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Quel pays d'Europe vient d'interdire DeepSeek ?

Par Laurence - Publié le

En quelques jours, DeepSeek est passé de l'ombre à la lumière, attirant soudainement l'intérêt de tous : beaucoup de questions, autant de craintes liées à l'IA et aussi à ses performances surréalistes dépassant celles de ChatGPT. Dans ces conditions, un état membre de l'UE vient de prendre les devants : l’Italie est devenue aujourd'hui le premier pays à restreindre l’accès à DeepSeek.

Quel pays d'Europe vient d'interdire DeepSeek ?


Des craintes pour les données personnelles



L’application a été retirée des boutiques d’Apple et de Google, quelques heures après que l’autorité italienne de protection des données a exprimé ses préoccupations quant à la gestion des données personnelles des utilisateurs. Pour le moment, il s'agit du seul état ayant pris cette décision. En revanche, DeepSeek reste disponible dans les autres pays européens.

Aux États-Unis, la Marine a interdit l’utilisation de DeepSeek par ses membres en raison de craintes liées à la sécurité des données sensibles, notamment le risque que ces informations soient exploitées par le gouvernement chinois. En Australie, le gouvernement envisage également une interdiction de DeepSeek si les agences de sécurité jugent l’application dangereuse, suivant un schéma similaire à celui observé avec TikTok.

Quel pays d'Europe vient d'interdire DeepSeek ?


des craintes sur la protection des données personnelles



Bien qu’aucune justification officielle n’ait été avancée pour ce retrait, il semble directement lié aux inquiétudes soulevées par l'équivalent italien de la Cnil. Ce dernier a d'ailleurs demandé des précisions à DeepSeek sur plusieurs points sensibles : quelles données personnelles sont collectées, à quelles fins sont-elles utilisées, où sont-elles stockées ?

D’après sa politique de confidentialité, DeepSeek collecte -sans surprise- un large éventail de données. Parmi elles, on trouve le numéro de téléphone et l’adresse e-mail des utilisateurs mais également leurs habitudes de frappe ou le modèle du smartphone utilisé. Ces informations sont stockées sur des serveurs en Chine (et non pas en Europe) et peuvent être partagées avec les autorités chinoises pour se conformer aux lois locales ou aux demandes du gouvernement (application du droit chinois et pas vraiment du RGPD).

Cette décision de l’Italie rappelle celle prise en mars 2023, lorsque le pays avait brièvement bloqué ChatGPT, exigeant plus de transparence sur le traitement des données personnelles. OpenAI avait alors dû adapter ses pratiques pour se conformer aux exigences européennes !