Depuis plusieurs jours, les pays travaillent au développement d'infrastructures, permettant de tracer -aussi fidèlement que possible- l'avancée de la pandémie. La France ne fait pas exception et vient de confirmer aujourd'hui un projet d’application mobile, qui permettrait de prévenir les personnes ayant été en contact avec un malade testé positif au coronavirus.
Elle a d'ailleurs apporté plusieurs réponses à des questions latentes, comme un recours sur la base du volontariat, une absence de géolocalisation et un total anonymat du système. Des garanties avaient déjà été établies en amont par le Premier Ministre. Le gouvernement a décidé de lancer le projet StopCovid afin de développer une application qui pourrait limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission, a précisé Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique.
En outre, cette application aurait une dimension préventive, en permettant d'avertir des personnes ayant été au contact de patient contaminé (sans révéler leur nom) de s'assurer de leur état de santé. Lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l’un enregistre les références de l’autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique.
Les membres du gouvernement interrogés ont rappelé l'importance du consentement de chaque utilisateur, un préalable nécessaire dont on ne peut se passer même en état d'urgence sanitaire. Ce principe avait d'ailleurs été rappelé dès le début par la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (Cnil). Rappelons que la loi informatique et liberté ne prévoit aucune exception, et qu'une modification des textes serait nécessaire dans le cas contraire.
