Apple était le cerveau de la conspiration sur le prix des eBooks selon le DoJ
Par Arnaud Morel - Publié le
Précisément, ce litige concerne le modèle dit « d'agence », dans lequel l'éditeur fixe un prix de vente pour ses ouvrages, sans que le distributeur puisse décider de baisses de prix de son coté. Ce modèle s'oppose à celui suivi par Amazon, qui achète des volumes d'ouvrages et pratique les prix qu'il désire pour la vente au client, aboutissant à un prix sensiblement plus bas qu'avec le modèle d'agence. Un même bouquin pouvait, par exemple, être vendu 14,99 $ chez Apple et 9,99 $ chez Amazon. Celui-ci est censé avoir été proposé par Apple, qui reste la dernière partie concernée par ce litige, pour tenir à distance Amazon.
La Pomme a transmis ses conclusions à la justice, expliquant que les éditeurs avaient choisis
indépendamment d'Appled'éliminer le système de discount lié à l'achat global des livres (pratiqué par Amazon) et que le lancement de son iBookStore avait donné lieu à de vraies négociations, notamment sur la part reversée à apple.
Le Département de la Justice américain ne considère pas les choses sous cet angle et estime, au contraire qu'Apple est le
cerveau de la conspiration. Et le DoJ d'exhiber un courriel, envoyé par Steve Jobs à James Murdoch de News Corporation, maison mère de l'éditeur HarperCollins où Jobs explique que Murdoch peut continuer à vivre sa vie avec Amazon et vendre ses bouquins 9,9 $, ou
s'engager avec Apple et voir, ensemble, s'il est possible de faire émerger un vrai marché du livre numérique avec des prix situés entre 12,99 et 14,99 $. Ouch.