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Les Inrocks : vers un renouveau technologique ?

Par Didier Pulicani - Publié le

Dans un souci de fraîcheur et d’innovation, les Inrockuptibles ont sorti ce mercredi une nouvelle formule, plus concentrée sur l’actualité politique et générale. La dimension culturelle, elle, conserve une place conséquente. Mais à l’heure de la revolution électronique, le magazine tente de se diversifier, et cherche surtout sa place au sein des nouvelles technologies.

Les Inrocks : vers un renouveau technologique ?


L'interview



Les Inrocks : vers un renouveau technologique ?
Arnaud Aubron, rédacteur en chef du site des Inrockuptibles nous répond depuis l'AppleStore du Louvre.

Mac4Ever : Quelle est la proportion de lecteurs qui lisent les inrocks sur l’application iPad par rapport au papier ?

Arnaud Aubron : Je dirais que nous sommes encore dans des proportions négligables. Le dernier numéro des Inrockuptibles a été téléchargé un peu plus de 200 fois sur l’application iPad.

Aujourd’hui c’est difficile de se faire une idée, personne ne donne de chiffres concrets sur l’iPad. Les éditeurs de presse se disent satisfaits des chiffres et des résultats mais je le répète tout le monde prend bien soin de ne pas donner de chiffre.

C’est pas mal parce que c’est en progression mais est-ce vraiment prometteur pour nous ? Nous tentons d’affiner l’offre, de trouver quelque chose qui attirera plus les lecteurs. En fait, c’est surtout une question d’offre.

Les Inrocks : vers un renouveau technologique ?


Et sur l’iPhone par rapport au site internet ?

Cela marche beaucoup mieux ! Aujourd’hui, nous devons être entre 5 et 6 % de lecteurs entre le site et l’application iPhone. Cela commence à rapporter des sous au magazine, ce qui est relativement nouveau. Nous travaillons donc pour essayer de rendre cela plus attrayant. Et il y a beaucoup de travail, pas mal de choses à inventer. Mais on y travaille…

Les Inrocks : vers un renouveau technologique ?


Quelle est la valeur ajoutée de faire une application iPhone pour un magazine par rapport à un site web mobile ?

D’abord, l’avantage de pouvoir offrir les articles off line. Mais il y a aussi une plus grande accessibilité pour le lecteur. Personnellement, en tant qu’utilisateur, je vais sur les sites de magazines ou de journaux, je vais sur leurs applis, je ne vais pas sur leurs sites, parce qu’il y a une plus grande accessibilité.

Il y a aussi des applis qui sont très user friendly sur l'iPhone, qui ont été pensées pour être lues sur un iPhone. C’est un plus grand service que l’on offre à nos lecteurs.

Les Inrocks : vers un renouveau technologique ?


L’application Ipad est surtout une liseuse PDF. Comptez-vous lancer une vraie application comme l’on fait notamment Le Figaro ou le Monde ?

Oui on aimerait, mais je ne sais pas encore à quelle échéance.

On y travaille, on se renseigne. On aime beaucoup ce qu’à fait Paris Match notamment. Mais il y a énormément de gens qui travaillent dessus. Les coûts sont assez importants. La question qu’il faut se poser aujourd’hui c’est : sommes-nous dans une économie qui nous permet de faire ça ? Ca se discute… Mais c’est quelque chose que nous aimerions développer. Nous travaillons d’ailleurs sur quelque chose de plus fort qui verra le jour avant la fin de l’année si tout va bien…

Le mot de la fin



Arnaud Aubron l’a signifié : aujourd’hui, pour exister au sein des nouvelles technologies, le média doit savoir offrir des contenus attrayants. En fait, plus qu’une question d’offre, tout réside dans la praticité : plus l’offre est attractive, pratique, plus le lecteur est séduit.

Et c’est justement ce genre d’accessibilité que cherchent à développer les sites et magazines d’informations générales ou culturelles. En existant sur le support numérique, directement chez le lecteur, dans sa vie de tous les jours, le média devient presque une compagnie, le média devient omni-présent. C’est un fait : aujourd’hui, pour exister au sein des nouvelles technologies, il faut surtout savoir s’adapter aux nouvelles demandes.

Les Inrockuptibles l’ont bien compris et cherchent à évoluer dans un secteur en perpétuelle évolution. Parfois même difficile à suivre. Mais difficile n’est pas incorruptible !

Par Marie Portolano