La folie DeepSeek ! Cette nouvelle IA chinoise pourrait-elle détrôner ChatGPT ?
Par Laurence - Publié le
ChatGPT aurait-il enfin un adversaire digne de ce nom ? En effet, rien ne va plus depuis quelques jours dans le monde de l'IA, face à l'arrivée de DeepSeek, la nouvelle intelligence chinoise qui a entrainé un vent de panique à WallStreet hier.
La Bourse de New York a connu une journée contrastée, marquée par une chute de l’indice Nasdaq (-3,07%) et un recul de l’indice S&P 500 (-1,46%), tandis que le Dow Jones a réussi à se maintenir en territoire positif (+0,65%). En effet, Nvidia s'est effondré, dévissant de 16,97% pour clôturer à 118,42 dollars, soit une perte de 589 milliards de dollars de capitalisation boursière en une journée, la firme redescendant de la première à la troisième place des plus grandes capitalisations mondiales, derrière Apple et Microsoft.
Cette chute brutale s’explique par l’émergence de DeepSeek, une start-up chinoise qui bouscule les positions dominantes des acteurs américains grâce à son agent conversationnel performant et peu coûteux. Son histoire est digne des contes de fées de la Silicone Valley si elle n'était pas née dans un laboratoire de Hangzhou, au sud de Shanghaï. En effet, quelques étudiants chinois fraichement sortis de leur université, avec leurs modestes moyens, ont créé une technologie susceptible de changer la face du monde.
En une année et quelques, ils entrainent leurs modèles à moindre coût. D’après ses créateurs, l’entraînement du modèle V3 aurait coûté 5,6 millions de dollars (contre 100 millions pour GPT-4...).
Relativement jeune sur la scène technologique internationale, cette dernière a frappé un grand coup avec son modèle R1, un agent conversationnel qui rivalise avec ChatGPT, mais il est surtout optimisé pour fonctionner sur des puces moins performantes. Cette innovation réduit considérablement les coûts opérationnels et pourrait bouleverser le marché. Or, on le sait, une IA coûte cher, très cher à développer et à entrainer.
Ce week-end, R1 est devenu l’application gratuite la plus téléchargée sur l’App Store d’Apple aux États-Unis, dépassant ChatGPT d’OpenAI, qui dominait jusque-là le secteur. Forcément, ce succès fulgurant inquiète les entreprises américaines, notamment Nvidia, qui a profité jusqu’à présent de l’essor des solutions gourmandes en ressources matérielles pour asseoir sa domination. De son côté, le modèle Janus-Pro est également disponible sous licence MIT, ce qui lui permet une utilisation commerciale sans restriction.
Interrogé sur la situation, le président américain a lancé un avertissement clair aux entreprises américaines :
Ce ton ferme souligne les enjeux géopolitiques de la course à l’IA, où les technologies ne sont plus seulement des produits commerciaux, mais également des leviers stratégiques dans la rivalité entre les États-Unis et la Chine. Bien évidemment, cela n'est pas sans rappeler l'autre dossier chaud du moment, celui de TikTok.
Dans ce contexte, l’indice VIX -dit aussi indice de la peur des marchés boursiers- a bondi de 20,54%. Précisons que ce dernier est utilisé pour mesurer la nervosité des marchés, il augmente généralement en cas de turbulences et de baisse des prix. Ce à quoi répond Art Hogan, de B. Riley Wealth Management :
Un marché sous tension, Nvidia en première ligne
La Bourse de New York a connu une journée contrastée, marquée par une chute de l’indice Nasdaq (-3,07%) et un recul de l’indice S&P 500 (-1,46%), tandis que le Dow Jones a réussi à se maintenir en territoire positif (+0,65%). En effet, Nvidia s'est effondré, dévissant de 16,97% pour clôturer à 118,42 dollars, soit une perte de 589 milliards de dollars de capitalisation boursière en une journée, la firme redescendant de la première à la troisième place des plus grandes capitalisations mondiales, derrière Apple et Microsoft.
Cette chute brutale s’explique par l’émergence de DeepSeek, une start-up chinoise qui bouscule les positions dominantes des acteurs américains grâce à son agent conversationnel performant et peu coûteux. Son histoire est digne des contes de fées de la Silicone Valley si elle n'était pas née dans un laboratoire de Hangzhou, au sud de Shanghaï. En effet, quelques étudiants chinois fraichement sortis de leur université, avec leurs modestes moyens, ont créé une technologie susceptible de changer la face du monde.
En une année et quelques, ils entrainent leurs modèles à moindre coût. D’après ses créateurs, l’entraînement du modèle V3 aurait coûté 5,6 millions de dollars (contre 100 millions pour GPT-4...).
Relativement jeune sur la scène technologique internationale, cette dernière a frappé un grand coup avec son modèle R1, un agent conversationnel qui rivalise avec ChatGPT, mais il est surtout optimisé pour fonctionner sur des puces moins performantes. Cette innovation réduit considérablement les coûts opérationnels et pourrait bouleverser le marché. Or, on le sait, une IA coûte cher, très cher à développer et à entrainer.
Ce week-end, R1 est devenu l’application gratuite la plus téléchargée sur l’App Store d’Apple aux États-Unis, dépassant ChatGPT d’OpenAI, qui dominait jusque-là le secteur. Forcément, ce succès fulgurant inquiète les entreprises américaines, notamment Nvidia, qui a profité jusqu’à présent de l’essor des solutions gourmandes en ressources matérielles pour asseoir sa domination. De son côté, le modèle Janus-Pro est également disponible sous licence MIT, ce qui lui permet une utilisation commerciale sans restriction.
Ce lundi 27 janvier, DeepSeek a présenté “Janus-Pro”, un modèle multimodal open-source dédié à la génération et à la compréhension d’images -une version optimisée de ses modèles d’IA, lancés fin 2024. Parmi eux, Janus-Pro se distingue par sa capacité à analyser et produire des images d’un réalisme saisissant à partir de simples requêtes. D’après les documents de recherche, Janus-Pro dépasserait les performances de DALL-E 3 d’OpenAI et de Stable Diffusion XL de Stability AI.
Une mise en garde de Donald Trump
Interrogé sur la situation, le président américain a lancé un avertissement clair aux entreprises américaines :
Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre notre avance dans l’intelligence artificielle face à la Chine. Les géants technologiques doivent répondre à ce défi, ou nous interviendrons pour protéger nos intérêts stratégiques.
Ce ton ferme souligne les enjeux géopolitiques de la course à l’IA, où les technologies ne sont plus seulement des produits commerciaux, mais également des leviers stratégiques dans la rivalité entre les États-Unis et la Chine. Bien évidemment, cela n'est pas sans rappeler l'autre dossier chaud du moment, celui de TikTok.
Dans ce contexte, l’indice VIX -dit aussi indice de la peur des marchés boursiers- a bondi de 20,54%. Précisons que ce dernier est utilisé pour mesurer la nervosité des marchés, il augmente généralement en cas de turbulences et de baisse des prix. Ce à quoi répond Art Hogan, de B. Riley Wealth Management :
Cette réaction est instinctive face à une nouveauté qui bouleverse les perspectives établies. Il s’agit en quelque sorte de tirer d’abord et de poser des questions ensuite.
Les inquiétudes portent notamment sur la compétitivité des groupes américains face à une solution chinoise plus abordable, qui pourrait rapidement gagner des parts de marché. La question d'un développement trop rapide, d'une dépendance désormais accrue de la part des consommateurs et de l'éclatement de la bulle IA planent avec plus de noirceur sur les marchés.