Introduite avec l' iPhone X, la technologie de reconnaissance faciale -Face ID- n'a pas été sans soulever des questions de sécurité, auxquelles il a été répondu en expliquant que les informations reconnues étaient stockées dans le smartphone et non dans une gigantesque data-base. Ce faisant, elle a toutefois ouvert la porte à une autre problématique.
Ainsi, la société israélienne D-ID -business oblige- est a priori la première à s'être penchée sur la question des garanties techniques pour protéger les images (Privacy by Design). La firme propose ainsi un système complexe d'algorithme contre la reconnaissance faciale automatique non autorisée (ce qui n'est pas le cas de Face ID), et ce, dans le but d'anticiper les nouvelles normes communautaires.
En effet, avec la multiplication des techniques de reconnaissances biométriques, notamment par analyse du visage, certains soulèvent d'éventuels problèmes de compatibilité avec le RGPD (le nouveau règlement relatif aux données personnelles) qui entrera en vigueur le 25 mai prochain.
Car, ce dernier impose des restrictions draconiennes concernant le traitement des données nominatives à caractère personnel, aussi bien le prélèvement que le stockage ou le flux. Il va désormais imposer que toutes les entreprises traitant de ces informations appartenant à des citoyens de l'UE répondent aux exigences de protection.
Or, les data relatives aux visages appartiennent à l'une des catégories les plus protégées, dites données personnelles sensibles. Après, il reste encore à voir en pratiques comment il va être possible de mettre en œuvre un tel carcan normatif...
