Apple veut décarboner la planète (mais se défend de tout greenwashing)
Par Laurence - Publié le
Alors qu’Apple ne cesse de s’enorgueillir de sa quête vers la neutralité carbone -au point de convoquer Dame nature dans ses vidéos- son trop grand optimisme est bien souvent rappelé à l’ordre. Ignorant toutes critiques et suspicions de greenwashing, Cupertino revient à la charge en détaillant ses plans pour sauvegarder les forêts brésiliennes.
En avril 2023, Apple dévoilait une extension de son Fonds de restauration pour l'élimination du carbone (Restore Fund for carbon removal), en partenariat avec Climate Asset Management, et ce, pour un montant global de 400 millions de dollars. Dans un nouveau communiqué, elle met en avant un nouvel investissement, le but étant toujours de restaurer des zones forestières en danger afin d’éliminer au maximum le carbone de l’atmosphère.
Cupertino -qui aime bien le Brésil en ce moment- se tourne du côté de la forêt atlantique, sur le littoral brésilien. Au cœur de la mata atlântica, il existerait quelque 5 000 espèces d'arbres dont les deux tiers sont menacés d'extinction après des siècles d'exploitation forestière intensive.
Pour l'occasion, c’est le partenaire d’Apple, Bruno Mariani, fondateur et CEO de la société de gestion forestière et d'investissement Symbiosis, qui indique avoir
En complément, Apple dévoile avoir convaincu deux de ses partenaires historiques de participer aux investissements. Ainsi, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) et Murata Manufacturing vont aussi participer au projet Restore Fund en investissant à leur tour à hauteur de 50 millions et 30 millions de dollars respectivement. Ces montants se rajoutent aux 200 millions de dollars de l’an dernier pour atteindre ainsi 280 millions de dollars supplémentaires versés au Restore Fund.
Pour fêter cela Lisa Jackson -Apple’s vice president of Environment, Policy, and Social Initiatives- reprend sa plus belle plume et indique que
Lancée en 2021, avec Conservation International et Goldman Sachs à l'approche de la Journée de la Terre, cette initiative avait pour ambition d’éliminer les émissions de carbone (unique en son genre). Ce projet fait partie de l'objectif plus large permettant à Apple de devenir neutre en carbone sur l'ensemble de sa chaîne de production d'ici 2030. A l’époque, le but était d'investir dans des projets forestiers pour éliminer le carbone de l'atmosphère, tout en générant un retour financier pour les investisseurs.
Ce fonds de 200 millions de dollars, lancé avec Conservation International et Goldman Sachs, visait ainsi à éliminer au moins 1 million de tonnes de dioxyde de carbone par an de l'atmosphère, soit la quantité de carburant utilisée par plus de 200 000 véhicules de tourisme. Mais Apple souhaitait également convaincre d'autres investisseurs de la viabilité de ce modèle financier.
L’an dernier, Cupertino doublait son engagement initial et entendait donner un coup d'accélérateur. À présent le projet est de faire croitre toujours plus le Restore Fund avec des moyens supplémentaires, y compris de nouveaux investissements et projets verts. Ce portefeuille de projets entendait supprimer un million de tonnes métriques supplémentaire de dioxyde de carbone par an, mais aussi de générer un rendement financier pour les investisseurs.
Du côté des premiers 200 millions, Apple précise qu’ils ont été bien utilisés, avec 150 000 acres de forêts de travail certifiées de manière durable et à protéger 100 000 acres supplémentaires de forêts indigènes, de prairies et de zones humides, au Brésil et au Paraguay. Ce sont ces projets qui devraient éliminer le million de tonnes métriques de dioxyde de carbone de l'atmosphère par an d'ici 2025.
Le littoral brésilien en vue
En avril 2023, Apple dévoilait une extension de son Fonds de restauration pour l'élimination du carbone (Restore Fund for carbon removal), en partenariat avec Climate Asset Management, et ce, pour un montant global de 400 millions de dollars. Dans un nouveau communiqué, elle met en avant un nouvel investissement, le but étant toujours de restaurer des zones forestières en danger afin d’éliminer au maximum le carbone de l’atmosphère.
Cupertino -qui aime bien le Brésil en ce moment- se tourne du côté de la forêt atlantique, sur le littoral brésilien. Au cœur de la mata atlântica, il existerait quelque 5 000 espèces d'arbres dont les deux tiers sont menacés d'extinction après des siècles d'exploitation forestière intensive.
La restauration de la forêt tropicale -une zone de restauration potentielle de 100 millions d'acres rien qu'au Brésil- a été au cœur des projets soutenus par Apple dans la région, y compris à l'intérieur des terres de la ville côtière de Trancoso à Bahia, au Brésil, où une entreprise cultive des semis à partir d'arbres mères, les arbres les plus résilients de plusieurs espèces qui ont survécu à la destruction de la forêt tropicale.
Pour l'occasion, c’est le partenaire d’Apple, Bruno Mariani, fondateur et CEO de la société de gestion forestière et d'investissement Symbiosis, qui indique avoir
commencé avec le meilleur matériel génétique possible, récolté dans une énorme réserve indigène de la forêt tropicale de l'Atlantique. Cela devrait attirer beaucoup de faune et d'insectes.
TSMC et Murata grimpent aux arbres
En complément, Apple dévoile avoir convaincu deux de ses partenaires historiques de participer aux investissements. Ainsi, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) et Murata Manufacturing vont aussi participer au projet Restore Fund en investissant à leur tour à hauteur de 50 millions et 30 millions de dollars respectivement. Ces montants se rajoutent aux 200 millions de dollars de l’an dernier pour atteindre ainsi 280 millions de dollars supplémentaires versés au Restore Fund.
Pour fêter cela Lisa Jackson -Apple’s vice president of Environment, Policy, and Social Initiatives- reprend sa plus belle plume et indique que
lorsque les entreprises investissent dans la nature, elles investissent également dans des communautés plus saines, une économie mondiale plus résiliente et un outil essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Le Fonds de restauration apporte déjà de réels avantages aux communautés et aux écosystèmes d'Amérique du Sud tout en éliminant le carbone de l'atmosphère. Et nous sommes ravis de voir nos fournisseurs se joindre à nous en investissant dans la nature en plus de leur travail urgent pour décarboner leurs entreprises.
Le point sur le Fonds de restauration
Lancée en 2021, avec Conservation International et Goldman Sachs à l'approche de la Journée de la Terre, cette initiative avait pour ambition d’éliminer les émissions de carbone (unique en son genre). Ce projet fait partie de l'objectif plus large permettant à Apple de devenir neutre en carbone sur l'ensemble de sa chaîne de production d'ici 2030. A l’époque, le but était d'investir dans des projets forestiers pour éliminer le carbone de l'atmosphère, tout en générant un retour financier pour les investisseurs.
Ce fonds de 200 millions de dollars, lancé avec Conservation International et Goldman Sachs, visait ainsi à éliminer au moins 1 million de tonnes de dioxyde de carbone par an de l'atmosphère, soit la quantité de carburant utilisée par plus de 200 000 véhicules de tourisme. Mais Apple souhaitait également convaincre d'autres investisseurs de la viabilité de ce modèle financier.
L’an dernier, Cupertino doublait son engagement initial et entendait donner un coup d'accélérateur. À présent le projet est de faire croitre toujours plus le Restore Fund avec des moyens supplémentaires, y compris de nouveaux investissements et projets verts. Ce portefeuille de projets entendait supprimer un million de tonnes métriques supplémentaire de dioxyde de carbone par an, mais aussi de générer un rendement financier pour les investisseurs.
Du côté des premiers 200 millions, Apple précise qu’ils ont été bien utilisés, avec 150 000 acres de forêts de travail certifiées de manière durable et à protéger 100 000 acres supplémentaires de forêts indigènes, de prairies et de zones humides, au Brésil et au Paraguay. Ce sont ces projets qui devraient éliminer le million de tonnes métriques de dioxyde de carbone de l'atmosphère par an d'ici 2025.