# StopCovid : le Royaume-Uni rejoint la France dans une approche centralisée
Par Didier Pulicani - Publié le
Demain, le gouvernement français devrait faire voter la sortie de
StopCovid, une app développée notamment par l'INRIA et quelques startup du pays, pour tenter de traquer les malades du COVID-19 et de prévenir les potentiels contagions. Problème, sans l'aide d'Apple, l'utilisation de ces programmes parait compliquée : Cupertino limite en effet l'utilisation du Bluetooth aux applications situées en arrière-plan depuis quelques années déjà. Il faudra donc que les utilisateurs laissent le programme en premier plan en cas de sortie, imaginez la contrainte à l'usage.
L'approche décentralisée, promue par l'Autriche, la Suisse, et désormais l'Allemagne, devraient a priori passer par les API d'Apple et de Google, seuls à même de
débloquerle bluetooth effacement. Mais en Angleterre, qui aimerait bien (comme la France) se passer des GAFA, les ingénieurs semblent avoir trouvé la parade : l'app ne fonctionnerait pas en permanence en tâche de fond, mais serait
réveilléelors d'une interaction Bluetooth. On ne sait pas encore comme cela fonctionne exactement (iBeacon ? ), mais voilà qui éviterait surtout de forcer la main aux utilisateurs d'iPhone en les obligeant à laisser leur appareil allumé en permanence. Dans l'hexagone, sans solution technique viable, les propriétaires d'iPhone pourraient être tout simplement écartés...
Reste le choix de la méthode, centralisée ou non. Pour la Commission Européenne
tous les choix sont acceptablesdu moment que le taux d'adoption est élevé.
Tous les pays qui déploient une application doivent mettre l'adoption au plus haut plan et si cela ne fonctionne pas bien ou épuise considérablement la durée de vie de la batterie, cela peut avoir un effet dissuasif, en particulier pour ceux qui ont des téléphones plus anciens, a commenté le Dr Michael Veale, derrière le protocole suisse DP3T.
Outre Manche, on estime que l'approche centralisée est plus efficace
L'un des avantages est qu'il est plus facile de vérifier le système et de l'adapter plus rapidement à mesure que les preuves scientifiques s'accumulent, a déclaré à la BBC le professeur Christophe Fraser, l'un des épidémiologistes conseillant le NHSX (le système de santé en UK).
L'objectif principal est de notifier les personnes les plus à risque d'être infectées, et non les personnes à risque beaucoup plus faible. C'est probablement plus facile de le faire avec un système centralisé.
Finalement, le véritable échec n'est-il pas l'absence d'application développée à l'échelle européenne ? Et quid de la dépendance systématique au GAFA pour accéder au matériel ? Contrairement à ce qu'affirment certains, le débat est loin d'être tranché.