Quand Bono fait le bilan de 2014, Apple et Spotify reçoivent des louanges
Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le
Parmi les sujets évoqués par le leader de u2, il y a le forum économique de Davos, Mandela, les mariages, et bien entendu, Apple. L'apparition du groupe lors de la keynote de la Pomme et la mise à disposition de Songs of Innocence dans la foulée sur iTunes ont en effet fait grand bruit.
Certains utilisateurs furent ravis de recevoir cet album gratuitement, tandis que d'autres, se sont plaints de la méthode utilisée, en raison du téléchargement automatique. Si certains détracteurs se sont sentis
trahis, Bono relativise une nouvelle fois :
il n'y a pas eu de violation grave des droits de l'homme, mais ça a été très agaçant pour les gens qui a) aiment être agacés et/ou b) ont eu l'impression que quelqu'un avait volé leur téléphone dans un pub, avait pris quelques photos avant de le laisser sur la table... une sorte d'intrusion dans leur vie privée qui n'était pas vraiment voulue. Je compatis avec les b) mais pour les a), j'ai commencé à faire référence au philosophe Jimmy Kimmel. Le présentateur américain avait suggéré il y a quelques mois à Bono de répondre F**[ Y][ à tous les râleurs.
Si malgré les rumeurs, le prix exact qu'Apple a payé pour distribuer Songs of Innocence n'a pas été dévoilé, Bono semble content de l'accord qu'il a passé, et profite de ce bilan pour jeter des fleurs à la firme :
le fait qu'Apple reste une entreprise tournée vers la musique est la meilleure nouvelle qu'il soit pour toutes les personnes qui se réveillent avec une mélodie dans la tête ou qui veulent en entendre une. Apple est unique parmi les grandes entreprises tech et essaye de faire en sorte que les artistes soient payésexplique-t-il.
Si certains artistes, comme Taylor Swift, ont clamé haut et fort qu'ils n'étaient pas satisfaits de Spotify, Bono lui, continue de soutenir la plateforme, tout en regrettant que les compositeurs soient laissés de côté :
certains disent que les musiciens devraient être contents d'avoir une nouvelle façon de promouvoir leurs concerts mais je rappelle que Cole Porter n'en faisait pas. Les compositeurs ne bénéficient pas de bons accords pour le moment. Je respecte les services comme Spotify : Musique et podcasts car ils habituent doucement les gens, qui d'ordinaire écoutent de la musique gratuitement, à payer dix dollars par mois pour un modèle sur abonnement. Pour lui, la gestion opaque des maisons de disque est plus à blâmer que les plateformes de streaming.
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