La carte publiée l'année dernière par Strava, mettant en lumière la localisation des sportifs, représenterait une menace évidente pour la sécurité des forces armées à l'étranger, selon l'analyste et expert en sécurité Tobias Schneider.
Alors que le Pentagone distribuait il y a quelques années des traqueurs d'activité Fitbit aux militaires américains, le gouvernement ferait aujourd'hui face à un problème important, lié au partage de la position géographique des utilisateurs.
Bien que ces données soient rendues anonymes, la carte concoctée par Strava permet en effet de consulter les parcours précis des sportifs ayant accepté de partager les infos relatives à leurs entrainements, et pourrait ainsi faciliter la localisation de camps militaires et des voies fréquemment empruntées par les troupes armées, notamment dans les zones peu peuplées.
De nombreuses personnes portent leur traqueur d'activités toute la journée pour mesurer leur nombre total de pas, et les soldats ne semblent pas faire exception, ce qui signifie que la carte peut révéler beaucoup plus de choses que leur simple emplacement géographique. Les lignes d'activité s'étendant à partir des bases et à l'arrière peuvent indiquer l'emplacement des routes de patrouille. La carte de l'Afghanistan ressemble à une toile d'araignée faite à partir des voies reliant les bases, montrant les routes d'approvisionnement [...]. Les concentrations de lumière à l'intérieur d'une base peuvent révéler les lieux où les troupes vivent, mangent ou travaillent, suggérant des cibles potentielles pour l'ennemi.
L'application Strava : course, vélo, rando, qui peut se connecter à différents traqueurs d'activité (dont les modèles de Fitbit, les montres sous Android Wear ou les Galaxy Gear de Samsung), dispose pourtant d'une option permettant de désactiver en un clic le partage de la localisation, qui gagnerait sans doute à être davantage mise en avant.
