Wired rapporte cette édifiante histoire : un homme, suspecté d'être impliqué dans une vaste opération de fraude fiscale, a été espionné par le FBI, afin de connaître, en temps réel sa localisation. Mais, dans cette affaire, les techniques utilisées dépassent nettement la simple consultation, a posteri des relevés d'appels et des antennes activées lors de ceux-ci. Selon le dossier présenté par l'accusé, le FBI aurait bénéficié de l'implication active de Verizon, qui a, ni moins, ni plus, hacké la clef d'accès 3G du suspect de manière à ce que celle-ci accepte, en tâche de fond et en silence, des appels provenant d'une ligne de l'agence américaine.
Ces appels, invisibles permettaient de localiser à tout moment l'individu, pour peu qu'il transporte son ordinateur portable. Les données de localisation, reçue par Verizon, étaient transmises en direct au FBI, qui pouvait alors dépêcher un appareillage, sur zone, venant diffuser un fort signal cellulaire, que la carte 3G devait accrocher, permettant un localisation très fine cette fois du suspect. Pour parvenir à ce résultat, Verizon aurait modifié la table de routage utilisée par la clef 3G pour faire "remonter" sur la liste des serveurs d'accès le faux serveur du FBI.
