Pour Feral, les puces M1 sont une opportunité pour le jeu sur Mac (les Mac Intel en sursis ?)
Par June Cantillon - Publié le
L'éditeur s'est ainsi confié sur le sujet auprès de nos confrères de MacRumors, précisant que chaque transition matérielle (PPC vers Intel, puis Intel vers Apple Silicon) a représenté un challenge, mais également un intérêt pour les joueurs sur Mac. Avec l'arrivée des puces M1, toutes les machines de la gamme disposent d'une certaine puissance graphique, y compris l'entrée de gamme, ce qui n'était pas le cas auparavant.
Avant, presque tous les ordinateurs Apple les plus populaires, en particulier leurs ordinateurs portables d'entrée de gamme, utilisaient la partie graphique intégrée aux processeur Intel. C'était un problème. Nous avons dû passer une grande partie des cycles de développement à optimiser les jeux pour nous assurer qu'ils fonctionnaient aussi bien que possible sur des appareils qui n'étaient pas destinés ou conçus pour les jeux.
Les capacités graphiques de la puce M1 permettent ainsi d'envisager le portage de jeux récents tout en ciblant une plus grande part du parc de machines Apple, et donc d'envisager des revenus plus importants.
Le problème est que les jeux AAA repoussent souvent les limites du matériel, et nous devons être sûrs que nous pouvons faire fonctionner un jeu correctement sur une large gamme de machines, remontant souvent à plusieurs années. Cependant, la transition actuelle vers Apple Silicon ouvre des opportunités passionnantes. Par rapport à la génération précédente de Mac à processeur Intel, les puces M1 offrent une nette augmentation de puissance (par rapport à la partie graphique intégrée des processeur Intel NDLR), et pour les jeux, cela se traduit par de meilleures performances et une fidélité graphique améliorée. Cela nous donne une plus grande liberté pour travailler sur des jeux plus exigeants, car nous savons qu'ils peuvent fonctionner correctement sur une large gamme de Mac, y compris les ordinateurs portables d'entrée de gamme, qui représentent une grande partie de l'audience potentielle.
Apple a elle-même été à l'origine de décision techniques qui ont mis des bâtons dans les roues des éditeurs et des joueurs sur Mac, avec la mise en avant de l'API Metal et l'abandon du support d'OpenGL.
Quand Apple a annoncé Metal pour macOS, son implémentation d'OpenGL était déjà bien en deçà de DirectX en termes de performances et manquait de nombreuses fonctionnalités nécessaires au jeu. Cependant, Metal est un grand pas en avant, simplement en étant une API graphique performante.Les jeux tournant nativement sur les puces Apple Silicon, et donc profitant pleinement de leur potentiel, sont encore assez rares, et Feral est à l'origine de deux d'entre eux avec Total War: Rome Remastered et Total War: Warhammer III. L'incompatibilité de ce dernier avec les Mac Intel (il tourne uniquement sur les Mac Apple Silicon) soulève d'ailleurs une question pour l'avenir de ces machines. Pour l'éditeur, les joueurs sur Mac Intel peuvent commencer à se faire du mouron, précisant
qu'il continuera à prendre en charge ces machines aussi longtemps que cela sera à la fois techniquement faisable et commercialement viable, ajoutant qu'
avec des jeux de plus en plus exigeants, on commence déjà à entrevoir la fin du support des Mac à processeurs Intel. Les joueurs sur Mac Intel pourront toutefois se tourner ver Windows via Boot Camp pour s'adonner à leur activité favorite (ils avaient déjà l'habitude afin obtenir de meilleures performances), même si cela reste plus contraignant qu'une gestion native. Pour ma part, en omettant mes heures sombres sur WoW, le Mac n'a jamais représenté une plateforme de jeu réellement intéressante (j'ai la chance de pouvoir jouer sur un PC de nabab) mais cela pourrait en effet changer à l'avenir (rien n'est fait toutefois) grâce aux puces Apple Silicon.