Nous vivons d'ores et déjà dans un monde numérique qui permet un accès unique à l'actualité en temps réel. Grâce aux réseaux sociaux, notre soif d'informations et de nouveautés est assouvie sans peine. Peut-on pousser le bouchon encore plus loin ? C'est ce qu'ont testé Anthony Thibault et Vincent Autin, co-fondateurs de la société Biin, avec leur projet iGirouette, un prototype fini de panneaux multi-directionnels qui s'alimentent des contributions des internautes sur les réseaux sociaux.
iGirouette : des réseaux sociaux à la vie réelle
Concrètement, iGirouette est un ensemble de panneaux flechés que l'on trouvera, si le projet aboutit, aux quatre coins de la ville (on imagine Paris, Lyon, dans un premier temps). Ces panneaux seront alimentés par la communauté Twitter gâce à un programme en permanence connecté au réseau social. Ce logiciel collecte régulièrement les messages géolocalisés postés à proximité de l'objet et / ou portant les tags relatifs au quartier ou à la ville. Les usagers souhaitant partager des informations les postent sur Twitter. iGirouette prend en charge l'information, l'affiche et indique la direction de l'événement. Le logiciel calcule alors automatiquement la distance à parcourir et la traduit en minutes pour la diffuser sur iGirouette.
Le système possèdera également une fonction de scan avec son smartphone afin d'accéder à l'ensemble des informations postées et contenues dans le panneaux. Une matérialisation des réseaux sociaux sociaux en pleine ville, pourquoi pas ! Un projet innovateur qui permettra à chacun de diffuser les bons plans de son quartier, de s'investir, et de pouvoir profiter des manifestations, des événements, et même des bons plans. Les informations seront filtrées manuellement avant d'apparaitre sur les panneaux et on espère qu'ils ne deviendront pas des panneaux publicitaires à outrance.
Il n’est plus que jamais d’actualité d’associer les objets quotidiens aux puissances des réseaux informatiques. L’innovation des interfaces passera par l’objet. Ce qui m’intéresse est que l’ordinateur comprenne son utilisateur et non l’inverse, être dans une logique de «faire pour apprendre» et non «apprendre pour faire., explique Vincent Autin.
Le système a déjà été testé à Lyon à l'occasion de la fête des lumières et de la biennale d'Arts contemporains et semble avoir connu un grand succès. A suivre ...
