Serguei Beloussov, CEO de Parallels
Par Arnaud Morel - Publié le
Serguei Beloussov, le CEO de Parallels répond à quelques questions de Mac4Ever autour des solutions de virtualisation, de la concurrence et des évolutions futures de sa gamme de produit. Une interview un brin expéditive. Car, si l'importance de quelqu'un se mesure à la langue de bois et au temps accordé à la presse (20 mn, top chrono), alors, indéniablement, Serguei est assurément un personnage de la plus haute importance. Bon, à vérifier quand même.
Il existe une solution gratuite de virtualisation, VirtualBox. Comment réagissez-vous à l'arrivée de ce nouveau concurrent ? Allez-vous baisser les prix de vos produits ?
Parallels a présenté, cette année, la version 4 de son client ainsi qu'une version serveur (1275 $). Que pouvez-vous nous dire pour caractériser ces produits ?
D'abord qu'ils ont été réécrits pour offrir des performances maximales. Parallels client est désormais le logiciel le plus rapide dans son domaine. Il est capable d'utiliser jusqu'à 8 CPU. Il est aussi le plus rapide niveau entrées/sorties et niveau graphique. Lorsque vous regardez une vidéo HD, vous n'aurez jamais d'images perdues pour cause de puissance, à la différence de notre principal compétiteur
Ce n'était pas le cas des versions précédentes, qui étaient moins performantes que celles de VMware. Par contre, le niveau d'intégration de Parallels au Mac était meilleur. Est-ce, selon-vous, toujours le cas ?
C'est vrai, niveau performance, nos versions précédentes n'étaient pas les meilleures. Désormais, c'est le cas, mais je ne suis pas sûr que ce soit si important que ça. Les utilisateurs de Mac veulent surtout un produit très intégré. Ils veulent faire tourner des applications Windows comme si c'était des applications Mac. Parallels 4 supporte, par exemple, le glisser-déposer dans les deux sens.
On peut désormais faire tourner Parallels sur une machine serveur. Comment estimez-vous ce marché ? Comment votre produit a-t-il été accueilli ?
Je dirais que la demande est raisonnable. Essentiellement chez les professionnels des arts graphiques. Mais, clairement, ce produit reste un produit de niche.
Comment évolue votre part de marché ? Vous déteniez, il y a plus d'un an, près de 80 % du marché. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Je dirais que notre part des ventes représente entre 60 et 70 %. Mais nous bénéficions d'une base d'utilisateurs très importante. VMware est arrivé plus tard sur ce marché qui est, en outre, une toute petite partie de leur business.
Il existe une solution gratuite de virtualisation, VirtualBox. Comment réagissez-vous à l'arrivée de ce nouveau concurrent ? Allez-vous baisser les prix de vos produits ?
Clairement, non ! Les utilisateurs de Mac ne cherchent pas à réaliser des économies de bouts de chandelle. Ce qu'ils veulent, c'est un logiciel performant et très simple d'utilisation. Ce sont des clients premium. Sinon, ils ne seraient pas sur Mac et ils auraient des machines comme celle-là(il montre le eeePC d'une attachée de presse du voisinage).
On ne peut pas baisser les prix sans baisser, également, la qualité. Ça serait un mauvais choix
Le marché de la virtualisation semble, aujourd'hui, largement à maturité. Comment voyez-vous son évolution future ?
Oui, le marché est mature. De fait, il y aura moins d'évolutions flagrantes. Mais nous avons des possibilités d'évolutions, notamment en lien avec les prochains produits d'Apple, dont je ne peux pas vous parler(il laisse quand même échapper que Parallels supportera jusqu'à 12 cœurs).