La firme de Cupertino a toujours conservé -du côté des journalistes- l'étiquette de pire boite au monde avec qui travailler. Il faut dire que toutes les questions posées officiellement à la compagnie présentent (presque systématiquement) une fin de non-recevoir.
La responsable de cette comédie tragique se nommait Katie Cotton, une proche de Steve Jobs qui a récemment remis sa démission à Tim Cook. Elle n'est d'ailleurs jamais très loin du CEO d'Apple, qu'il se soit appelé Steve ou Tim (ici sur la gauche) :
Selon Re/Code, Apple ne se fermerait aucune porte pour sa succession. Si deux candidats internes seraient déjà sur les rangs (Steve Dowling et Nat Kerris), Cook aimerait avant tout trouver quelqu'un de plus sympa et plus abordable, les mauvaises langues rétorqueront que ce n'est pas bien difficile. Le CEO envisagerait donc également de recruter une personne externe à la société, pour autant que le profil corresponde aux critères mentionnés.
Cotton a passé sa carrière à verrouiller la communication d'Apple. Pas d'interview, pas d'annonce anticipée, un muselage systématique de tous les employés, les consignes sont d'une telle aberration qu'il est même souvent impossible d'avoir une réponse à une simple question sur le comportement d'un produit ou d'une augmentation tarifaire inexpliquée. Même les sorties publiques d'un VP qui répond à un e-mail sont évidemment très contrôlées.
Pour la première fois depuis longtemps, on est en droit d'espérer un peu de progrès. Cook n'est pas Jobs et l'homme cultive depuis plusieurs années une certaine proximité avec ses employées ou plus récemment ses développeurs (il y a peut-être d'ailleurs eu friction d'idéologies avec Katie). Il ne faudra -certes- pas s'attendre à ce qu'on nous révèle 6 mois en avance tous les produits à venir, mais l'on pourrait envisager un rapport plus sain avec les médias. Il serait également souhaitable qu'Apple délègue plus de responsabilités à ses antennes locales, qui ne possèdent aujourd'hui aucune autonomie sur les problématiques ad-hoc.
