La Commission européenne vient de publier sa boîte à outils sur le déploiement des futurs réseaux 5G en Europe, dans laquelle elle autorise les états membres à exclure les équipementiers qu’ils estimeraient à haut risque. La décision concerne évidemment Huawei, déjà blacklisté par les États-Unis pour raisons de sûreté nationale.
Ce faisant, Bruxelles laisse aux 28, la liberté d'apprécier au cas par cas le degré de dangerosité d'un fournisseur, validant a contrario la position de l'Allemagne. Elle leur conseille également de diversifier leurs partenaires pour ne pas tomber dans une relation de mono-clientèle ou de position dominante.
Magnéto !
En compétition, on trouve notamment le finlandais Nokia et le suédois Ericsson. Les réactions sont plutôt partagées : le gouvernement britannique va autoriser Huawei à jouer un rôle limité dans le déploiement de la 5G tandis qu'en France, le PDG d’Orange s’est prononcé la semaine dernière contre l’exclusion de Huawei.
Les pays ont jusqu’à avril pour appliquer ces textes et jusqu’à juin pour établir un bilan de leur situation. Nous fournissons aujourd’hui aux États membres de l’UE, aux opérateurs télécoms et aux utilisateurs les outils pour construire et protéger une infrastructure européenne avec les plus hautes normes de sécurité, afin que nous puissions tous bénéficier du potentiel que la 5G peut nous offrir, a déclaré Thierry Breton dans un communiqué officiel.
