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iOS 10 : l'iPhone refuse toujours les vilains mots, "bordel !"

Par Didier Pulicani - Publié le

Avec le temps, je trouve le correcteur automatique de l'iPhone de pire en pire : il remplace souvent des mots correctement écrits par d'autres (complètement farfelus) et il mémorise parfois des erreurs de frappe courantes, jusqu'à remplacer la bonne écriture !

Si vous espériez que les choses changent avec iOS 10, rassurez-vous... ce n'est pas le cas ! Mais l'orthographe n'est pas la seule problématique, comme en témoigne un pamphlet accusateur du magazine Quartz, 24H après la sortie de la mise à jour. Le journaliste s'étonne qu'en 2016, la Pomme censure autant le langage utilisé sur l'appareil, sachant que la plupart des utilisateurs s'écrivent surtout dans des programmes de tchats, type Snapchat, Messenger et Whatsapp. Finalement, on utilise ce clavier, non pas pour de la grande littérature, mais plutôt avec un langage du quotidien (et ses vilaines tournures).

iOS 10 : l'iPhone refuse toujours les vilains mots, "bordel !"


En anglais, fucking devient ducking et la plupart des gros mots -même gentillets- sont totalement exclus du dictionnaire. En tout, ce serait pas moins de 14 000 mots jugés trop offensants par la firme de Cupertino qui aurait été retirés de la liste. En sommes, il y aurait une sorte de dictionnaire Apple destiné à un usage tout public du téléphone.

Plus inquiétant encore, Apple censure largement tous les termes relatif à la sexualité, y compris pour un usage médical ou scienfitique. Essayez de vous tromper en tapant vagin, pénis ou même suicide, jamais le terme ne vous sera explicitement proposé ! Les médecins et autres professeurs qui nous lisent doivent quotidiennement s'insurger de ce manque de vocabulaire, qui n'a rien de mal-tourné.

A mon consoeur de Slate qui se demande si Apple essaie de formater la façon dont ses utilisateurs s’expriment et à imposer une «bonne» façon de parler, on ne saurait lui donner tort. Mais en réalité, nous assistons là à un problème plus global, qui touche toutes les firmes américaines, dont la culture interne reflète simplement l'esprit pudibond de l'Oncle Sam, et qui contamine chaque jour un peu plus le reste du monde. On en parlait d'ailleurs très justement (vers 2:00) avec cette chère Maïa Mazaurette (de GQ) il y a quelques temps :




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