Actualité

Divers

Finalement, DSK aura peut-être la paix grâce au droit à l'oubli

Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le

Depuis fin mai, Google a mis à disposition un formulaire que les citoyens européens peuvent utiliser pour demander le déréférencement d'informations les concernant. A ce titre, plusieurs médias anglais et français ont vu leurs articles disparaître des résultats de Google, pour ses versions européennes, au nom du droit à l'oubli.

Finalement, DSK aura peut-être la paix grâce au droit à l'oubli

Google affirme avoir reçu plus de 70 000 demandes de retrait d'informations depuis la mise en place de son formulaire, dont 14 000 pour la France. Google étudie les dossiers au cas par cas, en essayant de trouver un équilibre entre droit à l'oubli et droit à l'information, mais affirme ne pas être la mieux placée pour statuer. Qu'à cela ne tienne, les retraits ont commencé fin juin et certains médias ont reçu des emails les prévenant que leur contenu a été déréférencé.

C'est là où le bât blesse étant donné qu'aucune information sur la personne qui a demandé ce retrait n'est fournie et que les médias ne peuvent en aucun cas se défendre. Pire encore, certains choix peuvent sembler discutables comme le déréférencement d'un article sur un arbitre écossais qui a reconnu avoir menti pour justifier un penalty, ou celui sur Stanley O'Neal, ex-patron de Meryll Lynch, qui aurait fait perdre plusieurs milliards de dollars à sa banque avant la crise de 2008. On nous souffle dans l'oreillette que DSK va bientôt faire retirer du web toutes traces de ses frasques.

Pour faire face, les médias anglais se mettent en ordre de bataille : le Daily Mail a décidé de publier régulièrement une liste des articles qui ont été déréférencés pour qu'ils soient toujours facilement accessibles, le Guardian, de son côté, suggère qu'à chaque fois qu'un organe de presse reçoit une notification de Google, il tweete l'article en question. Le quotidien estime que l'application du droit à l'oubli pourrait menacer la liberté de la presse et affirme que les éditeurs de presse peuvent et doivent contre-attaquer.

Via