Le Wall Street Journal dévoile aujourd'hui une méthode qui aurait été utilisée par le département de la Justice américaine afin de traquer les criminels en toute discrétion.
Pendant plusieurs mois, les autorités auraient en effet eu recours à des avions équipés de fausses antennes-relais afin de collecter les informations de milliers de téléphones, espérant ainsi capter au passage quelques renseignements sur les appareils de criminels au milieu du flot de données d'utilisateurs innocents.
Concrètement, ces antennes profitent du fait que la plupart des téléphones portables se connectent automatiquement au relais le plus proche. En passant au-dessus d'une ville ou d'une zone d'habitations, les avions auraient ainsi pu accrocher plusieurs dizaines de milliers d'appareils en envoyant un signal de meilleure qualité que celui des opérateurs. En se connectant au leurre des autorités, les téléphones enverraient alors automatiquement leur identifiant vers le dispositif, celui-ci serait alors comparé avec la base de données de la police afin de déterminer rapidement si un appareil scanné à été enregistré comme appartenant à un suspect.
En plus de pouvoir repérer la position géographique des criminels, certaines antennes plus sophistiquées seraient également en mesure de consulter d'autres informations plus personnelles sur les appareils visés, dont les SMS et les photos stockées sur les téléphones.
D'après le WSJ, seules les données provenant des appareils suspects seraient conservées en mémoire afin d'être exploitées par la justice américaine, les milliers d'informations provenant des téléphones des autres citoyens étant automatiquement ignorées. Toutefois, il n'existerait actuellement aucune garantie que ces informations n'ont pas été stockées ou transmises, ce qui soulève par conséquent la question de la légalité de tels agissements..
Le journal précise enfin que même les systèmes les mieux sécurisés, citant ceux qu'Apple a inclus à ses nouveaux iPhone, ne seraitnt pas suffisants pour empêcher la récupération des données depuis ces antennes embarquées.
