Quand la NSA américaine se fait transmettre les données d'appels chez Verizon

Au prétexte de la lutte contre le terrorisme, l'administration américaine, depuis l'époque Bush, semble avoir adopté une approche très extensive des interceptions de communication. Le Guardian révèle ainsi avoir pu mettre la main sur un ordre judiciaire de la Foreign Intelligence Surveillance Court (Fisa) obligeant Verizon, l'un des plus importants opérateur du pays, à donner, chaque jour, l'ensemble des métadonnées concernant les appels dans son système. En clair, toutes les communications passant par Verizon sont listées, numéro des appelants, localisation de ceux-ci, durée de l'appel sont ainsi consignés et transmis aux services américains. Et ce quotidiennement et pour un délai de 3 mois.

Le contenu des communications en lui-même n'est pas transmis, et c'est justement ce qui permet de mettre en place une surveillance aussi intégrale : les éléments transmis ne sont pas considérés comme des correspondances privées, interceptées sous réserve de décision de justice individuelles, mais des "métadonnées" censées être annexes. Il n'empêche, celles-ci permettent de définir avec une énorme précision qui sont les réseaux de relations, les trajets, les habitudes de virtuellement tous les citoyens américains. Notez que l'ordre d'interception concerne aussi bien les données domestiques, que les appels internationaux vers ou depuis les USA. C'est la première fois qu'un tel document est révélé sous l'administration Obama qui, décidément, a aussi de grandes oreilles.

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