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PRISM, les USA espionnent le monde par le biais d'Apple, Google, Microsoft...

Par Arnaud Morel - Publié le

Le Guardian poursuit ses révélations sur les pratiques d'espionnage de l'État américain. Et leur dernière découverte en date dépasse les craintes des plus pessimistes en matière de respect de la vie privée. La NSA américaine, agence gouvernementale en charge de la collecte et de la surveillance des données numériques, a un accès direct aux systèmes de Google, Facebook, Microsoft ou encore PalTalk.

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L'accès en question est, d'après le diaporama secret que s'est procuré le Guardian, direct, sans décision judiciaire préalable et concerne cette fois autant les métadonnées de communication (comme dans l'affaire Verizon) que le contenu de ces communications. La NSA a accès aux courriers électroniques, aux vidéo chats et audio, aux vidéos, aux photos, aux chats comme Skype, aux transferts de fichiers, aux détails de l'activité sur les réseaux sociaux, et plus, explique le quotidien britannique.

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PRISM s'est mis en place sous l'administration Bush, grâce au fameux Patriot Act, mais poursuit et renforce son action sous l'administration Obama. 77 000 interceptions seraient déjà à porter au crédit de PRISM. Dropbox, par exemple, est censé être bientôt au menu des services écoutés. PRISM est censé fonctionner depuis 2007, avec en premier lieu un accès aux serveurs de Microsoft, puis en 2008, ceux de Yahoo, en 2009 ceux de Google Facebook et PalTalk. Youtube, en 2010, Skype et AOL en 2011 et finalement, en 2012, Apple figurent aussi au menu des grandes oreilles américaines.

Cette surveillance et cet accès s'opèrent depuis les locaux de Fort Meade et concernent tous les citoyens non américains, les américains étant un peu plus protégés, l'agence n'ayant pas accès, sans décision judiciaire, aux contenus de leur communications (mais bien aux métadonnées de celles-ci). Les agents l'utilisant doivent entrer des mots clefs de recherche et des "limitateurs" pour s'assurer qu'il y a plus de 51 % de chances que les communications émanent de personnes non-américaines.

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Google et Apple ont dénié ces informations. Certaines personnes affirment que nous avons créé une 'porte d'entrée cachée' pour l'Etat dans nos systèmes, mais Google n'a pas de 'porte d'entrée cachée' pour que l'Etat accède à des données privées d'utilisateurs, a précisé Google tandis qu'Apple a indiqué ne fournir aucun accès direct à ses serveurs et exiger un mandat pour d'éventuelles interceptions.

Un scandale d'une telle ampleur devrait obliger les capitales européennes à se manifester pour exiger des informations sur ces pratiques. À défaut, elles témoigneraient du mépris qu'elles accordent à la protection de la vie privée de leurs citoyens.

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