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Driver San Francisco sur Mac : le test de Mac4Ever

Par Didier Pulicani - Publié le

Si les jeux de bagnoles sont plutôt rares sur Mac, les bons le sont encore plus ! Voilà pourquoi il était nécessaire de s'arrêter un peu sur cette version 2011/2012 de la franchise Driver, qui nous fait l'honneur de débarquer sur Mac.

Driver : entre simulation auto et jeu d'arcade





Lorsqu'il est apparu sur PlayStation, Driver 1 était une petite révolution. Son positionnement a toujours été un savant mélange entre un côté très arcade, et un certain réalisme, grâce au maniement des bolides particulièrement bien retranscrit. Le philosophie automobile de ce titre se résume en un mot : américaine. Si le jeu rassemble pourtant quelques marques européennes (Audi, AlphaRomeo…), il a été créé pour conduire de la vraie Muscle Car de l'oncle Sam, poussées par un V8 de 400 bourrins, incapables de prendre un virage sans un bon coup de frein à main !

Driver San Francisco sur Mac : le test de Mac4Ever


Contrairement à certains titres automobiles, Driver se conduit très bien avec une simple manette, ou même au clavier. Ça tombe bien, l'éditeur n'a pas jugé bon de supporter les volants, même sur console. Un peu dommage pour ceux qui ont investi, mais pas rédhibitoire, car la prise en main nécessite d'utiliser un certain nombre de boutons pas toujours accessible sur un volant physique.

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Avec une bande son particulièrement riche (Noisettes, Beastie Boys, Hound Dog Taylor), il ne faut pas longtemps pour se mettre dans l'ambiance. Vous êtes prêts ?

Une histoire peu originale mais efficace



On ne s'attardera pas sur l'histoire de Driver, elle n'a aucun intérêt. Ou plutôt, c'est justement son côté tiré par les cheveux qui en fait son intérêt. Les plus âgés se rappelleront de John Tanner, policier surdoué du volant, éternellement en chasse de ce bon vieux Jericho, qui a été plongé dans le comas. L'histoire reprendre là où le 3 s'était arrêté : le procès de Jericho se déroule à San Francisco et Tanner anticipe donc la fuite du malfrat.

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Un accident survient dès le début du jeu et plongera Tanner dans une sorte de comas actif, à l'origine de toutes les missions qui vont en découler. Un peu déroutant au début, on comprend ensuite que cette bizarrerie permettra d'enrichir les missions et de se permettre une réalisation délirante : une ville qui se fige dans laquelle vous poursuivez une ambulance, la possibilité de changer "mentalement" de voiture ou encore incarner des policiers qui défendent un fourgon blindé. Bref, on est bien loin d'un scénario linéaire avec une successions de courses automobiles, et, passés les débuts un peu déconcertants, tout ceci s'avère rapidement… très prenant

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Si la plupart des missions exigent un pilotage très pointu, tout ne se joue heureusement pas dans la prise en main. Il faut parfois avoir un bon oeil sur la carte, bien préparer ses trajectoires, et anticiper l'ennemi. Très agréables, les voix (française) des personnages agissent en fond sonore pendant les missions, parfois pour vous aider, et souvent, pour détendre l'atmosphère, avec des petites chamailleries plutôt bien trouvées. Lorsque vous recommencez pour la troisième fois la même mission, voilà qui permet de rompre un peu ce sentiment de répétition qui pourrait s'installer.

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Un système de missions original et le fameux "shift"



Une fois lancé, le jeu fonctionne par chapitre, chacun étant obtenu en ayant rempli un certain nombre de missions obligatoires, mais dans l'ordre que vous voulez. Chaque palier débloque ensuite de nouvelles missions. En parallèle, les défis (en bleu sur la carte) sont totalement facultatifs, mais permettent à la fois d'augmenter la durée de vie du jeu solo, mais surtout, d'acheter des voitures, des accessoires, de gagner de l'argent, et… de se détendre entre deux missions. Il s'agit de courses, missions, cascades, pas toujours faciles d'ailleurs. Il est aussi possible de se balader en ville à tout moment, sans but précis, juste pour le plaisir. Suivant le niveau atteint, les types de véhicules changent, ce qui permet de s'entrainer sans chronomètre et de parfaire un peu son drift.

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Grosse nouveauté de cette version, le "shift", il s'agit tout simplement de la possibilité de changer de voiture à tout moment, même en pleine mission. Déroutant au début, cela s'avère vite très utile : vous devez rattraper un fuyard ? Rien de plus agréable que de s'emparer d'un véhicule à contre-sent et d'aller chercher la collision frontale ! Dans certaines missions, il est même obligatoire de shifter, car c'est le seul moyen de se "téléoporter" d'un point à un autre de la carte. Cette petite nouveauté est donc bien vue, et son utilisation devient rapidement naturelle pendant les parties.

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La plupart des missions se résument à une course automobile, mais toujours très scénarisées, de manière à ne jamais se lasser : course de boggies sur chemin de terre, protéger un fourgon blindé des assauts ennemis, arriver premier dans une course en pleine ville, atteindre différents points de la carte en contre la montre, suivre une voiture sans se faire repérer, ramener des véhicules de collection dans un camion en marche… Le comateux John Tanner permet toute sorte d'excentricités, qui rend le conducteur que nous sommes totalement accroc. A peine une mission finie, que l'on a envie de découvrir la suite !

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Plutôt Camaro, Mustang ou DeLorean ?



120 véhicules officiels, ce n'est pas Gran Turismo mais c'est absolument énorme ! Driver propose beaucoup d'américaines (dont la fameuse Dodge Challenger de Tanner); on prendra énormément de plaisir à conduire la version Shelby de la Mustang 2011, la Camaro 2SS, leurs versions cabriolets, bref, toutes les Muscle Car actuelles, mais aussi d'époque ! Les amateurs de tenue de route seront eux-aussi servis, avec des Alpha Romeo très récentes, mais aussi la Fiat 500 Abarth, l'Audi TT RS, l'Audi Q7, quelques Jaguar, Lamborghini, Porsches, Ferrari, Maserati, Aston Martin…

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Chaque voiture a ses spécificités (puissance, vitesse, tenue de route…), et certaines seront plus à l'aise que d'autres pour les défis. Reste que pour les missions à valider, la voiture reste imposée, sachant qu'il est toujours possible de shifter en cas de besoin. Outre une reproduction très fidèle (même en vue intérieure), les voitures prennent aussi des chocs. Phares, capots, vitres, roues, par-chocs… Tout vol en éclat, et avec une bonne fidélité ! Alors certes, un choc contre un mur ne vous mettra pas à plat (on reste dans un jeu vidéo !), mais si vous ne maitrisez pas bien votre direction, la voiture finira vite à la casse et interrompra la mission !

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Outre les "classiques" , il est aussi possible de conduire des véhicules carrément folklo : camions de pompiers, convoyeur de fond, bus, dépanneuse, ambulance, semi-remorque… Certains sont même indispensables pour certaines missions, où seul un poids lourd peut en arrêter un autre ! Plus funky, on peut conduire certains modèles comme la fameuse DeLorean GMC 12, qui se débloque via un défi un peu particulier.

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San Francisco plus vrai que nature



Déjà utilisée dans les précédents opus de Driver, San Fransico n'a pas été choisie par hasard. Deux ponts gigantesques, une géographie très vallonée, la ville est tout simplement idéale pour faire vrombir votre V8 entre TwinPeaks, le Golden Gate et Fisherman's ! Si vous connaissez un peu la ville (ou que vous êtes très cinéphiles), vous ne pourrez pas vous empêcher d'admirer la reproduction de certains monuments : traverser le Bay Bridge est délectable, la vue, la structure, tout y est ! A l'inverse, la ville a été un peu réduite et modifiée pour s'adapter aux prérequis du jeu. A part quelques quartiers ou points d'intérêt, on ne peut pas dire que les graphistes se soient vraiment préoccupés de retranscrire les bâtiments et les rues de la Bay Area.

Driver San Francisco sur Mac : le test de Mac4Ever


Voilà qui nous amène aux graphismes, éléments très importants d'un jeu de simulation auto. Si nos confrères du monde des consoles ont trouvé le titre "correct" (sous-entendu "bien mais sans plus"), il nous a beaucoup impressionné par sa fluidité à toute épreuve, notamment lorsqu'on "shift" d'un point à un autre, sans temps de chargement. La ville est relativement bien faites, certains immeubles très détaillés, et les jeux de lumières/réflexions sont souvent assez bluffants. Rien de révolutionnaire, mais un bon équilibre entre jouabilité et réalisme, d'autant que les véhicules sont très bien finis, en totale adéquation avec le décor.

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Côté animation, Driver propose le panel habituel : poussières sur les chemins, fumée qui s'échappe des pneus chauds, bonne gestions des particules, des collisions, de la physique en général. Rien d'incroyable, mais la réalisation est parfaitement adaptée. Seul regret, la gestion du temps et du brouillard, un peu basique, alors que le moteur 3D semble largement à la hauteur pour des effets plus poussés.

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Un mot sur le jeu en réseau



Pas grand chose à dire sur ce mode, si ce n'est qu'il donne au titre un second souffle. Il s'agit du même concept que le jeu solo, et il faut d'ailleurs repartir de zéro pour récupérer les bonus et les voitures, ce qui est un peu pénible lorsqu'on vient de finir le solo.

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On peut jouer Mac contre PC, ce qui est plutôt appréciable, et les véhicules proposés sont les mêmes qu'en solo.

A noter qu'une bonne connexion au net évitera toute latence indélicate (si votre petit frère télécharge sur bittorrent, autant oublier…).

Quelle machine pour en profiter ?



Ubisoft n'a pas d'équipe pleinement dédiée au Mac, ils ont donc utilisé Cider, cette technologie de portage qui ne nécessite que très peu de code et de compétences pour voir un titre PC arriver sur OS X. Le revers de la médaille concerne les performances, un peu en retrait par rapport à du code natif.

Driver San Francisco sur Mac : le test de Mac4Ever


Sur la boite, le jeu nécessite un Core2Duo avec Mac OS X 10.6 et une carte graphique de 512 Mo minimum.

Sur notre MacBook Pro Core i7 avec sa petite GeForce GT 330M de 512 Mo, on ne vous le cache pas, ça rame un peu, même en changeant la qualité des graphisme et en baissant la résolution. Il faut dire que le jeu semble garder en mémoire une bonne partie de la ville modélisée en 3D, et nécessite certainement beaucoup de mémoire vidéo pour éviter les temps de chargement.

Sur un Mac Pro -pas très récent- mais équipé de la carte la plus puissante disponible (Radeon 5870 avec 1Go de VRAM), aucun souci notable à signaler, même dans les hautes résolutions. Sur un iMac avec une carte de 1Go, même chose, le jeu est parfaitement fluide.

On déconseillera par contre de jouer avec une carte intégrée Intel, trop peu puissante et sans assez de VRAM.

Dommage qu'aucune démo ne soit disponible, cela permet souvent d'éviter la catastrophe, si votre Mac est un jeu "juste".

Notre avis



Achetez-le !

Si vous avez un ordinateur avec une bonne carte 3D, et que vous avez un petit faible pour les jeux de voitures, n'hésitez pas trop : le Mac profite rarement de si bons titres, et il serait vraiment dommage de passer à côté.



Par ailleurs, Driver a l'avantage d'être accessible à tous : il se prend vite en mains, devient rapidement addictif, et possède une bonne durée de vie.

Liens et boutiques



Driver San Francisco est disponible dans notre boutique :

Driver San Francisco (Mac) 29,99 Euros

Toutes les images de cet article (hormis les vidéos officielles) ont été réalisées avec le jeu sur Mac.