Comment envoyer ses bénéfices aux Bermudes comme Apple, Google ou Uber ?
Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le
On parle souvent des petites magouilles des taxis qui ne déclarent pas la totalité de leurs courses, en particulier lorsque le client paie en liquide. Mais que fait-on des manoeuvres à grande échelle d'Uber pour payer le moins d'impôts possible en France ? Selon Pierre-Dimitri Gore-Coty, patron d'Uber France, ce sont les chauffeurs, immatriculés en France et donc imposés dans l'hexagone, qui perçoivent l'intégralité du prix des courses mais attention, c'est là que le cours de fiscalité commence :
Les chauffeurs reçoivent la totalité du prix de la course mais doivent reverser une commission de 20% à Uber B.V., une fililale d'Uber immatriculée aux Pays-Bas qui figure d'ailleurs dans les conditions d'utilisation du service. Et ce n'est pas fini, Uber B.V est une filiale à 100% d'Uber International B.V, une autre société néerlandaise qui elle-même, est une filiale d'Uber International CV, une entreprise résidente fiscale des Bermudes. Cette dernière entreprise est commanditée par Neben LLC, une société immatriculée dans le Delaware, un paradis fiscal américain situé près de New-York.
Tout cela pour dire qu'il y a du montage fiscal dans l'air, que celui-ci est probalement utilisé par Uber dans d'autres pays, mais qu'il difficile de jeter la pierre à l'entreprise étant donné qu'à priori tout cela est légal et utilisé par d'autres entreprises comme Apple, Facebook ou Google. D'autres sociétés de VTC françaises comme Allocab VTC et Taxi Moto ou Kapten semblent moins rodées sur ce sport qu'est l'optimisation fiscale. Ou peut-être en ont-elles moins les moyens ?
Source