Les fêtes de fin d'année ont été très favorables à l'iPhone. Ce dernier a rapporté 55,96 milliards de dollars, soit plus de la moitié des revenus engrangés sur le trimestre, représentant une hausse de 7,65% sur un an (51,982 milliards l'an passé).
Au delà des billets verts, ces chiffres tendent à confirmer le succès de l'iPhone 11, esquissé par l'ensemble des analystes. Selon Tim Cook, les iPhone 11, 11 Pro et 11 Pro Max ont été très bien accueillis par les utilisateurs.
L'iPhone 11 aurait été le modèle le plus vendu chaque semaine au cours du trimestre et l'actuelle génération serait la plus populaire. Toutefois, le CEO s'est bien garder de donner le moindre chiffre.
Au niveau des marchés, Cupertino dit avoir enregistré une croissance à deux chiffres aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, à Singapour, au Brésil, en Inde, en Thaïlande, et en Turquie.
Elle souligne également d'excellentes performances dans la Grande Chine, où les revenus se montent à 13,58 milliards de dollars, contre 13,17 milliards de dollars l'an dernier (+3,1% en glissement annuel). A titre de comparaison, cela représente 14,8% des revenus totaux d'Apple, qui reposerait principalement sur l'iPhone.
Parmi les autres vecteurs de croissance, le CEO et le CFO citent le nouveau programme de trade-in. Les efforts de la firme auraient été payants et le nombre de reprise auraient augmenté significativement. Là encore, les deux hommes n'ont donné aucun chiffre. En pratique, beaucoup semblent déçus par les prix officiels pratiqués et préfèrent se tourner vers le marché parallèle ou le Refurb.
Après son premier avertissement sur résultats, Apple a su retrouver le chemin du succès avec la gamme 2019. Rappelons qu'en janvier dernier, la situation était toute autre, la firme reconnaissant officiellement la baisse des ventes de son produit phare.
Mais depuis plusieurs événements sont venus atténuer les tensions : l’amélioration des relations entre les USA et la Chine, la sanction d’Huawei, la réévaluation des prix et l'apparition d'aides financières (limitées géographiquement) et -potentiellement- une reprise de la demande.
Ce trimestre a montré la capacité de la firme à assumer la crise de l’iPhone. Pour autant, rien ne garantit la pérennité de cette reprise. Si Tim Cook a réussi un très joli coup avec l'iPhone 11, entre le double /triple capteur, les nouvelles performances photos, le look mais aussi -il faut le dire- une très belle campagne marketing, rien ne garantit qu'il puisse le refaire tous les ans, surtout sans multiplier les innovations.
A ce prix, la loyauté des utilisateurs pourrait bien se traduire par un allongement du cycle de renouvellement. Mais les regards se tournent à présent vers le printemps prochain avec -normalement- la sortie de l'iPhone SE2, puis septembre avec l'iPhone 5G dans les tuyaux.
