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Icewind Dale, le test Mac4Gamer.com !

Par Contributeur - Publié le

Un système de jeu calqué sur donjons & Dragons



Le système de jeu de IceWind Dale, à l’instar de Baldur’s Gate, se calque sur celui de Donjon & Dragons (célèbre jeu de rôle sur papier). Les personnages sont ainsi décrits par les huit caractéristiques classiques (force, intelligence, constitution, charisme etc …), des points de vie, une classe d’armure qui détermine la protection du personnage contre les coups et des points d’expériences qui seront acquis au fur et à mesure du jeu et qui permettront d’augmenter ses points de vie et ses compétences. L’amateur du jeu de rôle papier se trouvera donc en terrain connu. Les neophytes s’y retrouveront également car Icewind est simple d’accès.

Avant de se lancer dans l’aventure, le joueur devra former son groupe d’aventuriers. Jusqu’à six personnages pourront le rejoindre. Il est vivement recommandé d’en recruter le maximum. L’aventure qui les attend est en effet assez sportive, et aucun personnage ne pourra se joindre à eux pendant le jeu.

Une création des personnages laborieuse



Bien qu’il soit possible de choisir des personnages pré tirés pour composer son équipe, le joueur va bien sûr vouloir créer lui-même ses six personnages. Et l’opération va se révéler plutôt laborieuse.Les scores des caractéristiques sont en effet tirés aléatoirement, et leur somme n’est pas constante. Au premier personnage, on relance 12 000 fois les dés pour avoir le maximum de points, au troisième, on sacrifie le charisme, et au sixième, on accepte un vieux nain boiteux tout faiblard, tout juste bon pour porter les affaires des autres personnages ou pour attirer les monstres dans des guet-apens. Pourquoi ne pas proposer plutôt un nombre de points donné à répartir à sa guise dans les compétences ? C’est là un grand point faible du jeu…

Icewind Dale, le test Mac4Gamer.com !


Il était une fois...



L’aventure que va vivre le joueur par l’intermédiaire de ses personnages est présentée comme une vieille histoire épique que l’on raconte dans les chaumières, au coin du feu, avant de coucher les enfants. L’intrigue se dévoile en effet petit à petit au travers de scènes cinématiques dans lesquelles un narrateur invisible tourne les pages du livre relatant les péripéties des aventuriers. (Un bon classique pour les baldur’s, les développeurs sont toujours trop flemmards pour faire des vraies cinématiques en 3D). Tout commence dans un petit village de pêcheur de la vallée de IceWind, une crevasse de vie au pied des hauts sommets enneigés qui coiffent les Contrées Oubliées. Les aventuriers, attablés dans l’unique taverne du village, ont vent de rumeurs selon lesquelles des événements inhabituels seraient survenus dans le petit village de Kuldahar… Votre aventure ne fait que de commencer….

Une version (à peine) améliorée du moteur de Baldur’s Gate



IceWind Dale utilise une version améliorée du moteur de jeu élaboré pour Baldur's Gate, le BioWare Infinity Engine. Le jeu se présente donc en 3D isométrique, et gère de façon dynamique les transitions du jour et de la nuit, ainsi que les variations climatiques. Il faut toutefois se rendre à l’évidence, les améliorations apportées au moteur sont minimes, dans l’ensemble il ressemble à s’y méprendre à celui de Baldur’s Gate. Et ce moteur qui nous avait enchanté, il y a un an et demi, à la sortie de Baldur’s Gate, commence à montrer quelques signes de faiblesse. Les personnages sont un peu trop pixellisés, et donc bien peu détaillés. Seules les créatures de grande taille sont correctement modélisées. La possibilité d’afficher de grandes créatures est d’ailleurs l’une des rares améliorations que nous ayons décelée. La transition entre les zones explorées et celles encore masquées d’un voile noir est toujours aussi vilaine, toute pixellisées elle aussi.

Reviens crétin !



Autre faiblesse que l’on aurait souhaité voir corrigée : le pathfinding des personnages, autrement dit la gestion de leurs déplacements. Il arrive fréquemment que l’un de ses personnages décide tout d’un coup de traverser toute la carte en passant par le camp des trolls, la base des araignées géantes et le repère des brigands pour faire le tour d’un arbre. Évidemment, il n’arrive jamais de l’autre coté de l’arbre, et cet effet, très énervant (à la limite du pettage de plomb), l’est d’autant plus quand on n’a pas sauvegardé après avoir tué un boss, juste avant.

Pas de lumière dynamique, mais de l’eau qui bouge



Au niveau des améliorations, on aurait apprécié un éclairage dynamique, c’est-à-dire tel que les ombres soient portées au sol en fonction de la position des sources lumineuses. Néanmoins, nous avons tout de même relevé de beaux reflets dans l’eau, deuxième amélioration remarquable, pour atténuer ce manque.

Icewind Dale, le test Mac4Gamer.com !


Des décors superbes



Malgré ces défauts, les décors d’IceWind Dale reste un délice pour les yeux. Ils s'acclimatent parfaitement de la faible résolution du jeu, une fois encore, les graphistes ont fait un travail remarquable. Les lieux que les aventuriers seront amenés à visiter sont non seulement bien inspirés, mais en plus superbement dessinés. Enfin, pour terminer sur la réalisation, précisons que les musiques sont superbes, en harmonie parfaite avec l’ambiance du jeu. Les bruitages sont également de bonne qualité, et les voix américaines de bon ton. Espérons qu’il en sera de même pour les voix de la version française, Baldur’s Gate1 & 2 nous ayant laissé de mauvais souvenirs à ce sujet.

Un donjon de base ?



L’intrigue de IceWind Dale est dans l’ensemble très linéaire. Un défaut impardonnable pour un jeu de rôle qui doit justement être tout sauf linéaire. Mais finalement Icewind s’en tire bien car les développeurs ont voulu mettre l’accent sur l’action, sur le plaisir de massacrer du monstre et de piller sans vergogne leurs biens. Un choix un peu déroutant dans les premières heures de jeu, notamment la première fois que l’on se retrouve face à la famille squelette au grand complet en ouvrant une pauvre porte insignifiante. Le jeu se transforme en une chasse aux trésors et à l’objet magique, une course aux points d’expérience pour développer ses personnages, et, au final, on se surprend à ressentir ces impressions que l’on a eu en jouant ses premières parties de Donjon & Dragon, à l’époque où les scénarios étaient construits autour du triptyque pièce-monstre-trésors. Le plaisir de jouer ira grandissant au fur et à mesure que les objets magiques et les monstres se feront plus puissants…

En conclusion



Malgré quelques petites faiblesses techniques, IceWind Dale se révèle assez vite prenant, si l’on accepte de massacrer du monstre à tour de bras. L’accent est en effet mis sur l’action plutôt que sur la réflexion ou la diplomatie. IceWind Dale est un donjon de base, oui, mais construit suivant les règles de l’art par les meilleurs charpentiers du moment. On aime, ou on n'aime pas. Un produit Mac a ne pas manquer pour les amateurs du genre.