StopCovid approche les 2 millions d'activations, l'interopérabilité en ligne de mire

Malgré un acharnement médiatique sans relâche et beaucoup de désinformation ici et là, TousAntiCovid parvient tout de même à rester dans la course, alors que la pandémie continue de reculer plus largement en France.

Cédric O, secrétaire d'Etat au numérique, s'est fendu d'une conférence de presse cet après-midi à Bercy, présentant les tous derniers chiffres du programme de l'Etat : 20 jours, 1,8 million d'activations (1,9 million de téléchargements), 460 000 désinstallations, 68 personnes positives, et 14 notifications envoyées. Pas si mal, au regard de la situation en France (~300 cas diagnostiqués par jour), de la publicité plutôt discrète et du budget alloué : 0€ jusqu'en juin, entre 80 000 et 180 000 euros par mois jusqu’en septembre et entre 120 000 et 200 000 euros à partir de la rentrée. A titre de comparaison, l'application allemande a déjà coûté au contribuable plus de 20 millions d'euros (!), mais bénéficie d'une plus large visibilité et d'un meilleur taux d'adoption -plus de 10 millions de téléchargements au dernier comptage, l'Allemagne comptabilise aussi plus de 80 millions d'habitants et le pays fait actuellement face à de nouveaux foyers/confinements ponctuels. En Italie, le dernier chiffre dépassait les 2 millions d'installations à la mi-juin.

Mais à l'heure des vacances, c'est surtout l'interopérabilité qui revient dans le débat, les touristes n'allant sans doute pas installer les applications de chaque pays visité. A ce jour, aucune app n'est compatible en Europe -malgré ce que j'ai pu lire ici et là- l'utilisation des API d'Apple/Google en Suisse, Italie et Allemagne ne garantit pas une quelconque interopérabilité. Pour que ça marche, il faut faire discuter les serveurs centraux de santé (présents quelque soit l'architecture choisie, centralisée ou non), ce que la France est en train de prototyper pour une solution européenne via un protocole Desire attendu dès la mois de juillet.

Finalement, ces apps semblent surtout utiles et vouée à être utilisée massivement dans l'hypothèse d'une seconde vague, que certains redoutent dès cet hiver, accompagnant l'arsenal existant des gestes barrières. D'ici là, elles seront sans doute fin prêtes, matures et interopérables, qui sait !



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