La France va-t-elle perdre Ubisoft ?
Par Vincent Lautier - Publié le
Ubisoft, le très célèbre développeur français de jeux vidéo, traverse une période difficile, c’est peu dire. Tencent et la famille fondatrice Guillemot réfléchissent à diverses options, dont un éventuel rachat.
Le géant du jeu vidéo Ubisoft, créateur de la célèbre franchise Assassin’s Creed, a vu sa capitalisation boursière chuter de plus de 40% en 2024. Depuis plusieurs mois, de nombreux jeux d’Ubisoft se sont vendus bien en deçà des attentes, accentuant la crise. En septembre, la société a même dû revoir à la baisse ses prévisions de bénéfices après avoir repoussé la sortie de Assassin’s Creed Shadows et constaté une demande faible pour Star Wars Outlaws, dont nous vous avons parlé ici. Face à cette situation, Tencent Holdings et la famille Guillemot explorent diverses options pour stabiliser l’entreprise, incluant une possible privatisation.
Le géant chinois Tencent, qui détient déjà environ 10% des droits de vote d’Ubisoft, pourrait donc s’associer à la famille Guillemot pour reprendre entièrement le contrôle de la société. Ensemble, ils chercheraient à redresser la situation d’Ubisoft, qui joue un rôle central dans l’industrie vidéoludique depuis sa création en 1986. Avec des franchises à succès comme Assassin’s Creed ou Far Cry, Ubisoft s’est longtemps imposé comme l’un des principaux éditeurs mondiaux. En 2022, la Guillemot Brothers Ltd s’était déjà alliée à Tencent pour contrer des tentatives de rachat par des fonds d’investissement.
Les investisseurs minoritaires, dont AJ Investments, appellent également à un changement radical, soit par une privatisation, soit par une vente à un investisseur. Parallèlement, Ubisoft est confronté à des tensions internes. La récente limitation du télétravail imposée par la direction a provoqué un mécontentement au sein des équipes, qui voient cette décision comme un recul des avancées sociales obtenues pendant la pandémie. Ces tensions s’ajoutent à la pression financière du groupe, aggravant la situation globale.
Ubisoft n’est pas le seul à faire face aux turbulences du marché du jeu vidéo. L’industrie connaît une faible croissance (+2,1 % en 2024), bien en dessous des niveaux atteints pendant la pandémie. Les consommateurs semblent se tourner de plus en plus vers des jeux plus anciens, réduisant les revenus des nouveaux titres. Dans ce contexte, la prise de contrôle par Tencent et la famille Guillemot pourrait être décisive pour l’avenir de l’entreprise, mais aucune décision définitive n’a encore été prise. Même si l’action d’Ubisoft a connu un net regain d’intérêt et de vigueur dès que l’information du potentiel rachat s’est diffusée sur les marchés…
Que pensez-vous de cette situation ?
Ubisoft face à des difficultés financières
Le géant du jeu vidéo Ubisoft, créateur de la célèbre franchise Assassin’s Creed, a vu sa capitalisation boursière chuter de plus de 40% en 2024. Depuis plusieurs mois, de nombreux jeux d’Ubisoft se sont vendus bien en deçà des attentes, accentuant la crise. En septembre, la société a même dû revoir à la baisse ses prévisions de bénéfices après avoir repoussé la sortie de Assassin’s Creed Shadows et constaté une demande faible pour Star Wars Outlaws, dont nous vous avons parlé ici. Face à cette situation, Tencent Holdings et la famille Guillemot explorent diverses options pour stabiliser l’entreprise, incluant une possible privatisation.
Tencent et Guillemot : une alliance stratégique ?
Le géant chinois Tencent, qui détient déjà environ 10% des droits de vote d’Ubisoft, pourrait donc s’associer à la famille Guillemot pour reprendre entièrement le contrôle de la société. Ensemble, ils chercheraient à redresser la situation d’Ubisoft, qui joue un rôle central dans l’industrie vidéoludique depuis sa création en 1986. Avec des franchises à succès comme Assassin’s Creed ou Far Cry, Ubisoft s’est longtemps imposé comme l’un des principaux éditeurs mondiaux. En 2022, la Guillemot Brothers Ltd s’était déjà alliée à Tencent pour contrer des tentatives de rachat par des fonds d’investissement.
Pression des actionnaires et tensions sociales
Les investisseurs minoritaires, dont AJ Investments, appellent également à un changement radical, soit par une privatisation, soit par une vente à un investisseur. Parallèlement, Ubisoft est confronté à des tensions internes. La récente limitation du télétravail imposée par la direction a provoqué un mécontentement au sein des équipes, qui voient cette décision comme un recul des avancées sociales obtenues pendant la pandémie. Ces tensions s’ajoutent à la pression financière du groupe, aggravant la situation globale.
Une industrie en plein bouleversement
Ubisoft n’est pas le seul à faire face aux turbulences du marché du jeu vidéo. L’industrie connaît une faible croissance (+2,1 % en 2024), bien en dessous des niveaux atteints pendant la pandémie. Les consommateurs semblent se tourner de plus en plus vers des jeux plus anciens, réduisant les revenus des nouveaux titres. Dans ce contexte, la prise de contrôle par Tencent et la famille Guillemot pourrait être décisive pour l’avenir de l’entreprise, mais aucune décision définitive n’a encore été prise. Même si l’action d’Ubisoft a connu un net regain d’intérêt et de vigueur dès que l’information du potentiel rachat s’est diffusée sur les marchés…
Que pensez-vous de cette situation ?