L'annonce avait été confirmée par Orange dans un communiqué de presse vendredi : le marché des télécoms français continuera d'évoluer à quatre opérateurs suite à l'échec du rachat de Bouygues Telecom.
Face à cette situation, le patron du groupe de BTP se dit serein quant à l'avenir de Bouygues Telecom, expliquant que l'entreprise a un très bon réseau mobile, une structure de coûts plutôt basse par rapport au marché et des moyens afin de continuer à investir : certains ont cru que je bluffais et que je négociais dos au mur. C'était stupide et même puéril de le penser affirme Martin Bouygues. On se souvient qu'à l'été 2014, alors que des rumeurs de rachat couraient déjà, l'homme avait expliqué que son entreprise ne devrait pas être le dindon de la farce.
Si Bercy a pu jouer un rôle dans l'échec des négociations, en raison d'exigences jugées très étranges par Martin Bouygues, ce serait un autre opérateur qui aurait tout fait tomber à l'eau : si nous étions quatre à la table des négociations, nous n'étions que trois à vouloir aboutir. Manifestement, l'un des protagonistes nourrissait l'ambition d'avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer explique le PDG sans pour autant citer de nom.
L'homme souhaitait en effet que Bouygues demeure un acteur dans le secteur de télécoms sous la forme d'une participation chez Orange. Il espérait également que le montant qu'on lui proposerait soit proche de celui annoncé il y a un an par Patrick Drahi, et ne pas faire porter le risque d'exécution de l'opération uniquement à Bouygues. En ce lundi matin, les valeurs du secteur devraient reculer en bourse et on imagine que d'autres acteurs de l'industrie s'exprimeront sur le sujet.
