Pokémon Go : vos parties entraînent aussi l’intelligence artificielle
Par Vincent Lautier - Publié le
Ce que vous faites sur Pokémon Go ne s’arrête pas aux Roucools attrapés ou aux PokéStops visités. Vos données sont utilisées pour un projet bien plus ambitieux, et pas forcément sans risques. Voilà qui n’est pas très cool de la part de Niantic.
Depuis ses débuts en 2016, Pokémon Go a séduit des millions de joueurs (moi le premier) avec son concept de chasse aux pokemons en réalité augmentée. Mais saviez-vous que Niantic, l’éditeur du jeu, se sert de vos parties pour alimenter un modèle d’intelligence artificielle géospatial ? Ce projet a pour objectif de cartographier le monde en 3D grâce aux scans que les joueurs soumettent lorsqu’ils explorent des lieux réels dans le jeu.
Avec cette filouterie, Niantic développe un système de positionnement visuel (ou VPS), capable de localiser un appareil avec une simple photo et de comprendre des espaces complexes. Le résultat ? Plus de 10 millions de scans enregistrés à travers le monde et 1 million de nouveaux chaque semaine. Une prouesse technologique donc, mais qui n’est pas sans poser des questions.
Pour faire fonctionner cette machine, Niantic collecte de nombreuses informations : géolocalisation, données personnelles (comme votre nom ou votre e-mail), et bien sûr, les images des lieux que vous scannez. Ces informations sont essentielles pour améliorer leur modèle, mais elles suscitent aussi des interrogations.
En effet, la politique de confidentialité de Niantic reste floue sur ce qu’ils font vraiment avec ces données. Ce qui est clair, c’est que vous n’avez aucun moyen de désactiver la collecte de votre localisation. À une époque où la moindre info a de la valeur, ça fait réfléchir, et l’adage
Au-delà de l’innovation, il y a des enjeux de sécurité. Les experts rappellent que la géolocalisation est bien plus sensible qu’on ne le croit. Imaginez un scénario où ces données tombent entre de mauvaises mains ou sont utilisées pour des applications moins éthiques (militaire, surveillance, etc.). Et même sans ça, avoir autant de données concentrées dans une seule entreprise peut poser problème en cas de piratage.
Si cette histoire vous inquiète, quelques précautions s’imposent. Par exemple, jouez uniquement dans des lieux publics et évitez de scanner des zones privées ou contenant des personnes. Une fois que vos données sont dans le système, il n’y a pas de retour en arrière. Du coup, profitez encore de Pokémon Go si vous le voulez, mais avec un peu de recul. Et la prochaine fois que vous scannez un PokéStop, souvenez-vous : ce n’est pas que du jeu.
Un projet caché derrière les PokéStops
Depuis ses débuts en 2016, Pokémon Go a séduit des millions de joueurs (moi le premier) avec son concept de chasse aux pokemons en réalité augmentée. Mais saviez-vous que Niantic, l’éditeur du jeu, se sert de vos parties pour alimenter un modèle d’intelligence artificielle géospatial ? Ce projet a pour objectif de cartographier le monde en 3D grâce aux scans que les joueurs soumettent lorsqu’ils explorent des lieux réels dans le jeu.
Avec cette filouterie, Niantic développe un système de positionnement visuel (ou VPS), capable de localiser un appareil avec une simple photo et de comprendre des espaces complexes. Le résultat ? Plus de 10 millions de scans enregistrés à travers le monde et 1 million de nouveaux chaque semaine. Une prouesse technologique donc, mais qui n’est pas sans poser des questions.
Vos données, leur trésor
Pour faire fonctionner cette machine, Niantic collecte de nombreuses informations : géolocalisation, données personnelles (comme votre nom ou votre e-mail), et bien sûr, les images des lieux que vous scannez. Ces informations sont essentielles pour améliorer leur modèle, mais elles suscitent aussi des interrogations.
En effet, la politique de confidentialité de Niantic reste floue sur ce qu’ils font vraiment avec ces données. Ce qui est clair, c’est que vous n’avez aucun moyen de désactiver la collecte de votre localisation. À une époque où la moindre info a de la valeur, ça fait réfléchir, et l’adage
quand c’est gratuit, c’est toi le produit, prend ici tout son sens.
Pourquoi c’est important ?
Au-delà de l’innovation, il y a des enjeux de sécurité. Les experts rappellent que la géolocalisation est bien plus sensible qu’on ne le croit. Imaginez un scénario où ces données tombent entre de mauvaises mains ou sont utilisées pour des applications moins éthiques (militaire, surveillance, etc.). Et même sans ça, avoir autant de données concentrées dans une seule entreprise peut poser problème en cas de piratage.
Si cette histoire vous inquiète, quelques précautions s’imposent. Par exemple, jouez uniquement dans des lieux publics et évitez de scanner des zones privées ou contenant des personnes. Une fois que vos données sont dans le système, il n’y a pas de retour en arrière. Du coup, profitez encore de Pokémon Go si vous le voulez, mais avec un peu de recul. Et la prochaine fois que vous scannez un PokéStop, souvenez-vous : ce n’est pas que du jeu.