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Bouygues : Vivendi aurait subi "des pressions spectaculaires et choquantes"

Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le

Peu après l'annonce du dénouement de la saga SFR en faveur de Numericable, Henri Lachmann, membre du conseil de surveillance de Vivendi règle ses comptes en public et ne mâche pas ses mots lorsqu'il s'agit d'évoquer Bouygues et ses soutiens politiques.

Bouygues : Vivendi aurait subi "des pressions spectaculaires et choquantes"

Henri Lachmann est un membre influent du conseil de surveillance de Vivendi. Il est également président du conseil de surveillance de Schneider Electric, possède en plus de cela 7 autres mandats sociaux et faisait partie du comité chargé de faire le tri dans les offres de rachat pour SFR et de donner son avis au conseil de surveillance.

Dans ce cadre, il dénonce les pressions spectaculaires et choquantes que Vivendi a subies non seulement de la part de Bouygues, mais aussi des pouvoirs publics qui soutenaient le groupe de BTP sans connaître le dossier affirme-t-il. Pour lui, le choix a pourtant été simple compte tenu du projet complet que proposait Numericable, qui n'en était pas à son premier coup d'essai pour racheter SFR, face à celui de Bouygues qui ne cherchait qu'une consolidation de la situation.

L'homme de 75 ans semble en avoir gros sur le coeur et se lâche lorsqu'il évoque le climat dans lequel cette affaire a été réglée : ce dossier est l’illustration de l’ostracisme dont est capable l’establishment français quand on n’est pas des leurs affirme-t-il, rappelant que Patrick Drahi a été rejeté par certains responsables du gouvernement juste parce qu’il était inconnu, qu'il vivait en Suisse et qu'il dirigeait une holding dont le siège est au Luxembourg. Il ajoute : je comprends mieux pourquoi le FN a du succès... Martin Bouygues et son cabinet de conseils ont eu une mauvaise conduite. Vous savez, on ne voit bien qu’avec le cœur. Voilà une salve qui a une portée bien plus large que le seul domaine des affaires.

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