Qui doit contrôler Internet ? Les Etats vont en décider cette semaine
Par Didier Pulicani - Publié le
Sur un plan purement technique, Internet n'a pas de propriétaire. Chaque ordinateur et chaque serveur relié au réseau est libre de se connecter à qui il le souhaite et de partager son contenu comme bon lui semble. Le vrai problème est plutôt administratif : pour que les ordinateurs se
Jusqu'à présent, les Etats-Unis ont réussi à garder la main-mise sur le réseau mondial, une souveraineté qui n'est plus tenable dans une économie mondialisée. Même si l'ICANN (l'organisme en charge de la régulation) se veut relativement neutre et détaché du pouvoir, elle reste une société de droit californien sans réelle légitimité autre que purement historique.
Le département du commerce américain a donc décidé de donner la parole aux différents Etats à l'occasion du NetMundial qui se déroule au Brésil cette semaine. La plupart des nations seront présentes, sauf deux : la Russie et la Chine. Ces dernières préféreraient un contrôle par les Nations Unies, une thèse refusée catégoriquement par les Etats-Unis, préférant garder le contrôle que de laisser filer le pouvoir à un
Finalement, on s'orienterait plutôt vers une administration collégiale, au niveau mondial, où chaque membre aura son mot à dire, un peu comme si chaque Etat était actionnaire d'une gigantesque entreprise. Les USA sont pour, l'Europe également, mais le Vieux Continent a quand-même dressé une liste de modifications à apporter au projet avant le meeting. Bref, le temps que tout le monde se mette d'accord, les USA risquent de garder le contrôle sur le réseau quelques années encore...
http://netmundial.br
parlent, ils ont besoin d'un certain nombre de codes, comme des plages d'adresses IP ou encore une gestion centralisée des noms de domaine.
Jusqu'à présent, les Etats-Unis ont réussi à garder la main-mise sur le réseau mondial, une souveraineté qui n'est plus tenable dans une économie mondialisée. Même si l'ICANN (l'organisme en charge de la régulation) se veut relativement neutre et détaché du pouvoir, elle reste une société de droit californien sans réelle légitimité autre que purement historique.
Le département du commerce américain a donc décidé de donner la parole aux différents Etats à l'occasion du NetMundial qui se déroule au Brésil cette semaine. La plupart des nations seront présentes, sauf deux : la Russie et la Chine. Ces dernières préféreraient un contrôle par les Nations Unies, une thèse refusée catégoriquement par les Etats-Unis, préférant garder le contrôle que de laisser filer le pouvoir à un
autre gouvernement.
Finalement, on s'orienterait plutôt vers une administration collégiale, au niveau mondial, où chaque membre aura son mot à dire, un peu comme si chaque Etat était actionnaire d'une gigantesque entreprise. Les USA sont pour, l'Europe également, mais le Vieux Continent a quand-même dressé une liste de modifications à apporter au projet avant le meeting. Bref, le temps que tout le monde se mette d'accord, les USA risquent de garder le contrôle sur le réseau quelques années encore...
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