Antennes-relais : les français finalement peu exposés, le débat enfin enterré ?
Par Didier Pulicani - Publié le
Le vilain serpent de mer des antennes-relais va-t-il enfin trouver une issue dans le rapport fourni hier par le Copil ? Il s'agit là d'un collège d'expert comprenant l'Etat, les opérateurs, les élus et les associations, ces dernières dénonçant depuis des années, l'absence de règlementation claire sur les seuils de puissance des antennes relais.
Le débat a été lancé en 2009, durant le
C'est donc les valeurs seuils qui ont principalement animé les débats. En France, la réglementation exige des opérateurs une puissance maximale ne dépassant pas 40 à 60 V/m. Or depuis quelques temps, le chiffre de 0,6V/m est brandi quasi unanimement par les associations anti-ondes, un seuil jugé arbitraire par les opérateurs et qui ne correspond... à pas grand chose. Même notre célèbre Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation a jugé ce chiffre
N'en reste pas moins que les politiques ont du faire avec, et ont donc commandité des mesures d'expositions dans seize zones pilotes. Le résultat fourni hier est sans appel :
Bref, au vu des chiffres rapportés, il semble donc que ce fameux dossier sur les ondes close une grande partie des débats sur les niveaux d'exposition. Les conclusions se portent donc surtout sur l'information des locataires lorsqu'une antenne est installée sur un bâtiment (rien de tel pour te faire flipper un lundi matin, quand tu accompagnes ton gosse à la crèche). Aucune nouvelle valeur seuil n'a été recommandée, les niveaux d'expositions étaient déjà largement à la hauteur des revendications des associations les plus agressives sur le sujet.
Malgré le relatif consensus, l'association Robin des Toits a déclaré avoir pris ses distances sur la méthodologie des prises de mesures, évoquant que l'objectif du comité était
Sources de cet article : Doctissimo, CanardPC, AFP et Numerara
Le débat a été lancé en 2009, durant le
Grenelle des Ondes, un sommet organisé dans le but de trouver un compromis entre les besoins des consommateurs, la nécessité de placement des antennes des opérateurs, la grogne des locaux qui ne délivrent pas toujours les autorisations demandées et les associations, très actives dès qu'il s'agit de faire paniquer nos concitoyens sur les dangers présumés des ondes électromagnétiques.
C'est donc les valeurs seuils qui ont principalement animé les débats. En France, la réglementation exige des opérateurs une puissance maximale ne dépassant pas 40 à 60 V/m. Or depuis quelques temps, le chiffre de 0,6V/m est brandi quasi unanimement par les associations anti-ondes, un seuil jugé arbitraire par les opérateurs et qui ne correspond... à pas grand chose. Même notre célèbre Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation a jugé ce chiffre
infondé. Pour la petite histoire, cette valeur aurait été obtenue suite à une expérience autrichienne (jamais reproduite depuis) sur une éventuelle perturbation de l'électroencéphalogramme durant les phases de sommeil par les ondes GSM. Mais comme le précise le dossier très complet (page 67) de nos confrères de CanardPC,
Personne n'a pu reproduire la conclusion originale prouvant par là même qu'elle était due à un biais quelconque. [...] Bien entendu, ces deux études de réplication sont ignorées par les anti-ondes. [...] La valeur "limite" de 0.6V/m a donc autant de justification scientifique que l'existence du monstre du Loch Ness
N'en reste pas moins que les politiques ont du faire avec, et ont donc commandité des mesures d'expositions dans seize zones pilotes. Le résultat fourni hier est sans appel :
90% des niveaux d'exposition modélisés sont inférieurs à 0,7 V/m et 99% à 2,7 V/m alors que les valeurs limites réglementaires sont comprises entre 40 V/m et 61 V/m pour les fréquences utilisées par la téléphonie mobile. Mieux, le niveau médian se situe autour des 0,14 V/m, une valeur nettement en dessous des 0.6V/m demandées par les associations. Mais il reste tout de même des zones où les valeur sont de l'ordre de 1 à 4V/m, ce qui a poussé les autorités à demander des simulations pour un abaissement global aux fameux 0.6V/m. La conclusion de l'étude ne plait à personne : c'est possible, mais requiert un triplement du nombre d'antennes-relais ! (pensez-bien, chaque opérateur a déjà du mal à les placer avec les seuils actuels) Pire, le taux de couverture baisserait jusqu'à 80% à l'intérieur des bâtiments, obligeant alors les téléphones à émettre à pleine balle (ou aux particuliers à investir dans des femtocell..)
Bref, au vu des chiffres rapportés, il semble donc que ce fameux dossier sur les ondes close une grande partie des débats sur les niveaux d'exposition. Les conclusions se portent donc surtout sur l'information des locataires lorsqu'une antenne est installée sur un bâtiment (rien de tel pour te faire flipper un lundi matin, quand tu accompagnes ton gosse à la crèche). Aucune nouvelle valeur seuil n'a été recommandée, les niveaux d'expositions étaient déjà largement à la hauteur des revendications des associations les plus agressives sur le sujet.
Malgré le relatif consensus, l'association Robin des Toits a déclaré avoir pris ses distances sur la méthodologie des prises de mesures, évoquant que l'objectif du comité était
de disqualifier le seuil d'expérimentation de 0,6 volt/mètre. Mais est-ce vraiment étonnant, surtout lorsqu'on sait qu'une de leurs association-soeurs (CQFD), propose des
mesures indépendantesaux collectivités, pour des sommes pouvant avoisiner plusieurs milliers d'Euros ?
Sources de cet article : Doctissimo, CanardPC, AFP et Numerara