Test de l'iPhone 7 et de l'iPhone 7 Plus
Par Didier Pulicani - Publié le
Squi apparaissent désormais une année sur deux.
Suppression du jack, étanchéité, second capteur photo, bouton tactile... La cuvée
iPhone 7est plutôt riche en nouveautés, mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous propose tout d'abord un petit tour du propriétaire en vidéo (tournée le jour de la sortie), en compagnie de ma collègue Laetitia :
Un avant-gout du futur (selon Apple)
Si vous n'optez pas pour un modèle noir (ou noir de jais), l'iPhone 7 ne tranche pas réellement avec le design de l'iPhone 6, sorti deux ans plus tôt. Le
futuraurait-il un arrière-goût de 2014 ? Ma grand-mère vous répondra que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ! Apple a sans doute préféré réutiliser une troisième fois un design largement éprouvé, avant le grand chamboulement prévu pour 2017. Car le
vrainouvel iPhone, celui des 10 ans (déjà !) est annoncé pour l'an prochain : les sites de rumeurs sont unanimes, le design sera largement revu, il intégrera un écran OLED (sans doute courbé) et il pourrait même être recouvert entièrement de céramique. Il se murmure enfin que le bouton principal pourrait fusionner sur l'écran et qu'Apple lui intégrerait un scanner rétinien, comme sur les derniers Samsung.
L'iPhone 7 a donc plutôt des allures de smartphone de transition : son écran n'est pas encore OLED, mais il propose ce qui se fait de mieux sur le marché des LCD; son bouton n'a pas fusionné avec la dalle mais il devient tactile, son châssis n'est pas encore en céramique mais le
Noir de Jaislui offre une texture voisine et très haut-de-gamme, bien qu'un peu fragile. Enfin, Apple se décide à rendre étanche ses appareils, une étape facilitée par la suppression progressive des connecteurs. L'abandon du jack n'était sans doute qu'un début : d'ici quelques années, le Lightning devrait laisser sa place à la recharge par induction, et Apple rêve aussi de pouvoir retirer le tiroir de la carte SIM, histoire de boucler la boucle.
Noir de Jais & Noir mat : les deux couleurs "star"
Les premiers iPhone 7 arrivés à la rédac' étaient de couleur grise et rose, et très franchement, ils donnaient l'impression d'avoir entre les mains un simple
faceliftde l'iPhone 6s. Il aura fallu attendre la version
mateet surtout
Noir de Jaispour sentir enfin la nouveauté ! Ces deux coloris n'ont rien d'inédits, le noir est une couleur très classique sur les smartphones, et chacun nous rappelle les teintes de l'iPhone 3G (noir brillant) ou même de l'iPhone 5 (noir mat). Pourtant, Apple a malgré tout réussi à proposer un produit original sur ces deux modèles : l'iPhone devient en effet monolithique, comme s'il était taillée d'une seule pièce dans un seul bloc de verre ou d'aluminium.
Noir de Jais
Le « jais » ou « noir de jais » désigne par tradition un noir brillant, souvent à reflets bleu métallique, ce terme sert à décrire le plumage des corbeaux et les chevelures d'un noir très sombre.
Une fois en main, le noir de jais est évidemment notre préféré. Apple en avait fait des caisses pendant la keynote, offrant même à l'appareil, une vidéo
voix offde Jony Ive détaillant pas à pas le processus de polissage et d'anodisation
en neuf étapesnécessaire pour obtenir ce rendu inédit. Forcément, lors des précommandes, les fidèles de la marques se sont rués sur ce modèle, créant des ruptures de stock sans précédent. Pourtant, Apple avait prévenu et a même publié -chose rare- un vif avertissement quant à la durée de vie du produit :
Voilà qui rappellera de vieux souvenirs aux possesseurs des premiers iPod nano ! Malgré tout, l'aspect est si plaisant qu'on serait prêt à prendre le risque, quitte à devoir le cacher dans le housse au bout de quelques mois. Car comme le veut le dicton,
On ne bâche pas une Ferrariet il serait vraiment dommage d'opter pour un tel coloris, et venir lui accoler une vilaine housse de protection, quoiqu'en dise Apple.
Si les reflets du Noir de Jais font souvent penser à du verre -comme certains bijoux type
Jais de Paris, il n'en est rien, il s'agit toujours de technique d'anodisation. Sur notre modèle, de fines rayures sont déjà présentes et il est probable que son dos immaculé ressemble bientôt... à celui de Wolwerine !
Autre particularité, cette texture retient facilement la poussière :
Le noir mat est déjà plus proche des textures habituelles, et constitue probablement un choix plus raisonnable. Il marque certes beaucoup, mais les rayures sont moins visibles, tout autant que les traces de doigt. Ce coloris rappelle en fait celui des iPod nano longs et en aluminium, sortis en 2006. Ils remplaçaient justement des versions plus brillantes, mais aussi très sensibles aux rayures !
Pour le reste, Apple reprend le rose, l'argent, l'or et l'or rose des iPhone 6s. Très classiques, ces couleurs finissent aussi par passer de mode. Pour tout vous dire, j'espère en secret depuis des années qu'Apple propose un jour des tons plus vifs.... comme sur les iPod justement ! Pourquoi pas du bleu, du jaune, du rouge et du violet, après tout ? Un peu de folie, Mr Ive, que diable !
L'iPhone 7 résiste à l'eau, mais attention !
L'iPhone 7 est enfin étanche !ont titré de nombreux magazines et médias généralistes. Cette
petitefonctionnalité est tout à coup devenue LA bonne raison d'acheter ce nouveau modèle auprès du grand public ! Il faut dire qu'Apple était bien à la traîne face à Sony, Samsung et les autres, qui proposaient depuis belle lurette des appareils résistant aux liquides et à la poussière.
Quelques jours après la sortie, les youtubers s'activaient déjà pour faire subir à notre iPhone 7 les pires tortures : plongée dans l'océan, dans la piscine du voisin, dans une choppe de bière remplie à ras bord... A chaque fois, le dernier né d'Apple s'en est sorti haut-la-main, dépassant même les spécifications IP67 qui lui assurent de résister à une plongée de 30mn dans 1 mètre d'eau.
La notion d'étanchéité est en réalité très variable. Par exemple, les iPhone 6/6s étaient déjà relativement imperméables à l'eau : s'ils tombaient dans les toilettes, vous aviez toutes les chances qu'ils n'aient aucun dommage. Mais après 30mn dans une piscine, il était courant de voir le micro, le haut-parleur ou la prise casque rester inopérante. Cette fois, pour éviter les infiltrations, Apple a placé des joints un peu partout, y compris dans le tiroir de la carte SIM !
Pourtant, étanche ne veut pas dire insubmersible. D'ailleurs, même les montres de plongée ne sont jamais 100% étanches. Si l'on dépasse une certaine profondeur/pression, elles finissent toutes par flancher. Sur la durée, les caoutchoucs vieillissent et perdent une partie de leur propriétés élastiques. Si vous comptiez prendre votre bain tous les jours avec l'iPhone 7, vous risquez d'avoir un jour ou l'autre une très mauvaise surprise et surtout, de faire sauter la garantie. Apple le précise d'ailleurs très clairement sur son site :
Cette petite phrase n'est pas anormale, même si elle en a choqué certains : puisque la Pomme ne peut contrôler si vous respectez (ou non) les spécifications annoncées, tout dommage sera considéré comme résultant d'une mauvaise utilisation.
Sachez enfin que si l'iPhone décide de faire trempette, il faudra le laisser sécher plusieurs heures avant de le recharger. Dans le cas contraire, de l'eau pourrait créer un court-circuit et détruire l'appareil.
Adieu, Jack. 1877-2016
Les fous ! Ils ont tué le jack !Depuis que la rumeur court, le web est en émoi : Apple a donc finalement osé supprimer un connecteur plus-que-centenaire, qui équipait déjà les premiers centraux téléphoniques ! Pourquoi une telle duré de vie ? L'explication est simple, archi-simple, même ! A moins de devenir un jour bionique, le son qui parvient à nos oreilles sera toujours -je dis bien, toujours- diffusé de manière analogique, que ce soit à travers un casque, des enceintes ou une paire d'écouteurs. Notre tympan a besoin de sentir vibrer une membrane pour capter le son et l'envoyer au cerveau. Et pour véhiculer un tel signal, on n'a donc jamais trouvé mieux qu'une paire de fils, chargés de transmettre les ondes sonores... Même en 2150, on continuera d'utiliser des haut-parleurs, reliés par ces deux câbles électriques, qu'ils soient sous la forme d'un jack ou d'une autre prise plus compacte.
La vraie question n'est donc pas le disparition de l'analogique, mais bien de savoir s'il faut changer de connecteur. Ou plutôt, de carrément supprimer les connecteurs, comme le souhaite Apple ! Histoire de ne pas jeter trop vite nos vieux casques de grande marque, Cupertino a opté (avec raison) pour une transition en douceur, en offrant un convertisseur lightning -> mini-jack avec l'iPhone :
Ce petit bout de câble, vendu 9€, contient bien un DAC (convertisseur numérique/analogique), si petit qu'il est directement intégré à la prise :
D'après certains audiophiles à qui j'ai fait tester les deux EarPods (avec jack et avec Lightning), ces convertisseurs miniaturisés low-cost ne seraient pas d'aussi bonne qualité que ceux intégrés historiquement dans l'iPhone. De mon côté, avec des fichiers non-compressés que je connais bien, je n'ai pas noté d'énormes différences par rapport à mon iPhone 6s. Et sur des fichiers types MP3/AAC, autant vous dire que c'est kiff-kiff. En revanche, je n'en décolère pas : devoir se balader en permanence avec un adaptateur est vraiment pénible ! Ça me rappelle l'époque où il fallait toujours avoir son convertisseur VGA (ou HDMI) pour brancher un Mac à un vidéo-projecteur !
Plutôt que de placer des AirPods dans la boite, elle a donc créé un produit
bâtard, qui constitue à mon avis la plus grosse erreur audiophile de la décennie : des écouteurs Lightning ! Sur le papier, il s'agit en fait d'une paire d'EarPods couplé à un convertisseur numérique-analogique (DAC) et branché sur le connecteur de l'iPhone. L'opération était sans doute moins coûteuse que de fournir les AirPods, qui seront, eux, vendus 180€ pièce.
Mais alors, l'avenir de l'audio filaire est-il au Lightning ? Va-t-on voir arriver une prise Lightning sur les Mac, sur les TV, sur les chaine HiFi ? Il est en réalité très peu probable que les constructeurs d'enceinte, de TV ou de chaine HiFi aillent prendre une licence chez Apple pour simplement sortir de l'audio analogique sur un connecteur propriétaire.
Non seulement le Lightning ne sera jamais le nouveau standard de l'audio (ça reste un connecteur fermé et coûteux à intégrer), mais surtout, il va largement complexifier l'offre : on va se retrouver dans le commerce, à devoir choisir entre des casques USB, Lightning et... mini-jack, qui continueront d'exister. Le vrai problème n'est pas tant de remplacer le jack, mais bien de garder un standard filaire.
Mais puisqu'on vous dit que l'avenir, c'est le sans-fil !martelait Phil Schiller pendant la keynote ! A quoi bon s'accrocher à ce bon vieux câble ? Les raisons sont pourtant multiples et l'histoire nous a prouvé que l'abandon du fil n'était pas forcément un gage de simplicité, ni une évidence. Dans le monde de la musique ou de la vidéo, les micros et casques sans fil existent depuis belle lurette et pourtant, on trouve encore quantité de micros filaires, de casques
jack! Je branche toujours ma guitare avec un gros câble sur l'ampli Marshall, même si ma guitare électrique, elle, est aussi dotée d'un port USB. Dans un autre domaine, les claviers et souris sans-fil -qui existent depuis 10/12 ans- n'ont jamais supplanté leurs aînés, pour de nombreuses raisons (prix, recharge, poids, autonomie...)
Le paradoxe du sans fil, c'est justement l'omniprésence du fil ! Quand je pars en vacances, je dois maintenant penser à mon chargeur de Mac, d'iPhone, d'iPad, d'Apple Watch et bientôt des AirPods, dont l'autonomie ne sera que de quelques heures. Tant que les batteries ne tiendront pas 1 ou 2 ans, comme sur les montres à pile bouton, le
sans-filne cessera de créer du fil. Mais ce n'est pas le seul problème : longtemps, le bluetooth dégradait le signal, faute de bande passante suffisante, même si la dernière version (4.0) permet enfin de faire transiter nativement de l'AAC, le format utilisé par Apple. La future norme bluetooth 5.0 devrait se montrer plus efficace, proposer de meilleurs débits et permettre d'avoir un peu moins de compression, mais sans doute pas encore assez pour se passer totamement du fil. Enfin, citons également la latence du signal -qui produit un décalage entre le son et la vidéo, par exemple- et qui devient rapidement insupportable lorsqu'on regarde un film ou que l'on joue de la musique au casque sur Garageband. Là encore, le fil a encore quelques atouts... pour le moment.
Depuis que j'ai l'iPhone 7, un autre problème se pose au quotidien : je dois désormais jongler entre les EarPods Lightning (pour l'iPhone) et les EarPods
mini-jacksur mon Mac. Pour la petite histoire, j'utilise aussi souvent ces EarPods sur nos caméras (pour le monitoring) ainsi que sur d'autres appareils électroniques. Certes, les AirPods régleront peut-être une partie du problème en permettant de passer de l'iPhone au Mac rapidement, mais ils coûtent tout de même l'équivalent de 5 EarPods : à ce prix là, je vais sans doute aussi hésiter à les laisser trainer au bureau !
Fallait-il enlever le jack sur l'iPhone ? Sans doute. Est-ce le bon moment ? Peut-être. Le bluetooth va-t-il tuer le fil ? Pas si sûr. C'est là un pari assez risqué pour Apple, qui mise sur des technologies encore balbutiante. Rendez-vous d'ici 2 ou 3 ans pour dresser un premier bilan !
Performances : une puce A10 "Fusion" dopée aux hormones
Pour la première fois, l'iPhone embarque un CPU à 4 coeurs... ou plutôt, à 2x2 coeurs
big.LITTLE, et c'est là toute la subtilité ! En réalité, il s'agit plutôt d'une puce bi-coeur dont la fréquence va varier : si la puce est très sollicitée, ce seront les 2 coeurs les plus rapides qui seront utilisés. En revanche, le reste du temps, lorsque l'iPhone n'aura pas besoin de puissance, le système choisira les deux coeurs les plus lents pour économiser de l'énergie. Sur Android, ces SoC sont intégrés depuis plusieurs années déjà et permettent de gagner plusieurs heures d'autonomie.
Sur le plan technique, l'A10 Fusion (c'est son nom) est une puce 64 bit gravée à 16nm par TSCM, et propose 2 coeurs "rapides" à 2.35Ghz et 2 coeurs plus lents à 1.05Ghz (l'A9 de l'iPhone 6s était cadencé à 1.84GHz) Apple annonce 40% de performances supplémentaires sur la partie CPU, et 50% sur la partie graphique. On retrouve à peu près ces valeurs dans les logiciels de benchs, type Geekbench et GFXBench GL :
Ici, l'iPhone 7 Plus se paie le luxe de dépasser l'iPad Pro 12,9" et son A9X survitaminé. On frôle même les score du MacBook Retina sorti cette année, mais attention : comparer deux systèmes différents n'a pas toujours de sens. Geekbench pondère ses résultats en fonction d'un certain nombre de paramètres, souvent jugés à l'avantage du mobile. Il serait encore bien présomptueux de déclarer qu'un iPhone arrive aux score d'une puce Intel mobile, en l'absence de tests plus poussés avec des logiciels et des OS rigoureusement identiques. N'en reste pas moins que la performance est là, et cette puce A10 permet de réaliser de très gros traitements sur un simple téléphone !
Côté 3D, on retrouve également les gains annoncés (+50% par rapport à l'iPhone 6s Plus), comme ici avec GFXBench GL qui mesure les performances OpenGL. Notez tout de même que l'iPad Pro 12,9" et son PowerVR Series 7 doté de 12 coeurs graphiques garde une petite avance et c'est bien normal : l'écran est nettement plus grand et Apple a mis les moyens l'an dernier pour lui assurer un affichage fluide, y compris en 3D.
Seulement voilà, en usage réel, comme vous allez le voir, la différence parait plus marginale. Navigation dans les menus, lancements d'apps, application de filtres... L'iPhone 7 ne nous a pas paru sensiblement plus rapide que son prédécesseur. En revanche, dans les jeux, le gain sera plus net, dès que les développeurs auront optimisés leurs programmes.
Dans la vidéo ci-dessous, nous avons placé un iPhone 6s Plus à côté d'un iPhone 7 Plus, et vous allez voir que le 6s est loin d'être ridicule, et se permet même de prendre l'avantage dans certains calculs !
A noter enfin que l'iPhone 7 Plus offre plus de mémoire (3Go contre 2Go sur l'iPhone 7), sans doute pour traiter plus rapidement les données vidéos issues des deux capteurs. En pratique, on n'a pas noté de différence sensible sur les deux appareils.
Photos/Vidéo : plus de lumière, plus de capteurs et un joli "bokeh"
Un capteur plus lumineux
Cette année, Apple a décidé de conserver un capteur de 12MP, comme sur l'iPhone 6s, mais avec deux nouveautés : les photosites -chargés de réceptionner la lumière- sont plus gros, et donc plus sensibles, ce qui améliore la qualité d'image. Mais surtout, l'ouverture de l'objectif principal passe à ƒ1.8, ce qui signifie un gain de 50% de lumière supplémentaire ! Et plus il y a de photons qui rentrent sur le capteur, et plus les images seront nettes et lumineuses, notamment en faible lumière.
S'il fait nuit ou presque, Apple a rajouté un flash à 4 LED qui permet 50% de lumière supplémentaire.
Dans les faits, la différence n'est pas folle, sauf si vous êtes assez éloigné de votre sujet. En revanche, l'iPhone 7 semble mieux équilibrer les images. Ici, dans le noir complet, le visage de Nora est presque brûlé sur l'iPhone 6s, alors que l'image parait normale sur le 7 Plus :
On retrouve le même comportement sur notre tableau, où le flash parait moins excessif sur l'iPhone 7 Plus alors qu'il brûle un peu le centre de l'image sur l'iPhone 6s :
En fait, Apple était un peu à la traîne ces dernières années, notamment face à Samsung et Sony. Quelque part, la
révolutionconstitue donc plutôt une mise à niveau face à la concurrence, qui avait pris de l'avance. D'ailleurs, si l'on compare l'iPhone 7 avec le haut-de-gamme Android, le modèle d'Apple n'obtient pas toujours la meilleure image, même s'il reste dans le haut du panier. En revanche, le traitement logiciel est souvent plus agréable sur iOS : c'est lui qui se charge de retoucher les couleurs, la luminosité et un grand nombre de paramètres au moment de la prise de vue (ISO, vitesse, ouverture...).
En plein jour, on a noté assez peu de différences avec notre iPhone 6s Plus de l'an dernier : les images sont légèrement plus nettes et offrent une belle dynamique pour une smartphone. Les couleurs ont par contre tendance à tirer légèrement vers le jaune, là où le 6s proposaient des tons un peu plus froids.
En revanche, lorsqu'il y a un contre-jour ou une lumière un peu compliquée (comme ici dans un sous-bois), l'iPhone 7 est offre des images plus lumineuses, mieux balancées et légèrement plus nettes, grâce à sa plus grande ouverture :
Un capteur frontal en net progrès
Pour la seconde année consécutive, Apple fait évoluer son capteur
Facetime, celui qui sert à se prendre en photo ou à faire de la visio. On passe donc de 5 à 7MP, soit un gain de 2 millions de pixels qui permet d'offrir une image mieux définie :
Notons que la prise de vue est mieux stabilisée, et permet de limiter les images floues, même s'il s'agit d'une simple stabilisation numérique. En revanche, Apple a opté pour une focale assez longue, plutôt qu'un grand angle. Dommage, car les selfies de groupe nécessitent souvent une perche ou d'avoir le bras long !
iPhone 7 Plus : un second capteur pour un zoom optique (enfin... ça dépend !)
L'arrivée d'un double capteur photo sur l'iPhone 7 Plus est une grande première pour Apple, qui s'essaie cette année au principe de la double focale : l'appareil embarque à la fois un grand angle et un téléobjectif.
Sur le papier, le fonctionnement est simple : si vous ne zoomez pas à l'écran, l'iPhone 7 Plus utilise son grand-angle (équivalent 28mm), comme sur l'iPhone 7. En revanche, si vous tentez de grossir l'image en 2x, c'est le téléobjectif (équivalent 55mm) qui prend le relais et qui propose un zoom optique. Enfin, au delà des
2X, le zoom reste numérique, mais bien plus efficace que sur l'iPhone 7, toujours grâce au téléobjectif.
Lorsqu'on compare deux images -l'une prise avec le grand angle et l'autre avec le téléobjectif- la différence est très nette : le zoom optique est bien plus performant que son homologue numérique. Mais quoi de plus normal, puisqu'un zoom numérique se contente d'interpoler des pixels, pour créer une vraie-fausse image !
Zoomer sur un paysage, photographier un visage... Le zoom optique permet de recadrer le grand angle sans perte de qualité :
Sauf qu'en réalité... lorsque vous zoomer, le téléobjectif pas toujours utilisé. Depuis que l'appareil est arrivé à la rédac', on tente de comprendre son fonctionnement, et vous verrez dans la vidéo ci-dessous que la Pomme ne nous a peut-être pas dit toute la vérité !
De l'incompréhension chez les clients
Depuis le 16 septembre, ça grince sur les réseaux sociaux.
le téléobjectif ne marche pas !se plaignent certains client sur Twitter. De notre côté, tout a commencé avec notre photo de Hamburger, que l'on a postée le jour de la sortie : plusieurs lecteurs, photographes de profession, nous ont fait remarqué que notre soit-disant
zoom optique 2xdu sandwich... n'était en fait qu'un simple zoom numérique, à partir du grand angle :
Cliquer sur l'image pour agrandir
Effectivement, les données EXIF sont formelles, pas de trace du téléobjectif dans notre cliché :
De son côté, Apple est restée muette -comme souvent- mais Phil Schiller a fini par lâcher une info sur son compte twitter :
Pas de problème. En basse lumière (ou à 10cm en macro), c'est le grand angle (ƒ1.8 + stabilisation) qui est utilisé pour une meilleure photo.Une petite phrase qui en dit long !
Les limitations du téléobjectif
En réalité, Schiller n'esquisse encore qu'une partie de la vérité. Depuis plusieurs jours, on essaie de décortiquer le fonctionnement de ce capteur, qui n'est pas très aisé à analyser. Parfois, le téléobjectif est bel et bien utilisé, mais dans la plupart des cas, il semble qu'Apple préfère choisir le grand-angle, même si le zoom est numérique !
D'après nos constatations, l'iPhone décide de manière logicielle d'utiliser le grand-angle dans les 4 cas suivants :
- quand le sujet est trop proche (Schiller parle de 10cm, mais dans nos tests, c'est un peu plus que cela...)
- quand la lumière est trop faible : l'ouverture du téléobjectif (ƒ2.8) n'est pas aussi bonne que le grand angle (ƒ1.8) et le capteur est plus petit. Moins de lumière, plus de bruit numérique... Apple préfère donc là-aussi le zoom numérique du grand angle !
- quand l'utilisateur n'est pas assez fixe : en voiture, à pied ou en macro, la main tremble, et le capteur du téléobjectif n'est pas stabilisé. Du coup, plutôt que de risquer une photo floue, Apple préfère... utiliser le grand angle, stabilisé.
- quand la batterie est trop faible : en dessous de 20% (apparemment), le téléobjectif n'est presque plus utilisé, sans doute pour préserver l'autonomie
D'après nos tests, on a jamais accès au téléobjectif entre un grossissement 1x et 2x, ce qui est assez "logique" avec 2 focales fixes, mais un peu dommage de la part d'Apple (qui aurait pu tenter de combiner les deux images, par exemple). Le zoom ne s'active donc qu'à partir de 2x, si et seulement si les conditions d'utilisation sont optimales.
A l'arrivée, le nombre de cas où le zoom optique n'est pas (ou peu) utilisé est finalement assez élevé ! A se demander si ce fameux téléobjectif présente une réelle utilité.
Un fonctionnement opaque, mais compréhensible
En réalité, le fonctionnement de l'appareil photo est assez logique. Avec un téléobjectif peu lumineux, pas stabilisé, et avec une distance de mise au point élevée, Apple s'est rendue compte que le capteur principal proposait une meilleure prise de vue dans la plupart des cas, peu importe si l'image était recalculée numériquement.
Le problème, c'est qu'Apple n'indique jamais si c'est le zoom optique ou numérique qui est enclenché. Pour s'en rendre compte, il faut venir placer le doigt sur le téléobjectif et regarder s'il apparait (ou non) à l'image ! Avouez que cela ne fait pas très sérieux. Un petit indicateur à l'écran aurait permis de lever le doute, d'autant qu'Apple aurait pu indiquer également
lumière insuffisanteou
image instablepar exemple.
A l'arrivée, on peut surtout se demander si la firme a choisi un capteur suffisamment performant pour épauler son grand angle. Avec une ouverture à ƒ2.8 et une fiche technique digne de l'iPhone 4s, la taille de la focale ne suffit pas à offrir des images suffisantes par rapport à un zoom numérique.
Un début de solution
En attendant une éventuelle mise à jour -qui préciserait au moins si le zoom est numérique ou optique- les utilisateurs peuvent se rabattre sur des programmes tiers. En effet, Apple propose une API qui permet d'exploiter les capteur et surtout, de choisir quelle optique utiliser !
Avec ProCamera. Appareil Photo RAW, nous sommes parvenus à forcer l'utilisation du 55mm, même si les condition de prise de vue étaient jugées insuffisantes par l'application
Appareil Photopar défaut. Il est donc possible d'obtenir un zoom optique quelque soit la situation, et même si vous êtes en dehors de la zone de mise au point.
Sur le cliché qui suit, l'app
Camérad'Apple a opté pour un zoom numérique, sans doute car je bougeais un peu trop et que l'objet n'était pas parfaitement éclairé. Avec ProCamera. Appareil Photo RAW, on a forcé le
télépour avoir un zoom optique, et voici les deux clichés comparés :
Si vous zoomez sur l'image, on voit très clairement que les détails sont bien mieux définis à droite avec le zoom optique. Très franchement, on ne sait pas vraiment pourquoi Apple n'a pas opté pour le téléobjectif dans ce cas de figure, où le 55mm s'en sort manifestement bien mieux.
Essayons maintenant dans des conditions de lumière plus difficiles, avec toujours la même technique :
Ici, le grand-angle (à gauche) offre un rendu bien meilleur malgré le zoom numérique. Le téléobjectif génère de son côté beaucoup de bruit numérique, et les contours du téléviseurs ne sont pas mieux définis qu'à gauche. Bref, contrairement à la photo de notre poney, le choix d'Apple est ici tout à fait pertinent !
A l'arrivée, il faut bien se rendre à l'évidence, ce petit exercice prouve surtout que le traitement réalisé par Apple a du sens dans de nombreux cas. En basse lumière, le zoom numérique du grand angle reste nettement plus efficace que le téléobjectif, ce qui est quand-même un comble ! Oubliez les photos en concert ou en soirée avec le zoom activé ! Elles seront certes un peu meilleure qu'avec l'iPhone 6s, mais ça restera du zoom numérique, comme sur l'iPhone 7 et son simple capteur.
iOS 10.1 : effet "bokeh", pour un joli flou d'arrière-plan
Une première beta d'iOS 10.1 (également disponible pour les beta-testeurs publics), contient une pré-version d'une fonction annoncée pendant la keynote, simulant une faible profondeur de champ sur l'iPhone 7 Plus. Avec Elodie, on a donc pris notre caméra, nos iPhone (et même un Canon 5D !) pour vous faire une petite démo de la chose en vidéo !
Mais vous êtes flous !
Ce
flou d'arrière planappelé également par abus de langage un
effet bokeh(qui désigne en réalité la qualité du flou artistique et non le flou lui-même) indique généralement que l'appareil possède des caractéristiques bien particulières de distance de mise au point, d'ouverture du diaphragme et de dimensions du capteur.
Sans rentrer dans le détail -il existe des milliers d'articles qui en expliquent le principe- retenons simplement que sur un smartphone, il est extrêmement difficile d'avoir une faible profondeur de champ, celle-là même qu'Apple cherche a simuler avec iOS 10.1. Les raisons sont nombreuses, mais ces appareils sont surtout dotés d'un capteur bien trop petit, d'optiques inadaptées et d'une ouverture souvent un peu trop faible (même si les choses s'améliorent).
Il est toutefois possible d'obtenir une belle profondeur de champ sans artifice, simplement en prenant en photo un sujet situé à une très proche distance de l'appareil : vous verrez alors que le fond devient
flou. Mais dès que l'on éloigne le sujet du capteur, le point se fait rapidement à l'infini et l'image parait plate, sans distinction de la profondeur.
Un nouveau mode "Portrait" et quelques pré-requis
Sous iOS 10.1, l'appareil photo se dote donc d'un nouvel effet baptisé
portraitmais qui peut en réalité être utilisé pour des objets ou des plantes, tant qu'ils se détachent suffisamment de votre arrière-plan.
Apple vous indique à quelle distance vous placer de votre sujet (
[Reculez... avancez...) et également si la lumière est suffisante. Notez que plus il y aura d'exposition, meilleur sera le rendu final.
La véritable prouesse est d'arriver à recréer une image
3Den temps réel, et à proposer un aperçu en live sur l'écran. A la manière des filtres snapchat, l'iPhone 7 Plus parvient à recréer un environnement virtuel qu'il va pouvoir aller traiter numériquement. En réalité, la scène est découpée en plusieurs couches (cf ci-dessus), sur lesquelles Apple va appliquer plus ou moins de flou.
Une fois la photo prise, elle viendra s'enregistrer en double sur la pellicule : avec et sans l'effet d'arrière plan flouté, histoire de vous laisser la possibilité d'exploiter l'une ou l'autre photo.
Notez enfin que l'image est prise avec la grande focale (55mm) et non avec le grand-angle, Apple utilisant conjointement les deux capteurs pour créer son effet.
Quelques exemples et des limites !
(cliquez pour zoomer)
Pour le reste, ça fonctionne quand-même plutôt bien si' l'on fait un peu attention :
Et par rapport à un boitier Reflex ?
On vous l'a déjà dit, comparer un boitier réflex à l'iPhone 7 Plus n'a pas un grand intérêt. Ces deux objets ont des vocations très différentes et je trouve toujours très présomptueux d'aller faire un parallèle de rendu et de qualité des images... qui n'ont strictement rien à voir !
Pour autant, beaucoup n'utilisent que l'iPhone comme appareil photo principal et l'amélioration du rendu est toujours bienvenu -même si la Pomme triche un peu, comme ici.
Je vous laisse donc une série d'images prises d'un côté avec un iPhone 7 Plus sous iOS 10.1 (effet portrait) et un Canon 5D Mark IV. Vous verrez que si l'effet
bokehest très réussi, il est encore bien loin de tenir la comparaison avec un boitier professionnel (mais quoi de plus normal ?)
Certains m'ont fait remarqué que l'arrière-plan était souvent un peu "brûlé" sur le Reflex par rapport aux images de l'iPhone et ils ont tout à fait raison. En réalité, lorsque nous avons tourné ce reportage, nous étions en plein soleil (à 14H) et plusieurs poses ont été prises avec un fond surexposé par rapport au sujet. Pour garder un sujet correctement exposé, on a préféré sacrifier un peu l'exposition de l'arrière plan avec le 5D, ce que ne fait pas l'iPhone (qui préfère sous-exposer le sujet et trouver un juste-milieu). Pour autant, le comparatif reste valable et l'on voit très bien ici la capacité du Canon à obtenir un sujet qui se détache parfaitement de l'arrière plan, là où l'iPhone peine à gérer les concours et la profondeur de champ. La qualité des images est également bien meilleure sur le 5D, mais là n'était pas le sujet.
Une stabilisation pour tous les modèles
Si vous aimez créer de petits films, mais que le grand modèle
Plusne vous convient pas, vous pourrez désormais bénéficier de la stabilisation optique, y compris sur l'iPhone 7 de 4,7" ! En augmentant la taille du capteur et de l'optique, Apple en a profité pour caser son système de petits moteurs qui compensent les vibrations.
Comme vous le verrez sur la vidéo ci-dessous, la stabilisation est au même niveau sur le 7 que sur le 7 Plus, ce qui permet d'offrir une image fluide et sans saccade (si vous faites un peu attention en filmant, ce qui n'a pas toujours été le cas de Laura dans la vidéo ci-dessous !) :
La caméra Facetime passe en 1080p
Eu augmentant le nombre de pixels sur sa caméra frontale, Apple en a profité pour gagner en qualité vidéo. Désormais, on passe de 720p à 1080p, ce qui permet de créer des petits films en FullHD avec ses amis mais aussi de profiter d'une meilleure qualité d'image en visio.
Notez qu'Apple a également amélioré la stabilisation (logicielle) de ce petit capteur, qui ne fait pas de miracle en basse lumière mais qui permet désormais d'obtenir enfin une qualité d'image acceptable.
Le bouton principal devient tactile (et c'est un peu bizarre)
Comme sur les trackpad des MacBook et MacBook Pro Retina, Apple a donc supprimé le clic physique du bouton par un capteur sensible à la pression et un retour haptique, qui simule le clic. Pour le commun des mortels, le leurre est parfait. Il faudra attendre d'éteindre le téléphone pour se rendre compte qu'il n'y a en fait aucun poussoir. En revanche, si vous posez fixement l'iPhone 7 sur une table (et que vous n'avez pas le téléphone en main), le retour haptique ne fonction pas ou peu, ce qui est assez déroutant.
Le vrai problème viendra en hiver, puisque le bouton ne fonctionne pas avec des gants et pas très bien avec les
gants tactilesprévus pour les smartphones. En fait, si vous placez la moindre surface (tissus etc.) entre le doigt et le bouton, ça ne va pas fonctionner. Certaines personnes handicapées risquent également d'en pâtir, en attendant des solutions adaptées. C'est vraiment dommage qu'Apple ne se contente pas de jauger la pression et exige absolument le contact de la peau.
A l'usage, ce bouton est malgré tout très agréable, et mime parfaitement le bouton physique. Il aura également l'avantage de ne pas se détériorer au fil du temps.
Notez également que l'on peut régler la force de la pression exercée par le doigt, chose impossible auparavant.
Enfin, TouchID nous a paru encore un peu plus réactif qu'auparavant (le passage du 6 au 6s était déjà notable !). A côté de l'iPhone 7, l'iPhone 5s nous parait désormais vraiment très lent !
Mais aussi : 4G plus rapide, autonomie en hausse, gamut P3, HP stéréo
Un écran plus coloré
Ma grand-mère ne s'en apercevra pas forcément, mais l'écran de l'iPhone 7 est sensiblement meilleur que celui du 6s. Il adopte en réalité le Gamut P3 apparu sur l'iMac l'an dernier, et offrant une plus large gamme de couleurs visibles à l'écran.
Certains tons invisibles jusque là seront donc perceptibles, à condition que les images produits exploitent cette large palette de couleurs. Les photographes qui ont l'habitude de décharger leur Reflex sur l'iPhone vont certainement observer une petite différence.
Chaque année, DisplayMate livre son bilan chiffré des écrans équipant le nouvel iPhone et la septième version d'Apple a de quoi impressionner ! Le site a tout simplement décerné la palme du
meilleur écran LCD jamais produit, le qualifié de
très impressionnantet d'une mise à jour
sérieuse. L'iPhone 7 a obtenu les meilleurs score en respect des couleurs, en contraste, et en réflectance (proportion de lumière réfléchie par la surface d'un matériau). Enfin, la dalle est totalement homogène, et il serait quasi-impossible de distinguer des différences en fonction des angles de vision.
Sur le plan technique, on retrouve le fameux gamut (spectre de couleurs) DCI-P3 de l'iMac 5k et une luminosité de 602 cd/m2
jamais obtenue sur aucun smartphone. L'appareil affiche un ratio de contraste de 1762:1 (un chiffre excellent pour un smartphone) et conserve justement un très bon contraste en lumière ambiante. La réflectance est de 4,4%, proche de celle de l'iPad Pro 9,7" mais se trouve limitée par des contraintes de résistance : la dalle doit pouvoir être malmenée dans les poches et on atteint ici rapidement les limite physiques possibles.
Enfin, le site précise que l'image reste d'excellente facture, peu importe l'angle de vision : le ratio de contraste est proche de 1000:1 à 20 degrés, le taux le plus élevé mesuré sur un écran LCD à ce jour. Et effectivement, à l'usage (et avec un peu d'habitude), la performance est vraiment là.
Des haut-parleurs stéréo, plus fournis
En regardant des vidéos YouTube, j'avais pris l'habitude de venir placer ma main derrière la partie basse de l'iPhone, pour renvoyer le son vers moi. Désormais, cette pratique n'est plus nécessaire puisque l'écouteur fait également office de haut-parleur !
A l'usage, c'est vraiment génial, cela permet enfin d'avoir un vrai son stéréo, et de regarder des séries convenablement, sans les écouteurs. Par ailleurs, Apple a nettement augmenté le volume sonore, une bonne chose en environnement bruyant, un peu moins pour ceux qui ont l'habitude de faire brailler les haut-parleurs dans le métro ou dans la rue...
Autonomie en (légère) hausse
Apple annonce entre 1 et 3H supplémentaire suivant les usages et les modèles (voir ici ), ce qui s'explique en fait par une batterie plus importante (2900mAh sur le 7 Plus contre 2750mAh sur le 6s Plus et 1960mAh pour l'iPhone 7, contre 1715mAh pour le 6s). En pratique, je n'ai pas ressenti de réelles différences, mais le passage à iOS 10 semble avoir un peu plombé l'autonomie de nos modèles de test.
En revanche, une chose ne change pas, c'est la capacité du grand modèle à tenir une journée entière, y compris en le sollicitant régulièrement en journée. Si vous êtes allergiques aux phablets comme le 7 Plus, alors pensez à investir dans une coque batterie, Apple a d'ailleurs augmenté la capacité de sa Smart Battery Case, dont le design est discutable, mais l'intégration assez bien faite sur iOS.
Une nouvelle 4G plus rapide (mais plus rare)
Notons enfin l'arrivée de la 4G à 450Mbps, un pari sur l'avenir puisqu'aucun opérateur français ne dépasse encore les 150Mbps.
Un iPhone 7 qui siffle ?
Quelques jours après le lancement, certains propriétaires d'iPhone 7 se sont plaints que leur appareil se mettait parfois à
siffler.
Pour obtenir ce bruit strident, il faut d'abord lancer une tâche assez gourmande en CPU/GPU (comme un jeu ou un bench) et venir coller l'oreille sur la partie haute, à l'opposé du capteur photo. Et effectivement, sur nos modèles, nous percevons bien ce petit bruit irrégulier et très aigu, mais uniquement si la puce est très sollicitée.
Je vous ai fait une petite vidéo rapide avec l'un de nos micros et malgré les bruits parasites alentours, on entend assez bien ce son
électroniquesi caractéristique :
En réalité, le bruit apparait aussi sur certains iPad, et même sur des objets plus courants comme un CPU ou une carte graphique. C'est ce que l'on appelle couramment un
bruit de bobinetypique des circuits intégrés, mais qui n'est pas systématique, y compris sur une même gamme d'appareils.
Maintenant que l'on sait que de bruit est
normal(la puce A10 est sans doute plus active que la précédente), la question est de savoir si Apple a suffisamment pris en compte le problème, notamment en matière d'isolation phonique. En effet, sur nos iPhone 6s, l'effet n'est pratiquement pas perceptible, y compris en collant l'oreille sur la coque. Or même dans une pièce extrêmement silencieuse (une chambre avec l'iPhone sur la table de nuit par exemple), nous ne sommes pas parvenus à entendre le bruit sans coller l'oreille sur l'iPhone 7.
Alors évidemment, nous ne sommes pas tous sensibles de la même façon aux fréquences sonores, donc n'hésitez pas à nous dire si vous percevez (ou non) ce cri strident sur vos iPhone 7 !
Aux USA, certains seraient parvenus à se faire changer leur smartphone, il semble en effet que tous les appareils ne soient pas forcément touchés...
Quel modèle choisir ? Prix, capacité, 7 ou 7 Plus ?
Cette année, tous les iPhone démarrent enfin à 32Go ! En réalité, Apple a doublé toutes les capacités : 32, 128 et 256Go, une hiérarchie de stockage enfin digne des tarifs proposés. Très honnêtement, le passage de 32Go à 128Go est vraiment très intéressant, surtout si vous stockez beaucoup de photos et que vous filmez en 4k.
Quant au choix du modèle, il s'agit là d'une décision très personnelle. Pour ma part, j'adore le 7 Plus et je ne pourrais plus revenir en arrière. L'écran large est vraiment parfait pour consulter des sites web, regarder des films ou même visionner des photos. Mais l'atout de ce modèle -en dehors de ses capacités photos- c'est vraiment la batterie. Avoir dans la poche un téléphone qui tient une journée sans broncher permet d'évacuer ce petit stress de la batterie vide en début de soirée. A l'inverse, autour de moi, les filles semblent préférer les petits modèles, plus faciles à tenir en main et moins sujets à d'éventuelles chutes. Finalement, il n'y a pas vraiment de règle et il faudrait idéalement tester les deux tailles pendant plusieurs semaines pour se faire une idée des avantages de l'un et de l'autre.
A noter que les tarifs continuent d'augmenter (60€ environ sur l'entrée de gamme), ce qui risque d'en faire hésiter plus d'un. Ça tombe bien le prix des 6, 6s et SE a déjà commencer à baisser ! Vous pouvez d'ailleurs en trouver chez les revendeurs suivants :
- Darty
- Fnac
- PriceMinister
- Boulanger
- Materiel.net
- Orange/Sosh
- SFR
- Bouygues
La note !
Alors, faut-il craquer pour l'iPhone 7 ? Si vous possédez un iPhone 6s, un conseil, gardez-le ! La différence entre les deux modèles ne justifie pas, selon nous, d'investir cette année. Le 6s est encore relativement étanche, son design assez proche et sa puce pratiquement aussi rapide que sur le nouveau modèle. Quant aux capacités photos/vidéos, elles progressent, mais dans une moindre mesure. Pour le reste, le bouton tactile n'apporte pas grand chose, l'autonomie est semblable et la suppression de la prise jack devrait finir de vous convaincre de garder votre smartphone encore 1 ans ou 2.
En revanche, si vous avez un iPhone 5s (et plus ancien), il est temps de changer de monde et de craquer pour un écran plus grand. Le gap en terme de fonctionnalités, de vitesse et de qualité photo/vidéo est suffisamment important pour franchir le pas. Par ailleurs, les iPhone 5/5s se revendent encore bien, ce qui ne sera pas le cas d'ici 1 ou 2 ans.
A l'arrivée, cet iPhone 7 est une fois encore un excellent cru. Apple progresse à tous les niveaux et propose un appareil ultra-complet. Mieux, l'iPhone 7 se permet même de coiffer au poteau les meilleurs smartphones Android sur le plan des performances. Finalement, notre seul grand regret concerne l'autonomie, toujours un peu juste, mais aussi la fragilité de ces appareils, dont l'écran se raie ou se brise bien trop facilement. Peut-être qu'une coque en céramique épaulée d'un verre en saphir artificiel pourrait boucler la boucle l'an prochain ?