Niel et la pub, PCINpact en alerte, AppsFire/AppDiscovery
Par Didier Pulicani - Publié le
l'affaire AppGratiset le récent retour d'AppShopper, Ouriel Ohayon -co-fondateur d'AppsFire- a décidé de prendre un peu de recul en matière d'
AppDiscovery. Fort de son expérience, l'homme tente d'expliquer pourquoi le milieu a besoin de
meilleure standards. Pour lui, le secteur doit en finir avec la vente de
Tops garantiset les éditeurs doivent se concentrer sur une promotion plus saine de leurs applications. L'utilisateur a également besoin de transparence et doit savoir lorsqu'un contenu est sponsorisé ou non (ce qui est rarement le cas dans les applications de recommandations). Bref, l'impulsion donnée par Apple semble prendre la bonne direction, et la Pomme ne semble finalement pas vouloir faire disparaitre les bons élèves.
La découverte d'app ne peut reste l'apanage seul des plateformesrempile Ouriel. Pour les autres, il serait peut-être temps de revoir leur modèle...
Xavier Niel ne semble pas en avoir fini avec sa croisade anti-publicité, sous fond de petite bataille avec Google. A l'occasion d'un déjeuner avec un journaliste du Financial Times, le PDG de Free/Illiad a remis le couvert concernant le blocage des bannières :
Nous continuerons. Nous la bloquerons de temps en temps. Et un jour, nous le ferons pour de bon.L'homme aurait bondi de sa chaise lorsque le journaliste a évoqué l'intervention de Fleur Pellerin, qui l'aurait
obligé à désactiver le blocageen début d'année, alors que la Freebox désactivait par défaut la publicité.
Vous pensez vraiment qu'on l'a fait car le ministre nous l'a ordonné ?rétorque alors Niel, un brin vêxé. Reste que si l'homme met sa menace à exécution, c'est une bonne partie de l'économie du web qui risque d'en faire les frais. Dans le même temps, Google ne semble pas beaucoup se préoccuper des menaces du FAI...
On termine sur une note assez contrastée : nos confrères de PCINpact fêtent leurs 10 ans (bon anniversaire à eux !), mais cette longévité pourrait ne pas durer. Dans un billet assez détaillé, la rédaction explique les difficultés à se maintenir à flot dans le marché de la presse en ligne gratuite.
L'internet gratuit que nous avons connu il y a plus de 10 ans n'est plus.AdBlock qui fait des ravages, Google qui déréférence les comparateurs de prix et un lectorat qui peine à dépenser quelques euros pour son magazine préféré...
S'il est aisé de dépenser quelques euros pour Angry Birds, une simple chanson, un bien virtuel ou du stockage en ligne, pourquoi ne serait-ce pas le cas pour de l'information si celle-ci est de qualité ?Le site l'avoue, il ne sait pas s'il sera capable de rempiler pour une seconde décennie. Nous sommes évidemment de tout coeur avec eux et espérons qu'ils sauront se relever, une nouvelle fois, de cette période difficile. L'occasion de rappeler à nos lecteurs que les bloqueurs de pub font beaucoup de mal aux sites que vous aimez. Pensez à les désactiver (au moins sur vos sites préférés), au risque qu'ils se retrouvent bien inutiles d'ici quelques années...