Matter va simplifier l'interopérabilité, mais ne règlera pas tous les soucis de la domotique
Par June Cantillon - Publié le
Un des cadres de Google évoque la genèse de Matter ainsi que les principaux avantages de cette nouvelle norme domotique pour le grand public.
La directrice de la division Google Smart Home Ecosystem, Michele Turner, a ainsi répondu aux questions de nos confrères de The Verge sur la future norme Matter. Pour la petite histoire, les têtes pensantes des sections domotiques de Google, Apple, Amazon et de la Zigbee Alliance se sont ainsi rencontrées en 2019 dans un restaurant de la Silicon Valley (Woodside) afin de tenter de résoudre un des principaux problèmes de la maison connectée, l'interopérabilité des différents systèmes. Ainsi est née l'idée de Matter, la norme connue dans un premier temps sous le nom de Project Chip (Connected Home over IP) et présentée en 2020.
Selon Michele Turner, le retard du lancement de la norme (qui était prévu pour 2021) est une bonne chose, puisque cela devrait permettre de tenir les promesses faites aux futurs utilisateurs et de leur offrir une expérience satisfaisante (condition sine qua non d'une adoption plus large et rapide de Matter). La dirigeant de Google Smart Home Ecosystem indique que Matter devrait permettre de simplifier considérablement la configuration des appareils, d'améliorer la vitesse et la fiabilité du réseau local (grâce au protocole maillé Thread, un des composants clé de Matter), et bien sûr de fournir un protocole unifié compatible avec les assistants virtuels et écosystèmes des différents acteurs du marché. Une fois le lancement effectué (plus de 130 appareils devrait l'accompagner) et le système consolidé, les équipes pourront s'appuyer sur ces bases solides pour aller plus loin, et notamment pour plancher sur le fonctionnement proactif du système (par exemple pour analyser le comportement et proposer des automatisations personnalisées réellement pertinentes, mais également pour détecter des anomalies et aider efficacement l'utilisateur à y faire face).
Si Michele Turner évoque l'implémentation de la technologie UWB Ultra Wideband (au sein d'appareils signés Google) pour améliorer la localisation précise au sein de la domotique (par exemple pour déverrouiller des serrures connectées à l'approche du propriétaire du domicile), elle en profite également pour indiquer qu'
Pour rappel, Matter devait être lancé officiellement fin 2021, avant d'être repoussé à l'automne 2022. Derrière ce retard, Tobin Richardson (CEO de la Connectivity Standards Alliance) met en avant notamment la résurgence de la pandémie de COVID-19, l'ajout de nombreuses nouvelles entreprises (dont Sonos très récemment) et le défi de fournir des outils de développement logiciel de haute qualité dans le cadre de la spécification.
La directrice de la division Google Smart Home Ecosystem, Michele Turner, a ainsi répondu aux questions de nos confrères de The Verge sur la future norme Matter. Pour la petite histoire, les têtes pensantes des sections domotiques de Google, Apple, Amazon et de la Zigbee Alliance se sont ainsi rencontrées en 2019 dans un restaurant de la Silicon Valley (Woodside) afin de tenter de résoudre un des principaux problèmes de la maison connectée, l'interopérabilité des différents systèmes. Ainsi est née l'idée de Matter, la norme connue dans un premier temps sous le nom de Project Chip (Connected Home over IP) et présentée en 2020.
L'interface de Google Home lors de la configuration d'un appareil Matter
Selon Michele Turner, le retard du lancement de la norme (qui était prévu pour 2021) est une bonne chose, puisque cela devrait permettre de tenir les promesses faites aux futurs utilisateurs et de leur offrir une expérience satisfaisante (condition sine qua non d'une adoption plus large et rapide de Matter). La dirigeant de Google Smart Home Ecosystem indique que Matter devrait permettre de simplifier considérablement la configuration des appareils, d'améliorer la vitesse et la fiabilité du réseau local (grâce au protocole maillé Thread, un des composants clé de Matter), et bien sûr de fournir un protocole unifié compatible avec les assistants virtuels et écosystèmes des différents acteurs du marché. Une fois le lancement effectué (plus de 130 appareils devrait l'accompagner) et le système consolidé, les équipes pourront s'appuyer sur ces bases solides pour aller plus loin, et notamment pour plancher sur le fonctionnement proactif du système (par exemple pour analyser le comportement et proposer des automatisations personnalisées réellement pertinentes, mais également pour détecter des anomalies et aider efficacement l'utilisateur à y faire face).
Si Michele Turner évoque l'implémentation de la technologie UWB Ultra Wideband (au sein d'appareils signés Google) pour améliorer la localisation précise au sein de la domotique (par exemple pour déverrouiller des serrures connectées à l'approche du propriétaire du domicile), elle en profite également pour indiquer qu'
une des plus grande erreurs serait de croire que Matter va régler tous les soucis d'une maison connectée, précisant par exemple que s'il sera possible de contrôler les périphériques compatibles Matter (par exemple un thermostat) indifféremment via un HomePod ou un google Nest, il ne sera pas possible d'interagir avec un contrôleur Matter (un HomePod, Google Nest, Echo) depuis un autre contrôleur. De plus, l'interopérabillité poussera les différents fabricants à essayer d'offrir des fonctionnalités exclusives à leurs écosystèmes afin que leurs produits demeurent les plus attractifs pour le client.
Pour rappel, Matter devait être lancé officiellement fin 2021, avant d'être repoussé à l'automne 2022. Derrière ce retard, Tobin Richardson (CEO de la Connectivity Standards Alliance) met en avant notamment la résurgence de la pandémie de COVID-19, l'ajout de nombreuses nouvelles entreprises (dont Sonos très récemment) et le défi de fournir des outils de développement logiciel de haute qualité dans le cadre de la spécification.