iPadOS 18 se met en conformité avec le DMA (ou presque ?)
Par Laurence - Publié le
Une extension sous la contrainte ?
Début mai, Apple avait annoncé qu'elle étendrait les mesures du DMA applicables à l'iPhone et à l'iPad. Globalement, elle va apporter des fonctionnalités telles que des magasins d'applications alternatifs, le téléchargement via des sites web, les navigateurs tiers, les moteurs de recherche par défaut, les moyens alternatifs de paiements, etc, et ce, plus tard pour cet automne. Il était donc logique que ces modifications fassent l’objet d’une version bêta d’iPadOS 18 !
Jusqu'à présent, les nouvelles règles ne s'appliquent qu'à l'iPhone et à iOS, mais la Commission européenne avait d’autres projets. Elle envisageait d’élargir le champ d'action du DMA pour inclure l'iPad et iPadOS, qu’elle considère aussi comme des
gatekeepers.
En effet, Margrethe Vestager entendait s’attaquer à la tablette de Cupertino. Dans un communiqué, elle a précisé que même si tous les seuils ne sont pas atteints, une enquête a montré qu’
iPadOS constitue une passerelle importante sur laquelle s’appuient de nombreuses entreprises pour atteindre leurs clients. Aussi Apple n’a fait que de devancer une prochaine obligation, histoire peut-être de montrer patte blanche en vue des batailles juridiques à venir ?
Rappelons qu'Apple dispose d'environ six mois pour mettre iPadOS et l'iPad en conformité. Cela signifiera que tous les changements récents concernant l'iPhone s'appliqueront désormais à l'iPad. Pour le moment, les modificatifs concernant la structure de l'App Store, le sideloading, les moteurs de recherche et les navigateurs par défaut, les changements relatifs aux moyens de paiement ne sont disponibles que pour les propriétaires d’iPhone au sein de l'Union européenne.
Sans oublier que l’actuelle mise en œuvre par Apple ne satisfait pas tout le monde. En effet, dans un avis préliminaire publié ce matin -24 juin- et clôturant une enquête ouverte le 25 mars, la Commission européenne a été claire : l’App Store ne respecte pas le règlement sur les marchés numériques (DMA). D'après elle, ces dernières empêchent les développeurs d'applications de diriger librement les consommateurs vers des services alternatifs pour les offres et le contenu. Rappelons qu’en cas de non conformité, l'UE peut prononcer une amende pouvant aller jusqu'à 10 % de son chiffre d'affaires mondial annuel.