Larry Page, une interview en apesanteur
Par Arnaud Morel - Publié le
Fortune a obtenu la seconde
F: Je ne sais pas si c'est unique dans les annales,mais aujourd'hui nous avons trois entreprises qui sont clairement en compétition [Google, Apple et Amazon], avec des business model complètement différents.
LP : Je pense en fait que c'est assez honteux de considérer les choses sous cet angle. Toutes les grandes entreprises technologiques sont grandes parce qu'elles font des choses importantes également. J'aimerais les voir plus coopérer du point de vue de l'utilisateur. L'internet a été créé dans les universités pour pouvoir interagir. Et tandis que nous (les entreprises de technologie) le commercialisions, nous l'avons segmenté, fractionné par des approches fermées, ce que je considère être une honte pour les utilisateurs.
F : À la lumière de ce que vous dites, Apple est toujours votre partenaire. C'est aussi un compétiteur. Et vous et Steve Jobs étiez amis.
LP: Parfois.
F : Parfois. Vous dites donc que toute l'histoire de la colère d'Apple vis à vis d'Android, c'était pour la galerie, pour le show ?
LP : Je n'ai pas dit ça exactement. Mais oui, partiellement.
F : Apple l'a fait pour le show, pour motiver et rallier ses troupes ?
LP : En fait, c'est quelque chose que j'essaie de ne pas faire. Je n'aime pas rallier mon entreprise de cette manière car je crois que si vous regardez quelqu'un d'autre, vous regardez ce qu'il fait, et ce n'est pas de cette manière que vous restez deux ou trois pas en avant.
F : Apple est indéniablement un grand partenaire de distribution pour certains de vos services. Comment sont les relations entre vous ?
LP : Ce que j'essaie de vous dire c'est que tout serait mieux si chacun apprenait à cheminer avec l'autre et que les utilisateurs n'aient pas à souffrir des activités de tel ou tel. Pour illustrer ça, nous essayons vraiment de proposer nos produits à un public aussi large que possible. C'est notre philosophie. Quelques fois nous avons le droit de faire ça, d'autres fois, on nous l'interdit.
F : Êtes vous en contact avec Apple sur ce sujet pour essayer de résoudre les difficultés ?
LP : Bien sûr que nous sommes en contact avec Apple. Nous avons une longue relation avec eux autour de notre moteur de recherche, et ainsi de suite, oui, nous leur parlons.
Source
grandeinterview de Larry Page, le PDG depuis avril 2011 de Google.
Une discussion de 70 minutes, précise Fortune qui publie de larges extraits
relusde celle-ci. Une interview étonnante, comme en apesanteur, où le PDG de Google s'emploie à lisser toute aspérité de son discours. Les Bisounours, c'est maintenant. Extraits.
F: Je ne sais pas si c'est unique dans les annales,mais aujourd'hui nous avons trois entreprises qui sont clairement en compétition [Google, Apple et Amazon], avec des business model complètement différents.
LP : Je pense en fait que c'est assez honteux de considérer les choses sous cet angle. Toutes les grandes entreprises technologiques sont grandes parce qu'elles font des choses importantes également. J'aimerais les voir plus coopérer du point de vue de l'utilisateur. L'internet a été créé dans les universités pour pouvoir interagir. Et tandis que nous (les entreprises de technologie) le commercialisions, nous l'avons segmenté, fractionné par des approches fermées, ce que je considère être une honte pour les utilisateurs.
F : À la lumière de ce que vous dites, Apple est toujours votre partenaire. C'est aussi un compétiteur. Et vous et Steve Jobs étiez amis.
LP: Parfois.
F : Parfois. Vous dites donc que toute l'histoire de la colère d'Apple vis à vis d'Android, c'était pour la galerie, pour le show ?
LP : Je n'ai pas dit ça exactement. Mais oui, partiellement.
F : Apple l'a fait pour le show, pour motiver et rallier ses troupes ?
LP : En fait, c'est quelque chose que j'essaie de ne pas faire. Je n'aime pas rallier mon entreprise de cette manière car je crois que si vous regardez quelqu'un d'autre, vous regardez ce qu'il fait, et ce n'est pas de cette manière que vous restez deux ou trois pas en avant.
F : Apple est indéniablement un grand partenaire de distribution pour certains de vos services. Comment sont les relations entre vous ?
LP : Ce que j'essaie de vous dire c'est que tout serait mieux si chacun apprenait à cheminer avec l'autre et que les utilisateurs n'aient pas à souffrir des activités de tel ou tel. Pour illustrer ça, nous essayons vraiment de proposer nos produits à un public aussi large que possible. C'est notre philosophie. Quelques fois nous avons le droit de faire ça, d'autres fois, on nous l'interdit.
F : Êtes vous en contact avec Apple sur ce sujet pour essayer de résoudre les difficultés ?
LP : Bien sûr que nous sommes en contact avec Apple. Nous avons une longue relation avec eux autour de notre moteur de recherche, et ainsi de suite, oui, nous leur parlons.
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