L'IA de Google ne veut plus vous battre dans les jeux vidéo, mais vous aider !
Par June Cantillon - Publié le
Un compagnon obéissant dans les jeux vidéo grâce à l'IA de Google
Qui n' a jamais rêvé de pouvoir simplement interpeller un personnage afin de lui demander d'aller faire une tâche ingrate et peu amusante à sa place, comme récupérer ces satanés 20 champignons, ou les fameuses 40 peaux de sanglier exigées pour avancer dans certains jeux ? Après avoir entrainé son IA DeepMind pour mettre une raclée aux humains dans de nombreux jeux, comme StarCraft II, Quake III Arena, des titres vintage et même au jeu de Go, la firme de Mountain View change son fusil d'épaule et voudrait désormais pouvoir aider les joueurs en leur offrant un compagnon utile et obéissant.
Une IA pour jouer en coop !
Les algorithmes d'intelligence artificielle sont déjà à l'œuvre afin de tenter d'offrir un comportement convaincant aux personnages non-joueurs (PNJ). Avec DeepMind SIMA (pour Scalable Instructable Multiworld Agent), Google poursuit une autre voie et voudrait permettre de jouer en mode coopératif avec l'IA, simplement en lui adressant des requêtes vocales, comme aller chercher ou fabriquer un objet.
DeepMind SIMA a été entrainée en partenariat avec les studios à l'origine de plusieurs titres comme No Man's Sky, Valheim, Goat Simulator 3, Teardown, oou encore Satisfactory. Pour fonctionner, l'IA a seulement besoin d'avoir accès à ce qu'il se passe à l'écran et aux requêtes vocales du joueur. Le fait de ne pas nécessiter d'avoir accès au code source du jeu ou aux API permet d'utiliser l'IA sur les jeux du commerce, y compris sur un jeu sur lequel elle n'aurait pas été entrainée (avec des toutefois performances moins importantes)
Cette capacité à fonctionner dans de tout nouveaux environnements met en évidence la capacité de SIMA à généraliser au-delà de sa formation. Il s'agit d'un premier résultat prometteur, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour que SIMA fonctionne au niveau humain dans les jeux (connus ou inconnus de l'IA).
Google précise que ses travaux sur DeepMind SIMA n'en sont qu'à leurs balbutiements, mais que le potentiel est intéressant, tout comme les éventuels usages.
En fin de compte, nos recherches évoluent vers des systèmes et des agents d'IA plus généraux, capables de comprendre et d'effectuer en toute sécurité un large éventail de tâches d'une manière utile aux personnes en ligne et dans le monde réel.
Dans un futur plus ou moins proche, nous aurons peut-être la possibilité de jouer en mode coopératif à certains jeux avec une IA répondant à nos requêtes et aussi efficace qu'un joueur humain (rappelez-vous que DeepMind est capable de rivaliser, voir de battre des joueurs professionnels sur des titres exigeants). Reste à savoir si les joueurs seront emballés par ce type de proposition, ou si le jeu vidéo n'est qu'un terrain d'entrainement assez efficace pour préparer les IA à un usage plus sûr et efficace dans le monde réel.