Test Kindle Colorsoft et Kindle Paperwhite 2024 : la meilleure n’est pas celle que vous pensez !
Par Vincent Lautier - Publié le
Nous avons eu l’occasion de tester les deux Kindle
La Kindle Paperwhite 2024 est l’héritière d’une gamme déjà populaire, et elle améliore son offre avec un écran plus grand de 7 pouces, identique en taille à la regrettée Kindle Oasis, la liseuse la plus haut de gamme d’Amazon, qui a quitté le catalogue suite au renouvellement de la gamme. Ce léger gain en taille optimise l’expérience de lecture sans alourdir la liseuse, bien qu’elle soit un tout petit peu plus haute que les modèles précédents (ce qui rend la plupart des anciens étuis incompatibles, hélas).
Mais la plus grande nouveauté de cette liseuse est ailleurs : sa rapidité ! En effet, le processeur de cette liseuse double la vitesse par rapport au modèle 2021, ce qui offre un confort de lecture vraiment très plaisant. Les transitions entre les menus, et bien sûr les pages, sont quasiment instantanées, et le gain de vitesse est flagrant, même avec la génération de Kindle précédente. Si vous utilisez une Kindle encore plus ancienne, alors là, vous risquez d’être vraiment très étonné, en bien.
En termes de design, elle conserve la douceur du plastique arrière et une prise en main confortable, avec un port de charge en USB-C qui vous permettra d’utiliser vos chargeurs habituels. La batterie promet jusqu’à trois mois d’autonomie pour une utilisation quotidienne de 30 minutes, pour peu que vous ne poussiez pas la luminosité à son maximum.
La Paperwhite 2024 conserve donc sa position de liseuse de référence pour les lecteurs qui veulent tout simplement lire de la littérature. Étanche, légère et équipée d’un éclairage ajustable, elle offre surtout une lisibilité optimale de jour comme de nuit, ce qui n’est pas forcément le cas de la Colorsoft que nous abordons un peu plus bas.
La version
La grande nouveauté chez Amazon, c’est la Kindle Colorsoft, première liseuse couleur de la marque. Dotée d’un écran Kaleido 3 de 7 pouces, elle intègre une couche de couleur permettant d’afficher des couvertures de livres, bandes dessinées ou illustrations en couleur. La Colorsoft est assez impressionnante, elle aussi, par la fluidité de ses zooms et transitions, même en couleur. Mais elle pose un vrai problème pour les utilisateurs qui cherchent une liseuse classique, donc pour lire de la littérature. Le problème est simple : le contraste, sans rétroéclairage, est réellement problématique, surtout pour les utilisateurs qui ont des problèmes de vue et pour qui le contraste est important. Dans ce cas, il vous faudra compenser en poussant fort la luminosité, ce qui n’est pas très agréable quand on veut lire au soleil, tout en économisant la batterie.
Me concernant, par exemple, je n’aime pas utiliser le rétroéclairage des liseuses, même s’ils sont de bonne qualité comme c’est le cas ici. J’aime l’idée de ne pas être devant
Outre le côté agréable d’afficher un peu de couleur pour les pochettes de vos livres, tout l’intérêt de la Colorsoft réside surtout dans la lecture de BD, et là, ça se complique aussi pas mal, pour plusieurs raisons.
La première raison, c’est que l’affichage des couleurs est propre, mais ça reste toujours très fade, avec des couleurs assez décevantes si vous avez l’habitude d’utiliser, par exemple, un iPad. L’autre problème vient de la taille de l’écran : avec une diagonale de 7 pouces, il va vous falloir une sacrée bonne vue ou de bonnes lunettes pour réussir à lire le texte de vos BD, surtout si vous lisez de la BD européenne. Les mangas, souvent pensés pour des formats plus petits, sont plus lisibles, mais dans ce cas-là, la couleur est rarement utile. Reste les webtoons ou les comics US, qui sont souvent plus adaptés à la lecture sur petit écran, mais ça reste petit.
L’autre problème vient du contenu : l’écosystème des Kindle est encore plus fermé que celui d’Apple, et pour mettre une BD sur votre Kindle, la plupart du temps, il va vous falloir l’acheter sur la boutique d’Amazon. Si vous avez des livres et BD sur votre disque dur, en ebook ou PDF, vous pourrez les envoyer sur votre Kindle, mais ça n’a rien de pratique. En passant par l’application Calibre, vous perdrez les couleurs la plupart du temps, et ça n’aura rien d'aisé. Avec l’application proposée par Amazon sur macOS, vous serez limités à des fichiers de 50 Mo. Autant dire que pour une BD en PDF, c’est trop peu. Une liseuse comme la Kobo Libra Colour, avec sa plus grande ouverture, vous permettra d'accéder à n'importe quel BD, à n'importe quelle format, stockée par exemple sur votre compte Dropbox, et rien que pour ça, ça en fait un bien meilleur choix, pour 70 euros de moins (230 euros contre 300 pour la Kindle Colorsoft).
Le produit est donc intéressant, mais uniquement si vous êtes OK avec les concessions suivantes : un contraste moins bon en lecture en noir et blanc, des BD uniquement achetées sur Amazon (ou alors un temps infini pour trouver les bonnes astuces pour les mettre sur votre Kindle), un écran trop petit pour lire facilement et des couleurs assez ternes.
Ajoutons que, côté design, elle reste très fonctionnelle mais manque de sophistication, avec un dos en plastique noir peu premium. Contrairement à des modèles concurrents comme la Kobo Libra Colour justement, elle n’intègre ni boutons de changement de page, ni support pour stylet, ce qui limite son potentiel pour les amateurs de surlignage précis ou de lecture immersive. Avec son prix élevé de 300 €, on aurait apprécié un produit un peu plus luxueux, comme l’était la Kindle Oasis.
La Colorsoft est donc plaisante par son innovation, mais elle souffre de compromis importants. Elle s’adresse donc aux passionnés de bandes dessinées ou aux amateurs de couvertures colorées, mais sa qualité d’affichage couleur reste inférieure à celle de n’importe quelle tablette de type iPad, même entrée de gamme. Pour ceux qui privilégient une lecture classique en noir et blanc, le surcoût par rapport à une Paperwhite n’est pas du tout justifié, d'autant plus que pour 110 euros de plus (et parfois moins), vous pouvez avoir un iPad.
Pour la majorité des lecteurs, la Kindle Paperwhite 2024 demeure le choix idéal grâce à son équilibre entre prix, performances de haut vol et fonctionnalités. La Kindle Colorsoft, malgré son écran couleur prometteur, reste un produit de niche encore très perfectible. Si vous lisez principalement des romans, la Paperwhite est un investissement sûr, et je considère vraiment que c’est la meilleure liseuse que j’ai pu avoir entre les mains. Si vous êtes fan de bandes dessinées et prêt à accepter de grosses concessions, la Colorsoft pourrait se considérer, mais on vous conseille de la tester avant de vous décider (mais bon, les retours sur Amazon sont particulièrement aisés, donc autant en profiter, si besoin !)
haut de gammelancées par Amazon il y a quelques jours : la Kindle Paperwhite 2024, le modèle iconique du géant américain, et la toute nouvelle Kindle Colorsoft, la toute première Kindle équipée d’un écran couleur de la marque. Entre rapidité, confort de lecture et innovations, ces deux modèles se démarquent chacun à leur manière. Mais laquelle répondra le mieux à vos besoins ? Voyons ça ensemble.
Une Paperwhite 2024, encore meilleure
La Kindle Paperwhite 2024 est l’héritière d’une gamme déjà populaire, et elle améliore son offre avec un écran plus grand de 7 pouces, identique en taille à la regrettée Kindle Oasis, la liseuse la plus haut de gamme d’Amazon, qui a quitté le catalogue suite au renouvellement de la gamme. Ce léger gain en taille optimise l’expérience de lecture sans alourdir la liseuse, bien qu’elle soit un tout petit peu plus haute que les modèles précédents (ce qui rend la plupart des anciens étuis incompatibles, hélas).
Mais la plus grande nouveauté de cette liseuse est ailleurs : sa rapidité ! En effet, le processeur de cette liseuse double la vitesse par rapport au modèle 2021, ce qui offre un confort de lecture vraiment très plaisant. Les transitions entre les menus, et bien sûr les pages, sont quasiment instantanées, et le gain de vitesse est flagrant, même avec la génération de Kindle précédente. Si vous utilisez une Kindle encore plus ancienne, alors là, vous risquez d’être vraiment très étonné, en bien.
En termes de design, elle conserve la douceur du plastique arrière et une prise en main confortable, avec un port de charge en USB-C qui vous permettra d’utiliser vos chargeurs habituels. La batterie promet jusqu’à trois mois d’autonomie pour une utilisation quotidienne de 30 minutes, pour peu que vous ne poussiez pas la luminosité à son maximum.
Une Paperwhite solide et équilibrée
La Paperwhite 2024 conserve donc sa position de liseuse de référence pour les lecteurs qui veulent tout simplement lire de la littérature. Étanche, légère et équipée d’un éclairage ajustable, elle offre surtout une lisibilité optimale de jour comme de nuit, ce qui n’est pas forcément le cas de la Colorsoft que nous abordons un peu plus bas.
La version
Signature Editionde la Paperwhite ajoute des fonctionnalités comme la recharge sans fil ou le capteur de luminosité, mais la version standard reste suffisante pour la plupart des utilisateurs. Son tarif, sans publicité, de 180 euros (200 euros pour la version Signature) la rend assez accessible pour une liseuse offrant ce type de fonctionnalités. Cependant, pour ceux qui possèdent la version 2021, cette mise à jour n’est pas essentielle, car l’expérience de lecture reste globalement similaire, même si elle est vraiment plus fluide.
Sans aucun doute la meilleure Kindle proposée par Amazon. Incroyablement rapide, légère, étanche, elle répondra vraiment à la plupart des usages des amateurs de lecture sur liseuse.
Kindle Colorsoft : une révolution en demi-teinte
La grande nouveauté chez Amazon, c’est la Kindle Colorsoft, première liseuse couleur de la marque. Dotée d’un écran Kaleido 3 de 7 pouces, elle intègre une couche de couleur permettant d’afficher des couvertures de livres, bandes dessinées ou illustrations en couleur. La Colorsoft est assez impressionnante, elle aussi, par la fluidité de ses zooms et transitions, même en couleur. Mais elle pose un vrai problème pour les utilisateurs qui cherchent une liseuse classique, donc pour lire de la littérature. Le problème est simple : le contraste, sans rétroéclairage, est réellement problématique, surtout pour les utilisateurs qui ont des problèmes de vue et pour qui le contraste est important. Dans ce cas, il vous faudra compenser en poussant fort la luminosité, ce qui n’est pas très agréable quand on veut lire au soleil, tout en économisant la batterie.
Me concernant, par exemple, je n’aime pas utiliser le rétroéclairage des liseuses, même s’ils sont de bonne qualité comme c’est le cas ici. J’aime l’idée de ne pas être devant
un écranquand je lis un livre, et je préfère la lumière indirecte d’une lampe ou d’une fenêtre. Dans ce type de configuration, rétroéclairage éteint, et avec ma vue défaillante, je ne peux tout simplement pas lire correctement le texte tel qu’il est affiché, alors que sur une Paperwhite classique, aucun problème. Ce problème est le même sur toutes les liseuses qui se lancent dans la couleur, comme la Kobo Libra Colour. L’écran intègre un filtre spécifique pour gérer la couleur, qui abîme clairement le contraste général du contenu en noir et blanc classique. C’est donc à prendre en compte avant d’en faire l’acquisition.
Et en lecture de BD ?
Outre le côté agréable d’afficher un peu de couleur pour les pochettes de vos livres, tout l’intérêt de la Colorsoft réside surtout dans la lecture de BD, et là, ça se complique aussi pas mal, pour plusieurs raisons.
La première raison, c’est que l’affichage des couleurs est propre, mais ça reste toujours très fade, avec des couleurs assez décevantes si vous avez l’habitude d’utiliser, par exemple, un iPad. L’autre problème vient de la taille de l’écran : avec une diagonale de 7 pouces, il va vous falloir une sacrée bonne vue ou de bonnes lunettes pour réussir à lire le texte de vos BD, surtout si vous lisez de la BD européenne. Les mangas, souvent pensés pour des formats plus petits, sont plus lisibles, mais dans ce cas-là, la couleur est rarement utile. Reste les webtoons ou les comics US, qui sont souvent plus adaptés à la lecture sur petit écran, mais ça reste petit.
L’autre problème vient du contenu : l’écosystème des Kindle est encore plus fermé que celui d’Apple, et pour mettre une BD sur votre Kindle, la plupart du temps, il va vous falloir l’acheter sur la boutique d’Amazon. Si vous avez des livres et BD sur votre disque dur, en ebook ou PDF, vous pourrez les envoyer sur votre Kindle, mais ça n’a rien de pratique. En passant par l’application Calibre, vous perdrez les couleurs la plupart du temps, et ça n’aura rien d'aisé. Avec l’application proposée par Amazon sur macOS, vous serez limités à des fichiers de 50 Mo. Autant dire que pour une BD en PDF, c’est trop peu. Une liseuse comme la Kobo Libra Colour, avec sa plus grande ouverture, vous permettra d'accéder à n'importe quel BD, à n'importe quelle format, stockée par exemple sur votre compte Dropbox, et rien que pour ça, ça en fait un bien meilleur choix, pour 70 euros de moins (230 euros contre 300 pour la Kindle Colorsoft).
Le produit est donc intéressant, mais uniquement si vous êtes OK avec les concessions suivantes : un contraste moins bon en lecture en noir et blanc, des BD uniquement achetées sur Amazon (ou alors un temps infini pour trouver les bonnes astuces pour les mettre sur votre Kindle), un écran trop petit pour lire facilement et des couleurs assez ternes.
Ajoutons que, côté design, elle reste très fonctionnelle mais manque de sophistication, avec un dos en plastique noir peu premium. Contrairement à des modèles concurrents comme la Kobo Libra Colour justement, elle n’intègre ni boutons de changement de page, ni support pour stylet, ce qui limite son potentiel pour les amateurs de surlignage précis ou de lecture immersive. Avec son prix élevé de 300 €, on aurait apprécié un produit un peu plus luxueux, comme l’était la Kindle Oasis.
La Colorsoft est donc plaisante par son innovation, mais elle souffre de compromis importants. Elle s’adresse donc aux passionnés de bandes dessinées ou aux amateurs de couvertures colorées, mais sa qualité d’affichage couleur reste inférieure à celle de n’importe quelle tablette de type iPad, même entrée de gamme. Pour ceux qui privilégient une lecture classique en noir et blanc, le surcoût par rapport à une Paperwhite n’est pas du tout justifié, d'autant plus que pour 110 euros de plus (et parfois moins), vous pouvez avoir un iPad.
Verdict : laquelle choisir ?
Pour la majorité des lecteurs, la Kindle Paperwhite 2024 demeure le choix idéal grâce à son équilibre entre prix, performances de haut vol et fonctionnalités. La Kindle Colorsoft, malgré son écran couleur prometteur, reste un produit de niche encore très perfectible. Si vous lisez principalement des romans, la Paperwhite est un investissement sûr, et je considère vraiment que c’est la meilleure liseuse que j’ai pu avoir entre les mains. Si vous êtes fan de bandes dessinées et prêt à accepter de grosses concessions, la Colorsoft pourrait se considérer, mais on vous conseille de la tester avant de vous décider (mais bon, les retours sur Amazon sont particulièrement aisés, donc autant en profiter, si besoin !)
Une liseuse très novatrice, rapide, avec un écran couleur qui apporte un peu de fraîcheur au monde des liseuses. Mais les couleurs sont ternes, les contrastes mauvaises, même en noir et blanc, et le prix bien trop élevé. Un produit de niche donc, difficile à considérer face à la Paperwhite 2024.