Insolite : Apple a engagé des compteurs d'oiseaux à San Francisco (pour de vrai)
Par Didier Pulicani - Publié le
C'est flagrant sur l'image, la nouvelle boutique brille par ses hautes façades, sa grande devanture quasi invisible et du fameux puit de lumière qui amènera la lumiere zénithale. Apple est coutumière de la technique et possède même quelques brevets architecturaux sur l'utilisation du verre dans ses magasins.
Mais toute cette luminosité a apparemment un coût écologique : celui des petits oiseaux. Dans le volet
environnementdu rapport de 258 pages (préparé par les Architectes du projet Foster + Partners et Page & Turnbull) déposé auprès du
San Francisco Planning Departmentet qui doit servir à la présentation finale en vue de l'obtention du permis de construire, on apprend que les volatiles ont été étudiés de près par Apple. Cupertino a en effet engagé plusieurs experts, dont la charge était de compter et de référencer chaque espèce.
Sur les 123 oiseaux étudiés, 114 étaient des espèces urbaines adaptées non indigènes qui ne sont pas protégées par la "Loi du traité des oiseaux migrateurs fédéral de la pêche la Californie et du code du jeu". Après passage du traducteur, j'en déduis que nos spécialistes ont surtout observé des pigeons. Le reste était composé de
cinq merles de Brewer, deux goélands de Californie et "un bruant à couronne blanche."
Plus important pour Apple, il semble que les oiseaux n'aient pas été particulièrement attirés par la végétation environnante (comme vous l'aurez remarqué, il n'y a ni forêt ni rivière autour de la boutique... Rigolez pas, c'est très sérieux). Le piège (apparemment) pour ce type d'architecture, concerne la réfraction du verre, jugée ici conforme, puisqu'elle ne trompe pas les volatiles en reflétant le ciel ou les arbres environnement outre mesure.
Désormais, quand vous entrerez dans un Apple Store, vous saurez que les oiseaux sont bien protégés. Voilà.
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