Test du téléphone satellite SatSleeve (Thuraya) pour iPhone (durant une traversée du Népal)
Par Didier Pulicani - Publié le
Laurent est un lecteur de Mac4Ever passionné de Trekking, de photo et évidemment fan d'Apple. Régulièrement, il prend la plûme dans nos colonnes pour vous narrer ses aventures rando-numériques. Vous pouvez retrouver son parcours, ses photos et d'autres infos sur son site internet. Aujourd'hui, il est question de téléphone satellite, Laurent vous propose ainsi un test du boitier SatSleeve (Thuraya) pour iPhone.
J'avais en tête cette Traversée du Népal depuis quelques années. Les événements catastrophiques qui ont secoué le pays en ce printemps 2015 m'ont incité à la réaliser, pour témoigner et inviter les randonneurs à revenir découvrir ce pays si particulier. Mais si je voulais prouver qu'il était possible de retourner trekker au Népal, il fallait que je modifie ma relation avec les internautes qui me suivent régulièrement.
Pour mettre en place cette nouveauté, il fallait que je puisse communiquer tout au long de cette aventure. En dehors des quelques rares cas où il était possible de trouver une connexion internet, l'unique option était donc de transmettre les informations via un téléphone satellite.
Durant la Traversée du Népal, j’avais mis en place un suivi en quasi direct (tous les 6 jours) pour permettre de vivre notre avancée.
Habituellement, j’utilise un téléphone classique Thuraya, qui couvre cette zone. Mais taper de longs messages avec un téléphone de ce type est très fastidieux. Puis, je devais aussi m’encombrer de nouvelles connectiques pour le recharger, et je trouvais que 25 kg sur le dos était déjà amplement suffisant...
J’ai donc pris une autre option, le SatSleeve de Thuraya. C’est un boîtier dans lequel vient se glisser l'iPhone (un 5s, dans mon cas), ce dernier servant donc d’interface pour envoyer les messages. Il n’est donc plus nécessaire de taper 3 fois sur la touche 2 pour avoir la lettre
Le boîtier SatSleeve a aussi une autre utilité, c’est une
Sur les 103 jours, avec un message tous les 6 jours, je n’ai pas eu besoin de recharger le SatSleeve, et ce malgré des températures qui sont descendues en dessous des -10°C. Il suffit juste, pendant les nuits les plus froides, de le placer dans le sac de couchage avec le téléphone et les autres batteries (appareil photo, GPS…) pour le garder au chaud. On manque de place, mais au moins les batteries ne se déchargent pas trop.
En effet, ce système n’est pas uniquement intéressant pour faire passer des messages sur un site internet, il est avant tout primordial pour déclencher des secours, si nécessaire…ce qui a été le cas le 103e jour.
Dans mon cas, le téléphone était un iPhone 5s, celui qui m’a déjà servi pour un autre test (Un trek avec un iPhone). Mais il existe aussi des adaptateurs pour 6 et consœurs. Le choix de garder le 5s était assez évident, beaucoup plus robuste et de taille plus adaptée pour une expédition de ce type que les derniers modèles.
La communication entre le SatSleeve et l'iPhone se fait par Bluetooth. Coller l’un à l’autre, je pensais qu’il n’y aurait pas de soucis particuliers. Or, c’est à ce niveau que j’ai eu le plus de problèmes. Il n’y a rien de plus désagréable que de passer de longues minutes dehors dans le froid à plus de 5000m d’altitude et de constater que la liaison par Bluetooth a été perdue. Il faut à nouveau attendre que le SatSleeve retrouve la connexion satellite et qu’il se synchronise avec le téléphone… Ce fût pour moi le plus gros point noir (le seul).
J’utilisais Notes pour taper le texte avant de l'envoyer dans SatSleeve, en le copiant-collant. Un gain de temps et un confort appréciable. L’application SatSleeve récupérant aussi mes contacts pour une rapidité accrue.
Pour le reste, il a rempli pleinement sa fonction et les messages sont arrivés à destination dans la majorité des cas. Ceux qui ont disparu dans la nature relèvent plus d’un souci au niveau des satellites que du SatSleeve.
Le boîtier est solide et a très bien résisté, au regard de l’expérience :
• 1210 km parcourus
• 25 cols à plus de 5000m
• et 3 à plus de 6000m…
Je pense sérieusement que c’est un bon test terrain ;-).
Durant cette traversée, je devais aussi donner mes coordonnées pour que l’on puisse nous localiser sur une carte.
Un petit utilitaire a été très efficace pour remplir cette fonction : .
Il suffit juste de laisser le téléphone ouvert, et attendre qu’il me dise qu’il ne trouve pas de réseau, trouver les satellites et patienter pour obtenir les coordonnées GPS. Puis à nouveau un copier-coller dans les SMS du SatSleeve.
En mode avion… impossible d'avoir de coordonnées. Monsieur Apple, il serait intéressant de pouvoir faire fonctionner le GPS sans être obligé d'avoir une carte sim dans le téléphone, non ?
C’est une solution parmi d’autres, mais elle a l’avantage d’être très pratique dans ce cas de figure. Même si les grammes étaient comptés sur ce voyage, une sécurité de 178g pour le boîtier et de 49g pour l’adaptateur Iphone 5s n’était pas superflue !
Pour ceux qui se posent des questions sur le tarif des communications, ou sur la couverture du réseau Thuraya, je les invite à consulter leur site ainsi que les différents opérateurs qui relaient leurs offres.
Il existe aussi deux autres modèles, le Thuraya SatSleeve Hotspot et le Thuraya SatSleeve+...mais non testés par mes soins.
Le boitier testé ici est vendu 731€ sur Amazon.
Bon trek...
A lire également :
• iPhone et photographie : un trek avec un iPhone 5s, mon expérience dans le Makay
• Le Trek complet sur le site de Laurent
J'avais en tête cette Traversée du Népal depuis quelques années. Les événements catastrophiques qui ont secoué le pays en ce printemps 2015 m'ont incité à la réaliser, pour témoigner et inviter les randonneurs à revenir découvrir ce pays si particulier. Mais si je voulais prouver qu'il était possible de retourner trekker au Népal, il fallait que je modifie ma relation avec les internautes qui me suivent régulièrement.
Pour mettre en place cette nouveauté, il fallait que je puisse communiquer tout au long de cette aventure. En dehors des quelques rares cas où il était possible de trouver une connexion internet, l'unique option était donc de transmettre les informations via un téléphone satellite.
Durant la Traversée du Népal, j’avais mis en place un suivi en quasi direct (tous les 6 jours) pour permettre de vivre notre avancée.
La solution SatSleeve
Habituellement, j’utilise un téléphone classique Thuraya, qui couvre cette zone. Mais taper de longs messages avec un téléphone de ce type est très fastidieux. Puis, je devais aussi m’encombrer de nouvelles connectiques pour le recharger, et je trouvais que 25 kg sur le dos était déjà amplement suffisant...
J’ai donc pris une autre option, le SatSleeve de Thuraya. C’est un boîtier dans lequel vient se glisser l'iPhone (un 5s, dans mon cas), ce dernier servant donc d’interface pour envoyer les messages. Il n’est donc plus nécessaire de taper 3 fois sur la touche 2 pour avoir la lettre
C.
Le boîtier SatSleeve a aussi une autre utilité, c’est une
énorme batterie. Elle est nécessaire pour envoyer les messages vers les satellites géostationnaires qu’utilise Thuraya, mais elle permet aussi de recharger son Smartphone si le soleil vient à manquer. Je n’ai jamais testé combien de fois je pouvais le faire, parce que conserver la batterie à son plus haut niveau était mon principal souci.
Sur les 103 jours, avec un message tous les 6 jours, je n’ai pas eu besoin de recharger le SatSleeve, et ce malgré des températures qui sont descendues en dessous des -10°C. Il suffit juste, pendant les nuits les plus froides, de le placer dans le sac de couchage avec le téléphone et les autres batteries (appareil photo, GPS…) pour le garder au chaud. On manque de place, mais au moins les batteries ne se déchargent pas trop.
En effet, ce système n’est pas uniquement intéressant pour faire passer des messages sur un site internet, il est avant tout primordial pour déclencher des secours, si nécessaire…ce qui a été le cas le 103e jour.
Description
Dans mon cas, le téléphone était un iPhone 5s, celui qui m’a déjà servi pour un autre test (Un trek avec un iPhone). Mais il existe aussi des adaptateurs pour 6 et consœurs. Le choix de garder le 5s était assez évident, beaucoup plus robuste et de taille plus adaptée pour une expédition de ce type que les derniers modèles.
La communication entre le SatSleeve et l'iPhone se fait par Bluetooth. Coller l’un à l’autre, je pensais qu’il n’y aurait pas de soucis particuliers. Or, c’est à ce niveau que j’ai eu le plus de problèmes. Il n’y a rien de plus désagréable que de passer de longues minutes dehors dans le froid à plus de 5000m d’altitude et de constater que la liaison par Bluetooth a été perdue. Il faut à nouveau attendre que le SatSleeve retrouve la connexion satellite et qu’il se synchronise avec le téléphone… Ce fût pour moi le plus gros point noir (le seul).
Écran principal
J’utilisais Notes pour taper le texte avant de l'envoyer dans SatSleeve, en le copiant-collant. Un gain de temps et un confort appréciable. L’application SatSleeve récupérant aussi mes contacts pour une rapidité accrue.
Pour le reste, il a rempli pleinement sa fonction et les messages sont arrivés à destination dans la majorité des cas. Ceux qui ont disparu dans la nature relèvent plus d’un souci au niveau des satellites que du SatSleeve.
Le boîtier est solide et a très bien résisté, au regard de l’expérience :
• 1210 km parcourus
• 25 cols à plus de 5000m
• et 3 à plus de 6000m…
Je pense sérieusement que c’est un bon test terrain ;-).
Une fois séparé...
Durant cette traversée, je devais aussi donner mes coordonnées pour que l’on puisse nous localiser sur une carte.
Un petit utilitaire a été très efficace pour remplir cette fonction : .
Il suffit juste de laisser le téléphone ouvert, et attendre qu’il me dise qu’il ne trouve pas de réseau, trouver les satellites et patienter pour obtenir les coordonnées GPS. Puis à nouveau un copier-coller dans les SMS du SatSleeve.
En mode avion… impossible d'avoir de coordonnées. Monsieur Apple, il serait intéressant de pouvoir faire fonctionner le GPS sans être obligé d'avoir une carte sim dans le téléphone, non ?
Le mode avion, c'est après avoir trouvé les coordonnées ;-)
Conclusion
C’est une solution parmi d’autres, mais elle a l’avantage d’être très pratique dans ce cas de figure. Même si les grammes étaient comptés sur ce voyage, une sécurité de 178g pour le boîtier et de 49g pour l’adaptateur Iphone 5s n’était pas superflue !
Pour ceux qui se posent des questions sur le tarif des communications, ou sur la couverture du réseau Thuraya, je les invite à consulter leur site ainsi que les différents opérateurs qui relaient leurs offres.
Il existe aussi deux autres modèles, le Thuraya SatSleeve Hotspot et le Thuraya SatSleeve+...mais non testés par mes soins.
Le boitier testé ici est vendu 731€ sur Amazon.
Bon trek...
A lire également :
• iPhone et photographie : un trek avec un iPhone 5s, mon expérience dans le Makay
• Le Trek complet sur le site de Laurent