Silicon Valley, la nouvelle série pour geeks, qui raille déjà Steve Jobs
Par Didier Pulicani - Publié le
Silicon Valleya été diffusé hier, et la nouvelle série d'HBO est déjà promise à un immense succès.
A l'heure où l'on brule des bus Google et où l'on charrie les
Glassholes(un jeu de mot populaire avec ceux qui portent des Google Glass), Mike Judge arrive à point nommé pour dresser une satire de ce petit monde d'ingénieurs, d'investisseurs et de marketeux qui se tirent la bourrent sur quelques hectares du sud de San Francisco.
Jusqu'à présent, les séries de geeks mélangeaient un peu tous les genres, à l'image de The Big Bang Theory et il fallait plutôt se tourner vers le cinéma (The Social Netowk, les Pirates de la Silicon Valley, JObs, les stagaire...) pour vraiment rentrer dans l'univers des programmeurs de la Valley.
L'histoire se déroule donc dans une immense baraque gracieusement prêtée par un milliardaire -en échange de 10% des parts de la boite- dans laquelle va évoluer un petit groupe d'ingénieurs, avides d'un destin à la Zuckerberg. D'ailleurs, la fiction côtoie largement le réel, un des acteurs principaux ayant apparemment été choisi pour sa légère ressemblance avec le fondateur de Facebook. Dans le premier épisode, on y croisera même Eric Schmidt dans son propre rôle (pas sûr que Tim Cook accepte de jouer le jeu un jour..)
Ce qui est pas mal, c'est que tout le monde en prend pour son grade : les bloggeurs, les codeurs, et évidemment les poids lourds du secteur (Apple, Google...) sont en première ligne. Ne parlons même pas des clichés : les femmes ne sont (pour le moment ?) pas très présentes parmi les têtes pensantes (en revanche, elles sont bien là dans les strip clubs, Laura est déjà sur le coup...) et certaines répliques écorcheraient presque les bonnes moeurs locales :
C'est bizarre, ils voyagent toujours par groupe de cinq, ces programmeurs : il y a toujours un grand type maigre et blanc, un petit asiatique rachitique, un gros lard avec une queue de cheval, un mec avec trop de cheveux et puis un indien.
Dans les premier épisode, les allusions à Steve Jobs ne manque pas et tout bon fans d'Apple se sentira d'ailleurs un peu trahi par les scénaristes.
Steve Jobs était un figurant, il a jamais écrit une seule ligne de code !lance un des acteurs lorsque son pote lui demande de
délivrercomme Steve Jobs ou de
se casser. Espérons que les vannes soient un peu plus travaillés quand-même, sans quoi le public cible risque de ricanner à son tour des énormités du scénario.
Si vous avez déjà eu la chance de voir le premier épisode (ou de le