui finalement préfèrent passer par l'App Store, qui reste garant d'une certaine sécurité (au niveau des programmes à installer sur son iPhone à plus de 1000 euros ou encore au niveau des paiements). En effet, ces derniers ne sont pas garantis par Apple en cas de problèmes avec les magasins tiers.
Une mise en conformité imposée...
L'application des nouvelles normes européennes par Apple comprenait la prise en charge des magasins d'applications tiers : l'autorisation du sideloading, les changements des CGU pour les développeurs (nouvelles procédures pour la soumission des apps, les liens externes, les paiements in-app, les commissions réduites...).
Pour cela, la firme avait du procéder à un certain nombre de modifications au niveau de sa grille de tarifs, avec une toute nouvelle structure, un système de commission et une nouvelle taxe de 0,50€ dite
Core Technology Fee(CTF). Cette dernière s’applique par installation et par an, à l'exception des développeurs dont les applications ne dépassent pas le million de premières installations annuelles par an. Sont aussi exonérés les organisations à but non lucratif, les établissements d'enseignement et les entités gouvernementales bénéficiant d'une dispense des frais du programme pour développeurs Apple.
Pour ses derniers résultats trimestriels (de janvier à mars 2024), Apple a dévoilé d'excellents chiffres concernant les Services (dont App Store), avec une croissance à deux chiffres (+14,16%) et des revenus 23,867 milliards de dollars. Pour le moment, elle ne semblait pas vraiment touchée par l’application du DMA. Il faut dire que la firme n'était impactée que sur trois semaines.
... sans effet secondaires !
Toutefois, d'après Amit Daryanani, analyste d'Evercore, la situation ne devrait pas vraiment changer. Apparemment, les données sur les revenus de l'App Store européen ne montreraient actuellement aucun changement significatif depuis début mars, bien au contraire !
Les changements mis en œuvre par Apple pour se conformer à la DMA sont entrés en vigueur au début du mois de mars et les revenus de l'App Store de l'UE ont été de +28 % en mars et de +22 % en avril. Les revenus de mars ont augmenté de 9 % par rapport aux niveaux d'avant la DMA en février et les revenus d'avril ont été de +6 % par rapport à février.
Mais pourquoi ?
Plusieurs explications pourraient expliquer cette maitrise financière, outre qu'Apple est passée maître dans l'art des flux. La taille du marché européen est à relativiser par rapport au reste du monde, preuve en est : il n'y a pas assez d'utilisateurs de Message en Europe pour considérer Cupertino comme un Gatekeeper.
La firme californienne a modifié ses CGV en conséquence, en introduisant la fameuse CTF ou en restreignant la création des magasins alternatifs d'applications de telle manière à ce que ces derniers soient compliqués à créer (il y en a moins de cinq). Et finalement ce serait plus complexe et cher pour un développeur.
Enfin il y a aussi les utilisateurs, qui finalement préfèrent passer par l'App Store, qui reste garant d'une certaine sécurité (au niveau des programmes à installer sur son iPhone à plus de 1000 euros ou encore au niveau des paiements). En effet, ces derniers ne sont pas garantis par Apple en cas de problèmes avec les magasins tiers.