Le licenciement de Forstall vu de l'intérieur de chez Apple
Par Arnaud Morel - Publié le
prends la porte.
Indifférence à Forstall, excitation pour Ive
Le licenciement de Scott aurait été accueilli, globalement, avec une
satisfaction silencieusedans les rangs pommés, spécialement du côté des groupes d'ingénieurs. Il est même question de toasts portés pour fêter le départ de Forstall, même si celui-ci amène un peu d'incertitude quant à l'avenir ou aux attributions de certains salariés. L'ancien responsable d'iOs est encore une fois critiqué pour ses relations difficiles avec d'autres responsables d'Apple, Eddy Cue et Bob Mansfield. Sa relation avec Jony Ive n'était semble-t-il guère moins volcanique.
Des fissures existent
depuis un certain tempsau sein de l'équipe exécutive d'Apple, mais
personne ne se soucie vraiment du sort de Scott Forstall. Celui-ci s'est bâti une réputation de marionnette de Steve Jobs, exécutant ses projets et agissant comme la bouche du défunt Jobs.
Craig Federighi affiche un profil bien plus consensuel, mais aussi moins déterminé, et incisif. Il est ressenti, en interne, comme quelqu'un qui doit encore faire ses preuves. Il en a désormais l'occasion, investi qu'il est de l'avenir d'iOS et d'OS X.
Finalement, c'est la montée en puissance de Jony Ive qui semble le plus intéresser et faire causer chez Apple. L'espoir de voir une vraie refonte de l'interface de certains logiciels et de voir le sens du design de Ive à l'œuvre.
La culture du calendrier ?
Une donnée autre émerge des conversations de Malik : serait en train d'émerger une forte culture du calendrier chez Apple, opposée ici à la culture du produit fini mise en place par Steve Jobs.
C'est cette culture qui explique que Siri et Plans soient arrivés à moitié prêts, estime Gigaom. C'est sans doute cette nouvelle culture, plus que le départ de Scott Forstall, qui devrait inquiéter.