Intelligence Artificielle : Nintendo n’en veut pas ! Et vous ?
Par Vincent Lautier - Publié le
Alors que l’industrie du jeu vidéo se tourne de plus en plus vers l’intégration de l’Intelligence Artificielle dans le développement de jeux, Nintendo semble adopter une approche différente. Shigeru Miyamoto, l’incontournable créateur de Mario et Zelda, vient de déclarer que la société japonaise préfère se concentrer sur ce qui rend ses jeux uniques plutôt que de suivre cette tendance. Dans une interview accordée au New York Times, il a souligné que Nintendo cherchait à se démarquer en offrant des expériences de jeu authentiques, loin des modes technologiques du moment.
Nous sommes dans un contexte où de nombreuses entreprises du secteur adoptent l’IA générative pour créer du contenu ou faciliter le développement de jeux, pour des raisons créatives parfois, et économiques souvent. Miyamoto a expliqué que Nintendo voulait emprunter un autre chemin.
La position de Miyamoto tranche avec celle de nombreux acteurs majeurs du secteur, comme Electronic Arts et Microsoft, qui misent beaucoup sur l’IA pour
Pour rappel, en juillet dernier, Shuntaro Furukawa, président de Nintendo, avait déjà exprimé ses réserves sur l’IA générative. S’il reconnaissait son potentiel créatif, il soulignait aussi les problèmes de propriété intellectuelle qu’elle pourrait engendrer.
Cette position est en ligne avec la philosophie de Nintendo, qui a souvent choisi de ne pas suivre les tendances technologiques dominantes. On peut par exemple évoquer la réalité virtuelle, les services en ligne ou, tout simplement, la course à la puissance de ses consoles. Nintendo a toujours préféré développer ses propres innovations, comme la Switch, plutôt que de s’aligner sur ses concurrents. La firme reste fidèle à sa quête d’originalité, même si cela signifie aller à contre-courant.
Shigeru Miyamoto défend la singularité de Nintendo
Nous sommes dans un contexte où de nombreuses entreprises du secteur adoptent l’IA générative pour créer du contenu ou faciliter le développement de jeux, pour des raisons créatives parfois, et économiques souvent. Miyamoto a expliqué que Nintendo voulait emprunter un autre chemin.
Quand une nouvelle technologie comme l’IA devient populaire, tout le monde se met à suivre le mouvement. Mais c’est justement là que Nintendo préfère aller dans une direction différente, a-t-il affirmé. Pour Miyamoto, il ne s’agit pas simplement de jouer les dissidents, mais de préserver l’identité de Nintendo en se concentrant sur des aspects qui font la singularité de ses jeux, tels que l’originalité des concepts et la qualité de l’expérience utilisateur.
Tout le monde n’est pas d’accord
La position de Miyamoto tranche avec celle de nombreux acteurs majeurs du secteur, comme Electronic Arts et Microsoft, qui misent beaucoup sur l’IA pour
révolutionnerle développement de jeux. Lors d’une récente conférence, le PDG d’EA, Andrew Wilson, a affirmé que l’IA était
au cœur de l’activité vidéoludiquede l’entreprise. De son côté, Microsoft a annoncé l’intégration de chatbots IA dans des jeux tels que Minecraft pour offrir une assistance en temps réel aux joueurs. Cette adoption rapide de l’IA soulève, vous le savez, des questions éthiques et des préoccupations liées aux droits d’auteur. C’est peut-être aussi ce qui incite Nintendo à rester prudent.
Pour rappel, en juillet dernier, Shuntaro Furukawa, président de Nintendo, avait déjà exprimé ses réserves sur l’IA générative. S’il reconnaissait son potentiel créatif, il soulignait aussi les problèmes de propriété intellectuelle qu’elle pourrait engendrer.
Nous avons des décennies de savoir-faire dans la création des meilleures expériences de jeu vidéo. Bien que nous soyons ouverts aux nouvelles technologies, notre priorité reste de proposer une valeur ajoutée que seul Nintendo peut offrir, avait-il déclaré. Cette vision confirme bien la volonté de l’entreprise nippone de ne pas se précipiter dans l’adoption de technologies qui pourraient la compromettre et déstabiliser les joueurs.
Une stratégie cohérente avec l’histoire de Nintendo
Cette position est en ligne avec la philosophie de Nintendo, qui a souvent choisi de ne pas suivre les tendances technologiques dominantes. On peut par exemple évoquer la réalité virtuelle, les services en ligne ou, tout simplement, la course à la puissance de ses consoles. Nintendo a toujours préféré développer ses propres innovations, comme la Switch, plutôt que de s’aligner sur ses concurrents. La firme reste fidèle à sa quête d’originalité, même si cela signifie aller à contre-courant.