Apple réfléchit à quitter Intel pour les processeurs de ses Mac
Par Arnaud Morel - Publié le
Les ingénieurs Apple estiment que le design des processeurs embarqués dans les produits mobiles pommés délivrera un jour assez de puissance pour alimenter ses machines de bureaux et ses ordinateurs portables, rapporte Bloomberg. Ce n'est certes pas le cas aujourd'hui, mais chaque évolution du design ARM apporte un surcroit de puissance qui rend cette hypothèse loin d'être anecdotique à l'horizon de quelques années.
Les projets en matière de CPU
On se souvient que lors de la dernière keynote, Tim Cook parlait des
projets ambitieuxd'Apple en matière de design processeur. La récente réorganisation de l'équipe dirigeant d'Apple, entérinant le départ de Scott Forstall et créant un groupe
Technologiessous le haut patronage de Bob Mansfield laisse clairement entrevoir une telle possibilité. L'hypothèse d'une telle transition avait déjà été évoquée début octobre, alors que Bob Mansfield était annoncé sur le départ (en retraite), avant d'être rappelé par Tim Cook.
Outre cet aspect organisationnel, Apple a également fait son marché en matière de grosses têtes dans la conception des processeurs : Apple a acheté Anobit en 2012, Intrinsity en 2010 et PA-Semi en 2008, chacun ayant à voir avec un aspect, au moins, du design de processeurs.
Un long chemin
Qu'Apple réfléchisse à la possibilité de se passer d'Intel pour ses ordinateurs ne fait donc guère de doute. Mais, pour estimée et évaluée que soit l'hypothèse, celle-ci est loin d'être d'une immédiate actualité. Si les processeurs qui équipent nos iBidules gagnent, à chaque génération, en puissance, ils sont encore très loin de concurrencer les produits Intel sur le plan de la puissance brute. Pour vous en convaincre, regardez le graphique ci-dessous, qui présente les résultats moyens des différentes générations d'iMac et d'iPhone. Notez, cependant, que celui-ci ne met pas en équation l'autonomie, ni la puissance GPU, les dernières créations d'Imagination Technologies étant, en la matière, bien performantes. En clair, dans la vraie vie, le différentiel de puissance entre les deux gammes de produits n'est pas aussi sensible que ce graphique peut le laisser penser.
La transition, si transition il y a, ne s'opérera pas dans l'immédiat, mais au mieux d'ici 3 à 5 ans. Le contrat de Bob Mansfield, qui court pendant 2 ans encore, fournit un premier indicateur de ces délais. D'ici là, pas mal de choses auront évolué, à n'en pas douter.