Apple News agace la presse, malgré des gains d'audience très nets !
Par Didier Pulicani - Publié le
Apple News n'est pas encore officiellement disponible en France, alors qu'il écume abondamment les iPhone anglophones depuis la sortie d'iOS 9.
Après plusieurs mois de test, la presse américaine et anglaise peut enfin dresser un premier bilan de l'application, qu'Apple met désormais largement en avant sur iOS 10. Cette visibilité supplémentaire semble avoir trouvé de l'écho dans les statistiques de nos confrères : The Atlantic et le Guardian ont tous deux constaté une très forte augmentation de traffic, pouvant jusqu'à doubler dans le cas de The Atlantic ! Mieux, l'effet de levier serait nettement plus efficace que les services concurrents que sont AMP (Google) ou encore Facebook Instant Articles.
Problème, malgré l'abondance de lecteurs et le gain d'audience, les éditeurs ne s'y retrouvent pas financièrement. Les articles renvoyés dans Apple News seraient extrêmement difficiles à monétiser. Apple avait pourtant lâché un peu de lest aux sites internet, en leur laissant la possibilité de vendre eux-même leur inventaire, sans ponctionner de commission. Seulement, même dans ce cas de figure, la firme oblige malgré tout les développeurs à utiliser leurs propre backoffice, le serveur de publicité
Autre souci, les statistiques d'Apple ne prenne pas (encore ?) en charge comScore, LA référence du secteur (sauf en France, où le secteur est monopolisé par Médiamétrie/Nielsen). D'après certaines sources, Cupertino aurait rejeté en bloc les technologies de tracking, pour des motifs relatifs à la vie privée. Vous le savez tous, en matière de publicité, il est difficile de monétiser des affichages sans pouvoir traquer les utilisateurs, ce qui ne plait pas beaucoup à Tim Cook. Malgré tout, devant les cris et les larmes des éditeurs, Apple pourrait finalement trouver un compromis avec comScore ces prochaines semaines. Il se murmure également que les médias pourraient utiliser leurs propres serveurs de publicité, mais là encore, aucune confirmation de la part d'Apple.
L'arrivée d'Apple, et plus largement, de tous les grands groupes américains sur le segment de la presse pose aujourd'hui de nombreuses questions.
Après plusieurs mois de test, la presse américaine et anglaise peut enfin dresser un premier bilan de l'application, qu'Apple met désormais largement en avant sur iOS 10. Cette visibilité supplémentaire semble avoir trouvé de l'écho dans les statistiques de nos confrères : The Atlantic et le Guardian ont tous deux constaté une très forte augmentation de traffic, pouvant jusqu'à doubler dans le cas de The Atlantic ! Mieux, l'effet de levier serait nettement plus efficace que les services concurrents que sont AMP (Google) ou encore Facebook Instant Articles.
Problème, malgré l'abondance de lecteurs et le gain d'audience, les éditeurs ne s'y retrouvent pas financièrement. Les articles renvoyés dans Apple News seraient extrêmement difficiles à monétiser. Apple avait pourtant lâché un peu de lest aux sites internet, en leur laissant la possibilité de vendre eux-même leur inventaire, sans ponctionner de commission. Seulement, même dans ce cas de figure, la firme oblige malgré tout les développeurs à utiliser leurs propre backoffice, le serveur de publicité
Workbench. Difficile à prendre en main, trop restrictif en terme de format, il ne serait pas suffisamment efficace pour obtenir de bons taux de clics, et il requiert des ressources supplémentaires pour venir créer les publicités, spécifiquement pour Apple News.
Autre souci, les statistiques d'Apple ne prenne pas (encore ?) en charge comScore, LA référence du secteur (sauf en France, où le secteur est monopolisé par Médiamétrie/Nielsen). D'après certaines sources, Cupertino aurait rejeté en bloc les technologies de tracking, pour des motifs relatifs à la vie privée. Vous le savez tous, en matière de publicité, il est difficile de monétiser des affichages sans pouvoir traquer les utilisateurs, ce qui ne plait pas beaucoup à Tim Cook. Malgré tout, devant les cris et les larmes des éditeurs, Apple pourrait finalement trouver un compromis avec comScore ces prochaines semaines. Il se murmure également que les médias pourraient utiliser leurs propres serveurs de publicité, mais là encore, aucune confirmation de la part d'Apple.
L'arrivée d'Apple, et plus largement, de tous les grands groupes américains sur le segment de la presse pose aujourd'hui de nombreuses questions.
On attend de voirnous confiait un responsable d'un grand journal français il y a quelques semaines, pour qui les problématiques d'acquisition étaient effectivement moins préoccupantes que les solutions de monétisation proposées, sur ces plateformes
qui ne nous appartiennent plus.