L'ARCEP se défend face aux menaces gouvernementales
Par Arnaud Morel - Publié le
La partie de poker menteur entre le gouvernement et l'ARCEP, l'autorité indépendante en charge des télécoms, se poursuit. Souvenez-vous, il y a quelques jours un
L'ARCEP, ce matin, se défend. Lors d'une conférence de presse l'autorité met en avant
document de travailgouvernemental était dévoilé par BFM. Dans ce document, l'ARCEP est qualifiée de
régulateur défaillanten partie responsable de l'état jugé déplorable de l'économie des opérateurs français. Car c'est d'abord de cela dont il est question : la santé économique des opérateurs, jugée mise à mal par l'arrivée de Free Mobile, un argument qu'on entend d'ordinaire du côté de chez Orange, Bouygues ou SFR.
L'ARCEP n'a pas pu, ou pas voulu, développer une véritable stratégie industrielle qui permette aux acteurs français de rester performants et compétitifs, estime le document de travail. En clair, l'ARCEP a aidé à baisser la facture des clients mais ce faisant a réduit les marges de manœuvres des opérateurs dominants. Ce document a été qualifié de
document de travail non officielmais le pavé est lancé.
L'ARCEP, ce matin, se défend. Lors d'une conférence de presse l'autorité met en avant
l'emploi (direct et indirect) resté stable dans le secteur, le
CA des opérateurs resté stable en 2012 malgré les baisses des terminaisons d'appel.
Nous sommes très loin d'un secteur dévasté comme aiment à le qualifier les cassandres, estime Jean-Ludovic Silicani pas effrayé mais le ton menaçant adopté par le gouvernement.
chaque année, nous recevons un scud sur la tête, nous commençons à y être habitués, a-t-il ironisé. Celui-ci doit rencontrer le Permier Ministre français ce jeudi pour aborder ce contentieux.